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CEDEAO : Une session extraordinaire du Conseil des ministres pour réfléchir sur la réforme institutionnelle

Publié le mardi 8 juin 2021 à 10h53min

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CEDEAO : Une session extraordinaire du Conseil des ministres pour réfléchir sur la réforme institutionnelle

Le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, Alpha Barry, a pris part à une session extraordinaires du Conseil des ministres sur la réforme institutionnelle de la CEDEAO. C’était ce lundi 7 juin 2021 par visioconférence.

La CEDEAO travaille à baisser ses dépenses de fonctionnement. Pour ce faire, l’organisation sous régionale a débuté une réforme institutionnelle depuis maintenant quelques années. Ainsi en 2017, il a été décidé que la commission de la CEDEAO comporterait neuf postes statutaires composés d’un président, d’un vice-président et de sept commissaires.

Cependant, lors d’une session extraordinaire tenue en marge d’un sommet de l’Union africaine en 2018, il a été décidé de revenir au modèle de commission à 15 statutaires pour permettre à chaque Etat membre d’y être représenté. Ce qui a été fait. Mais, afin de répondre aux préoccupations des Etats favorables à la réduction de la taille de la commission, il a été décidé que la commission à 15 statutaires fonctionne avec un budget équivalent à celui d’une commission à neuf statutaires. Seulement, jusqu’à présent cette décision n’est toujours pas mise en œuvre.

En outre, la Commission de la CEDEAO a mené la réflexion et soumis au comité ministériel ad’hoc, deux propositions : une commission à sept statutaires ou une commission à neuf statutaires. En ce moment, les attributions des postes tiendront compte de plusieurs critères dont entre autres, la régularité des paiements et le poids en termes de contribution au prélèvement communautaire, n’avoir pas occupé le poste de manière successive, le respect du protocole portant bonne gouvernance et démocratie, l’ordre alphabétique et le critère linguistique.

Une position fondée sur la solidarité

C’est le premier point de ces critères qui ne convient pas au Burkina Faso et le ministre des Affaires étrangères, Alpha Barry, a réitéré la position du pays sur ce point. « Le Burkina Faso n’est pas contre une réduction des postes qui va inclure une réduction du budget de la CEDEAO, parce que l’objectif est de faire en sorte que notre organisation soit moins dépendante des ressources extérieures, qu’elle puisse être financée sur la base d’un prélèvement communautaire au sein de notre organisation. Le débat tourne autour des options qui ont été faites, soit une CEDEAO de neuf commissaires, soit une CEDEAO de sept commissaires, mais la position du Burkina Faso est une position qui a pour fond la solidarité. Ça suppose qu’il n’y ait pas de discrimination entre les différents pays, parce que dans les propositions qui ont été faites, il y a un des critères qui est sur la table qui est celui du niveau de contribution des Etats membres. Si on va sur cette base, il y aura des Etats qui seront favorisés et d’autres moins favorisés. Donc la position du Burkina Faso, c’est le principe de solidarité qui est l’équité entre les différents Etats. Que ce soit neuf commissaires, que ça soit sept commissaires ou que ce soit même les 15 commissaires qu’on retient, que tous les pays soient au même niveau d’égalité et d’équité », a laissé entendre le ministre Barry.

Cette réforme est attendue, parce que les mandats des fonctionnaires statutaires actuels expirent en février 2022 et il est nécessaire de réfléchir à nouveau sur la question de la structure et de la taille optimale de la Commission et des autres institutions de la CEDEAO.

La session extraordinaire du Conseil des ministres sur la réforme institutionnelle de la CEDEAO de ce 7 juin 2021 a lieu sans le Mali qui est suspendu de toutes les instances et organes de décision de la CEDEAO en raison du coup d’Etat.

Justine Bonkoungou
Lefaso.net

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