LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Vous n’empêcherez pas les oiseaux de malheur de survoler votre têtе, mаis vοus рοuvеz lеs еmрêсhеz dе niсhеr dаns vοs сhеvеux.” Proverbe chinois

Finances publiques : Le Burkina accueille un colloque international sur l’internalisation des directives UEMOA

Publié le jeudi 3 juin 2021 à 13h50min

PARTAGER :                          
Finances publiques : Le Burkina accueille un colloque international sur l’internalisation des directives UEMOA

La Banque mondiale, en collaboration avec le gouvernement burkinabè, tient un colloque international sur l’internalisation des directives UEMOA sur les finances publiques, les 3 et 4 juin 2021 à Ouagadougou. Il s’agit de faire l’état des lieux et jeter des perspectives.

Depuis le 1er janvier 2017 où le Burkina Faso a basculé dans le budget-programmes, il est le seul pays qui a respecté l’échéance fixée par les directives de l’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA), a déclaré le ministre de l’Economie, des Finances et du Développement, Lassané Kaboré. Cependant, cette évolution n’a pas mis fin à toutes les difficultés du Pays des hommes intègres, a reconnu le ministre.

Les 3 et 4 juin 2021 à Ouagadougou, un colloque international sur l’internalisation des directives UEMOA sur les finances publiques au Burkina Faso se tient pour faire l’état des lieux et jeter des perspectives. « La pertinence et l’intérêt de ce présent colloque vont permettre d’apprécier les avancées et les acquis, d’identifier les difficultés et de proposer des solutions dans le sens d’une meilleure application des textes communautaires », a-t-il indiqué.

Le ministre de l’Economie, des Finances et du Développement, Lassané Kaboré, a lancé les travaux de ce colloque.

Selon le représentant de la Banque mondiale à cette cérémonie, Ousmane Kolie, ce colloque doit permettre de faire une analyse critique des impacts de la réforme budgétaire sur la gestion publique à la suite de l’internalisation des directives des finances publiques de l’UEMAO. A travers le Programme de gouvernance économique et de participation citoyenne (PGEPC), cette institution accompagne le gouvernement burkinabè depuis 2017. « Après quatre ans d’opérationnalisation, il nous paraît opportun d’organiser un colloque pour faire un bilan à mi-parcours et tirer des leçons afin de procéder aux ajustements nécessaires pour améliorer l’impact de l’investissement qui a été fourni », a justifié Ousmane Kolie.

Le représentant de la Banque mondiale à cette cérémonie, Ousmane Kolie.

Finances publiques, du PNDES au RND

Pendant deux jours, les théoriciens et praticiens des finances publiques vont échanger sur les finances publiques au Burkina Faso. Selon le ministre de la Fonction publique, du Travail et de la Protection sociale, Pr Séni Ouédraogo, cette rencontre doit être une opportunité de discuter des finances dans ses différentes articulations. Il a cité, entre autres, la fiscalité, le budget, le contrôle financier et la comptabilité publique.

Pour le ministre de la Fonction publique, Pr Séni Ouédraogo, la réforme de l’administration rime avec la bonne gestion des finances publiques.

Après une prise en compte dans le Plan national de développement économique et social (PNDES 2016-2020), la question des finances publiques « occupe encore une place centrale dans la gouvernance économique et financière » dans le nouveau Référentiel national de développement (RND 2021-2025) en cours d’élaboration, a signifié le ministre en charge des Finances, Lassané Kaboré. Ainsi, le Burkina Faso affiche sa volonté d’améliorer la gestion de ses finances publiques.

Ce colloque international réunit des administrateurs, des enseignant-chercheurs et des étudiants.

La conférence inaugurale est animée par l’enseignant-chercheur, Pr Salif Yonaba, maître de conférences agrégé de droit public sur le thème : « La logique de performance dans les Etats membres de l’UEMOA : de hier à aujourd’hui, et demain ? » Durant deux jours, les participants ont trois panels dont quinze thèmes suivis d’échange-discussion qui seront sanctionnés par un amendement du rapport de synthèse. Ce document sera présenté par le président de l’Institut de recherche en finance publique et les investissements au service du développement (IRFID), Pr Djibrihina Ouédraogo.

Cryspin Laoundiki
Lefaso.net

PARTAGER :                              
 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique
Burkina : Une économie en hausse en février 2024 (Rapport)