Après la capitale de la Guinée (Conakry) et celle de la Côte d’Ivoire (Abidjan), c’est au tour de Ouagadougou (Burkina Faso) d’accueillir la journée d’étude internationale de la chaire UNESCO « défis partagés du développement : savoir, comprendre, agir ». Pour cette 3e journée internationale de la chaire UNESCO, les chercheurs et futurs chercheurs, venus des quatre coins du monde, scrutent le thème « Populations, enjeux de développement et crises sécuritaires en Afrique ». Un thème animé par Dr Ra-Sablga Seydou Ouédraogo, économiste-chercheur et directeur exécutif de l’Institut FREE Afrik.

Chercheurs et futurs chercheurs des quatre coins du monde posent ensemble

A l’ouverture de cette 3e journée internationale de la chaire UNESCO, la présidente de la cérémonie, Dr Valérie Rouamba, a indiqué que l’Université Joseph Ki-Zerbo est honorée d’abriter cette activité qui porte sur une thématique « malheureusement » d’actualité et que l’Institut supérieur des sciences de la population (ISSP) a proposé de scruter sous le prisme des enjeux démographiques. Des enjeux sur lesquels, il possède une expertise reconnue au-delà des frontières burkinabè, explique la vice-présidente chargée de la professionnalisation et des relations Université-entreprise de l’ISSP.

Dr Valérie Rouamba, représentante du président de l’Université Joseph Ki-Zerbo

Selon la présidente de la cérémonie, les activités qui ont précédé cette journée se sont articulées autour des échanges scientifiques et des ateliers de jeunes chercheurs qui ont eu pour objectif de discuter sur les défis méthodologiques liés à leur recherche afin de les aider à les relever. Elle rappelle que ladite chaire UNESCO a été créée en 2007 et est un réseau international francophone ouvert, d’établissements académiques offrant des formations de niveau master et doctorat et menant à des programmes de recherche sur plusieurs thématiques.

Il s’agit notamment du développement, des crises sécuritaires, de la question du genre, d’accès aux ressources, d’extraction minière et de migrations. Autant de questions, rappelle-t-elle, qui concourent à une meilleure compréhension des crises traversées par les sociétés.

Pr Anne Le Naellou, titulaire de la chaire l’UNESCO

Quant à la titulaire de la chaire UNESCO, Pr Anne Le Naellou, s’adressant au public, elle a aussi fait savoir que ces rencontres sont des journées de valorisations de la recherche et des moments précieux qui permettent de renforcer les engagements des uns envers les autres. Elle souligne par ailleurs que la recherche est importante dans les domaines de la vie car elle est là, à côté, pour proposer des solutions et contribuer à la résolution des problèmes dans la société.

Dr Abdramane Soura, directeur de l’ISSP

Orientations sur leurs thématiques de recherche

Pour le directeur de l’ISSP, Dr Abdramane Soura, il a rappelé que cette 3e journée internationale de la chaire UNESCO a débuté les 9 et 10 juin 2021 avec la tenue des ateliers nommés « Ateliers jeunes chercheurs ». Des rencontres qui ont, selon le directeur de l’ISSP, permis aux doctorants sous l’égide de leurs encadreurs pédagogiques, de renforcer leurs capacités professionnelles et d’avoir des orientations sur les thématiques de recherche grâce aux discussions enrichissantes qu’ils ont eues avec leurs pairs. Mieux, dit-il, ces ateliers ont connu leur épilogue le jeudi 10 juin par le concours dénommé « Ma thèse en 3 mn », remporté par le Béninois Koukoubou Emmanuel Odilon.

Dr Madeleine Wayack Pambè point focal de la chaire à ISSP et organisatrice de la journée

Une idée appuyée par le point focal de la chaire à l’ISSP et organisatrice de la journée à l’ISSP, Dr Madeleine Wayack Pambè, en montrant que c’est un évènement concret pour travailler sur les thématiques choisies mais aussi pour renforcer les jeunes chercheurs et doctorants sur le plan méthodologique en rapport avec leur terrain. En somme, selon elle, la journée d’étude internationale est en effet une mise en réseau entre différentes universités qui réfléchissent et collaborent sur les questions de développement et son objectif, c’est de voir comment la recherche scientifique peut contribuer à la réflexion.

Yvette Zongo
Lefaso.net