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Journée mondiale contre le travail des enfants : Des engagements forts pour éradiquer le fléau au Burkina

Publié le mardi 15 juin 2021 à 22h49min

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Journée mondiale contre le travail des enfants : Des engagements forts pour éradiquer le fléau au Burkina

Le Burkina Faso a commémoré en différé, ce mardi 15 juin 2021, la Journée mondiale de lutte contre le travail des enfants (célébrée le 12 juin de chaque année). A l’occasion, le représentant du ministre de la Fonction publique, du Travail et de la protection sociale a invité les différents acteurs à redoubler d’effort pour éradiquer ce fléau. Le thème retenu cette année est « Agissons maintenant pour mettre fin au travail des enfants ».

Le travail des enfants est défini comme toute activité pouvant nuire au développement physique et mental des enfants. Aussi, ce type d’activité les prive de leur enfance, de leur potentiel et de leur dignité.

Cette année, la commémoration de la Journée mondiale contre le travail des enfants est placée sous le thème « Agissons maintenant pour mettre fin au travail des enfants ». Le représentant du ministre en charge du Travail, Jean-Marie Sompougoudou, a indiqué que la présente célébration intervient dans un contexte toujours marqué par la crise de Covid-19. Cette crise, selon lui, n’a épargné aucun pays. Elle a incontestablement impacté la vie socioéconomique au niveau mondial. Malheureusement, dit-il, les enfants sont très souvent les premiers à en souffrir comme le fait ressortir le rapport de l’UNICEF, publié le 10 juin 2021 à Genève.

Jean-Marie Sompougoudou, le représentant du ministre de la Fonction publique, du Travail et de la protection sociale.

« On estime à 160 millions, le nombre d’enfants victimes du travail des enfants dans le monde ; et 79 millions d’entre eux exercent des activités dangereuses et des millions d’autres sont en danger en raison des conséquences de la pandémie à Covid-19. L’Afrique subsaharienne a enregistré une augmentation du nombre d’enfants travailleurs, à hauteur de 16,6 millions au cours des quatre dernières années », a rapporté M. Sompougoudou.

Des participants.

Aussi, il a rappelé que le travail des enfants est bien souvent la cause de divers abus et violations des droits des enfants, avec pour conséquences la déscolarisation, les sévices corporels, psychologiques ou sexuels. A l’entendre, l’appel de l’Organisation internationale du travail (OIT) à « agir maintenant pour mettre fin au travail des enfants, interpelle tout un chacun à des actions immédiates et concertées pour un changement de comportement. Avant de clore ses propos, il a remercié les partenaires du gouvernement burkinabè qui bataillent pour le bien-être des enfants en général et ceux travailleurs en particulier.

« Pour leur avenir et pour l’avenir du monde, nous devons faire davantage pour lutter contre le travail des enfants et les protéger de ce fléau. Le 12 juin est la Journée mondiale contre le travail des enfants, et 2021 est l’année internationale pour l’élimination du travail des enfants. Nous nous engageons à renouveler notre engagement à mettre fin au travail des enfants et appelons nos partenaires internationaux à faire de même », a invité le chef de délégation adjoint de l’Union européenne, José Luis Sanchez Alegre.

José Luis Sanchez Algere, chef de délégation adjoint de l’Union européenne au Burkina Faso.

La musique pour lutter contre le travail des enfants

Pour l’édition 2021, un concours dénommé « Musique contre le travail des enfants » a été organisé par l’OIT. Cette initiative invite les musiciens du monde entier à soumettre une chanson pour inciter les gouvernements et les parties prenantes à prendre des mesures fortes pour éliminer le travail des enfants. Dans cette catégorie, c’est la chanson de la Burkinabè Bernice Pitroipa qui a été sacrée lauréate mondiale.

Bernice Pitroipa, lauréate mondiale du concours « Musique contre le travail des enfants ».

Pour elle, l’enfant est innocent dans la mesure où il n’a pas demandé à venir au monde. « Donc il ne devrait pas être victime de quoi que ce soit. C’est à nous de prendre soin d’eux et non le contraire », estime l’artiste, qui ajoute : « Nous pouvons éradiquer ce fléau si les différents acteurs y mettent du leur. Que nos politiques ne se contentent pas uniquement des discours mais qu’ils travaillent concrètement afin de tenir leurs promesses ».

Des enfants en sketch

En rappel, depuis 2020, la Convention sur l’élimination des pires formes de travail des enfants est devenue la première convention ratifiée par tous les membres de l’OIT. Des progrès ont été faits pour protéger les enfants contre l’exploitation. Depuis lors, le nombre d’enfants impliqués dans le travail infantile dans le monde n’a cessé de diminuer.

Dofinitta Augustin Khan
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 16 juin 2021 à 08:28, par LE FORGERON En réponse à : Journée mondiale contre le travail des enfants : Des engagements forts pour éradiquer le fléau au Burkina

    Bonjour,

    J’aimerais que vous précisez le genre de travail que les enfants ne doivent pas faire. Car certains travaux faits par les enfants ne sont pas mauvais en soi pour l’enfant et sa famille.
    En effet les enfants issus des familles pauvres sont obligés de travailler pendant les vacances pour aider leurs parents dans leur scolarisation. Par exemple j’ai rencontré un jeune il y a plus de 5 ans qui vendait des bonbons et des lotus. Je lui ai posé la question pourquoi il fait ce travail et il m’a dit que c’est pour payer ses chaussures et habits pour la rentrée scolaire. Il faisait la classe de 6ème et passait en classe de 5ème. Ses parents étaient un peu pauvres mais arrivaient à payer la scolarité et quelques habits et lui il complétait avec quelques chaussures et habits. Et il faisait ce travail pendant les vacances seulement. Il faisait la 2nd quand je l’ai rencontré pour la dernière fois. Car il venait vendre dans un restaurent que je ne fréquente plus.
    Il y a d’autres exemples de jeunes qui aident leurs parents dans les travaux champêtres, dans les ateliers et autres. Faites le tour pendant les vacances et vous verrez. Et curieusement ces enfants réussissent à l’école.
    Par conséquent, pour parler de travail des enfants il va falloir préciser qu’il type de travail car cela est vague.
    Allez dans les pays développés comme la Chine, les petits enfants commencent à bricoler le montage des téléphones et autres que nous ne pouvons même pas faire.

    Alors le travail des enfants n’est pas mauvais en soi mais il faut définir quel type de travail (listez ces travaux si cela est possible et mettez des âges limites, ne laissez pas une appréciation vague qui peut changer d’un pays à un autre). Mettons nos enfants dans la pratique du commerce, de l’atelier car c’est ce que font les autres pays pour se développer. Le travail des enfants les évite des vices comme le vol, etc…

    Cordialement,

  • Le 16 juin 2021 à 09:24, par S. PITROIPA En réponse à : Journée mondiale contre le travail des enfants : Des engagements forts pour éradiquer le fléau au Burkina

    Quand il s’agit des enfants, nos pays et les donateurs tombent malades. Oui ils prennent tous cette maladie appelée réunionite.
    On se rassemble, on parle puis on recommence. C’est comme si chaque entité tentait de faire l plus de bruit pour être vue dans le travail contre la souffrance des enfants.
    Pourtant, si il s’agit de financer les pays pour organiser des élections, les milliards pleuvent. Alors, on s’organisent pour prendre des per piem disant plaider pour la cause des enfants mais s’agissant d’élection, c’est tout de suite et maintenant ; pas trop de réunions. Mais ces pauvres enfants qui grandissent dans la souffrance n’auront d’autre choix que de voter qui donnera quelques francs pour manger. Où est donc la démocratie ?
    Mieux aller droit au but. Prioriser la cause des enfants. Il faudra donc :
    - Fermer les site d’orpaillages aux enfants
    instaurer l’école pour tous jusqu’à un certain âge (l’enseignement forcée)
    Aider les paysans à produire facilement et plus ; ce qui leur donnera le courage de ne pas laisser leurs enfants aller travailler.
    etc.

  • Le 16 juin 2021 à 20:25, par Primed En réponse à : Journée mondiale contre le travail des enfants : Des engagements forts pour éradiquer le fléau au Burkina

    Pour définir qu’un enfant travaille, il faut des critères.
    Le temps de l’enfant doit être partagé avec du temps pour travailler et du temps pour se divertir.
    le travail de l’écolier peut être excessif s’il rentre chez lui et doit consacrer du temps aux devoirs et leçons du soir sans lui laisser de loisirs.
    Participer aux tâches familiales ou collectives est indispensable pour former le caractère et éviter ensuite que tout soit dû. C’est une question d’équilibre.
    Par contre, travailler pour gagner sa vie ou celle de sa famille est anormal dans la mesure où il n’y a plus de place pour la scolarité et les loisirs.

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