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Elevage au Burkina : Le projet MODHEM+/DDC pour améliorer la mobilité du bétail et des revenus des agropasteurs

Publié le jeudi 27 mai 2021 à 21h30min

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Elevage au Burkina :  Le projet MODHEM+/DDC pour améliorer la mobilité du bétail et des revenus des agropasteurs

L’Organisation néerlandaise de Développement (SNV) a mis en œuvre le projet d’amélioration de la mobilité du bétail et des revenus des agropasteurs /composante infrastructures pastorales dénommé MODHEM+/DDC, avec l’appui financier de la Coopération suisse. Après le succès de la première phase mise en œuvre de 2017 à 2019 dans 11 communes, le lancement de la seconde phase du projet qui va durer quatre ans (1er janvier 2021 au 31 décembre 2024) au profit de 20 communes a eu lieu le mercredi 26 mai 2021 à Manga, chef-lieu de la région du Centre-Sud.

Au Burkina Faso, la contribution spécifique du sous-secteur de l’élevage à dominance pastorale au PIB varie entre 10 à 20 %. Cependant le contexte dans lequel évolue l’élevage avec les changements globaux surtout socioéconomiques, climatiques et politiques met en péril la résilience des communautés pastorales et agropastorales.

Les maires dont les communes sont impliquées dans le projet

Celles-ci résidant majoritairement dans les zones semi-arides du Sahel et du Nord, sont les plus touchées par les chocs violents. Pour réduire les conflits et contribuer au développent durable du Burkina Faso, l’Organisation néerlandaise de développement (SNV) a mis en œuvre la seconde phase du projet d’amélioration de la mobilité du bétail et des revenus des agropasteurs /composante infrastructures pastorales dénommé MODHEM+/DDC, avec l’appui financier de la Coopération suisse. Ce projet, qui est la suite d’une première phase implantée dans 11 communes qui a duré 18 mois, va apporter des actions complémentaires au projet de mobilité du bétail et des revenus agropasteurs par l’utilisation de la téléphonie mobile et de l’imagerie satellitaire MODHEM+, financé par l’ambassade des Pays-Bas au Burkina Faso.

Pour la seconde phase qui va durer quatre ans du 1er janvier 2021 au 31 décembre 2024, sous la tutelle du ministère des Ressources animales et halieutiques, le projet MODHEM+/DDC contribuera à améliorer la productivité, les revenus, la résilience et la sécurité alimentaire des populations pastorales et agropastorales dans un contexte de changement climatique et de crise sécuritaire. Il prévoit également la réalisation d’infrastructures de facilitation de la transhumance, l’amélioration des chaines de valeurs et les renforcements des capacités des acteurs et instances de gouvernance du secteur.

Le projet MODHEM+/DDC

Quatre axes d’intervention, un budget de plus de trois milliards de FCFA

D’un coût global de 3,3 milliards de FCFA, la mise en œuvre du projet s’articule sur quatre (4) axes d’interventions qui sont : Améliorer l’accès aux ressources et infrastructures pastorales ; améliorer les revenues et la sécurité alimentaire et nutritionnelle des pasteurs et des agropasteurs ; améliorer la prévention de la résolution pacifique des conflits par des mécanismes locaux et renforcer le cadre institutionnel, règlementaire et politique, renforcer les capacités des acteurs contribuant à l’amélioration de la sécurité alimentaire et nutritionnelle et la résilience des ménages pastoraux et agropastoraux.

Le projet MODHEM+/DDC intervient dans 20 communes reparties dans quatre (4) régions que sont le Centre-Sud, les Cascades, le Centre-Ouest et le Sud-Ouest. Il cible les éleveurs pasteurs, les agropasteurs, les communautés locales des zones frontalières du sud du Burkina Faso avec un accent sur les femmes et les jeunes, soit 290 000 acteurs directs et 800 000 acteurs indirects.

Pour la directrice pays de la SNV, Jeannette De Regt, la prise en compte du genre et l’inclusion sociale constitue un élément fondamental dans la formulation, l’exécution, le suivi-évaluation des projets au niveau de son institution. Aussi a-t-elle rassuré que le projet MODHEM+/DDC ne dérogera pas à la règle. Pour ce fait, elle dira qu’une planification genre-sensible avec prise en compte des besoins spécifiques des femmes et jeunes est intégrée dans la mise en œuvre et le suivi des actions.

Photo de famille des acteurs impliqués dans le projet

Pour le chef de la Coopération suisse, Jean-Michel Limat, par le projet RESILIA, son pays réaffirme son engagement à renforcer les acquis de développement tout en réduisant les sources de vulnérabilité des populations. Tout en félicitant le ministère des Ressources animale et halieutique et la SNV pour la bonne collaboration dans la mise en œuvre du projet, il a exhorté toutes les parties prenantes directes et indirectes du projet à une bonne collaboration pour sa réussite.

Prononçant l’allocution de lancement du projet, le gouverneur du Centre-Sud, Josiane Kabré/Yerbanga, en remplacement du ministre des Ressources animale et halieutique, a réitéré ses remerciements à la Coopération suisse qui finance le projet et à la SNV pour la partie technique et opérationnalisation. Elle a réaffirmé la disponibilité et l’engagement des services techniques du ministère des Ressources animale et halieutique à les accompagner pour le succès du projet.

J.E.Z
Lefaso.net

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