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Gilbert Bouda, le candidat des fasocrates, veut revoir sa stratégie de mobilisation

Publié le samedi 29 octobre 2005 à 07h47min

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Après avoir sillonné les régions de l’Est, du Centre-Est et du Centre-Sud, Gilbert Bouda, le candidat du Parti burkinabè pour la refondation a fait une halte à Ouagadougou pour recharger ses réserves d’énergie mais aussi pour recadrer sa stratégie au vu de la réalité du terrain. Dans l’entretien qui suit, il parle du bilan à mi-parcours de sa campagne de persuasion de l’électorat.

Sidwaya : (S.) : Vous venez de parcourir l’Est, le Centre-Est et le Centre-Sud. Comment vous sentez-vous ?

Gilbert Bouda (G.B) : Physiquement, je suis un peu fatigué, mais moralement, cela me réconforte. J’ai constaté que les militants sont déterminés et cela me réconforte.

S. : Quel accueil vous ont réservé les partisans des provinces traversées ?

G.B. : Au niveau de Fada, on a senti un public mobilisé, plutôt jeune, prêt à défendre notre doctrine, prêt à véhiculer le message dans tout le pays. On sent l’engagement de nos militants, leur volonté de réussir.

A Tenkodogo, on peut parler d’une assemblée générale où il y avait des jeunes, des vieux et des femmes. Le message que mes militants m’ont adressé est vivant. Ils ne croyaient pas vraiment qu’on allait venir. Là-bas, des vieux m’ont donné leur parole et il faut y croire. A Manga, c’était une rencontre éclair avec une population de jeunes et de vieux.

Il y avait plus de jeunes dynamiques et cela se comprend parce que les jeunes ont tendance à aller vite alors que les vieux ont besoin de temps pour nous connaître d’abord avant d’agir.

S. : Ceux qui vous ont accueilli étaient plutôt jeunes. Est-ce un choix ?

G.B. : Ce n’est pas un choix. Mais cela pourrait nous donner une idée de notre mobilisation. Ces jeunes sont déterminés et mobilisés.

S. : Après avoir sillonné trois (3) régions, quelle part de l’électorat comptez-vous conquérir ?

G.B. : Je crois que la majorité de mes électeurs seront des jeunes de 18 à 30 ans, convaincus que le PDR peut améliorer leurs coditions de vie.

S. : A Tenkodogo, un de vos militants vous ont « déifié ». Comment vous êtes-vous senti ?

G.B. : Sincèrement, j’étais ému et surpris de voir une telle mobilisation. Les paroles que j’ai entendues me galvanisent. vu la mobilisation, les éloges qui m’ont été adressés, je suis encore plus déterminé dans mon engagement. Ce sont de petits mots qui me disent que je vais conquérir le pouvoir au soir du 13 novembre. Mes militants ont ravivé ma confiance.

S. : Votre programme connaît des modifications. Comment, l’expliquez-vous ?

G.B. : Cela est dû au fait qu’en tant que candidat, nous devons occuper aussi la scène médiatique en plus d’être sur le terrain. On a donc reporté certaines de nos activités pour les reprendre à partir du 30 octobre ou du 1er novembre. C’est juste un décalage mais on va mener nos activités restantes. L’émission télévisuelle « Au cœur de l’élection » aide à départager les candidats et il faut que j’aie un peu de temps pour m’y préparer.

S. : Le Nord est votre prochaine étape. Quel message réservez-vous à cette zone ?

G.B. : Le message est le suivant : « Restez à l’écoute, restez mobilisés, car nous allons venir pour qu’on discute de vos préoccupations. » Il faut que le président du Faso que je serai, puisse parcourir de nombreuses localités afin de saisir toutes les préoccupations du peuple.

Je lance un appel à toute la population du Nord pour qu’à mon arrivée, toutes les questions soient abordées. Moi aussi, j’ai un message à leur livrer.

S. Vous sentez-vous toujours capable de parcourir les 13 régions après avoir tâté le terrain ?

On est en train de voir les choses de façon stratégique. Il se pourrait qu’on fasse des AG et des meetings. Tout dépendra de la mobilisation sur le terrain. On est en train de revoir notre stratégie de mobilisation. La dernière semaine va nous permettre de voir la physionomie de la campagne. Il n’est pas exclu qu’il y ait des reports de voix et dans ce cas, certains de nos meetings seront suspendus. Dans le cas contraire, on va maintenir nos meetings. Mais si on n’y arrive pas, je demande aux militants de ne pas se démobiliser.

S. Votre dernier mot ?

Nous n’allons pas lâcher quelles que soient nos difficultés. Nous irons jusqu’au bout ; maintenant, c’est à l’électorat de décider. Il ne faut pas qu’il considère le manque de moyens de certains partis comme un signe de leur incapacité.

On doit voir la détermination de chacun à gagner.

Propos recueillis par Aimé Mouor KAMBIRE
Sidwaya

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