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Côte d’Ivoire : "Le pire est dernière nous" Pascal Affi N’Guessan

Publié le vendredi 28 octobre 2005 à 07h17min

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Affi N’Guessan

La Côte d’Ivoire est à quelques jours de la date tant redoutée par tous, à savoir le 30 octobre. A environ une dizaine de jours de celle-ci, nous avons pu rencontrer le président du parti au pouvoir le Front populaire ivoirien (FPI), Pascal Affi N’Guessan. C’était juste au moment où les Nations unies prenaient la résolution 1633 sur la Côte d’Ivoire.

Avec Pascal Affi N’Guessan qui appartient au pré-carré du président de la République, Laurent Gbagbo, nous avons fait un tout petit peu le tour d’horizon de ces sujets, et des relations entre le Burkina et la Côte d’Ivoire.

Le Pays : Pouvez-vous nous dire M. le président, comment se porte le Front populaire ivoirien aujourd’hui dans cette situation de crise ?

Pascal Affi N’Guessan : Notre parti se porte bien malgré la crise, l’adversité. Cette bonne santé se vérifie à travers la mobilisation de nos militants, sympathisants à l’occasion par exemple de l’installation de nos directions départementales de campagne. Ces moments sont même des occasions de ralliement de militants d’autres partis, notamment du PDCI-RDA.

Au lieu d’affaiblir le parti, la crise a au contraire créé un élément de mobilisation supplémentaire et une vigueur renouvelée au niveau du parti. Cela est conforme à la culture du FPI qui ne se réalise que dans l’adversité. C’est même un problème parce que nos adversaires s’en rendent compte et ont peur des échéances électorales à venir.

Ces ralliements et autres ne sont-ils pas dus au fait que vous êtes au pouvoir, puisque c’est le constat qu’on fait le plus souvent en Afrique ?

Plus que cela, c’est la cause que nous défendons qui justifie et explique les ralliements que nous observons, et le soutien populaire dont nous bénéficions. Dans cette crise, les Ivoiriens, y compris ceux qui ne sont pas initialement du FPI, ont compris que la vérité, la justice se trouvaient du côté de ce parti. Ils savent que cette agression est injustifiée et qu’il s’agit de se battre pour la légalité, les institutions républicaines, de condamner la rébellion et tous ceux qui la soutiennent.

C’est véritablement ce choix que la rébellion a provoqué chez les Ivoiriens qui justifie que choisir entre la rébellion et la république, ils ont choisi le FPI qui incarne aujourd’hui la légalité, la république. Il faut aussi dire que l’autre dimension de notre positionnement et évolution actuelle, ce sont les bons résultats que nous avons obtenus pendant les vingt et un mois au cours desquels nous avons eu à assumer les responsabilités de l’Etat dans toute sa plénitude.

Ces résultats se situent au plan politique, économique, social, diplomatique. Nous avons fait rêver les Ivoiriens et c’est pour cela que dès qu’il y a eu la rébellion, ils ont volé au secours du pouvoir parce qu’ils ont fait le constat qu’avec le FPI, le pays a une opportunité de sortir de la crise économique qu’il vit depuis 1978 et de réaliser des grandes avancées dans tous les domaines de la vie nationale.

Comment expliquez-vous la naissance de la rébellion parce que si votre parti est parvenu à faire rêver les Ivoiriens, d’autres Ivoiriens n’auraient pas dû prendre des armes contre vous ?

L’histoire de cette rébellion ne date pas de l’arrivée au pouvoir du président Laurent Gbagbo. Les rebelles sont ceux qui ont fait le coup d’Etat de 1999, positionnant le général Robert Guéï qu’ils ont par la suite combattu lorsqu’ils se sont rendus compte, en mars 2000, qu’il voulait s’accaparer le pouvoir au lieu de préparer le transfert de celui-ci au Premier ministre Alassane Dramane Ouattara. En juillet 2000, ces rebelles ont tenté d’assassiner le Général Robert Guéï sans succès. Ils ont récidivé en septembre de la même année et c’est à la suite de cet échec qu’ils se sont réfugiés dans la sous-région et en Europe.

Depuis leur exil, ils ont préparé leur retour pour prendre le pouvoir. Cette rébellion a été fondamentalement initiée pour la prise du pouvoir quel que soit la personne, sinon on ne peut pas comprendre qu’en moins de deux ans, le président Laurent Gbagbo puisse faire tellement de choses malheureuses que des Ivoiriens, qui ordinairement n’étaient pas dans une situation de révolte, s’arment, s’entraînent pour venir agresser.

Durant l’année 2001, nous avons fait de gros efforts pour recréer la cohésion sociale, faire l’ouverture politique, impliquer toutes les forces politiques significatives dans la gestion du pays. Le RDR avait refusé dès notre arrivée au pouvoir en octobre 2000, de participer au gouvernement. Nous avons tout fait pour que ce parti l’intègre le 5 août 2002.

Le PDCI-RDA était avec nous dès octobre 2000, de même que le PIT, le parti du général Robert Guéï l’UDPCI dès janvier 2001. En plus de cette ouverture, il y a eu le forum de réconciliation nationale qui a duré trois mois en 2001. C’est parce qu’il y avait un projet antérieur à l’accession au pouvoir du président Laurent Gbagbo que cette rébellion malgré tous les efforts, a quand même décidé le 19 septembre d’attaquer.

Qu’est-ce qui explique que vous n’êtes pas parvenu à mettre fin à cette rébellion dès ces premiers moments ?

C’est une question militaire, et face à la violence, il faut développer une autre plus forte. Il faut souligner que compte tenu de la longue crise que nous avons connue, notre institution militaire n’avait pas tous les moyens pour préserver l’ensemble de l’intégrité du territoire. Les villes de l’intérieur comme dans la plupart des pays africains sont très mal protégées.

Dans beaucoup de départements, sous-préfectures, nous avons de petites unités insuffisamment équipées et dotées en effectifs réduits qui ont la responsabilité de la défense et de la sécurité. Ce sont par exemple des brigades de gendarmerie qui peuvent être efficaces lorsqu’il s’agit de lutter contre la petite criminalité régionale mais ne sont pas outillées pour faire face à une rébellion lourdement armée.

A Abidjan où il y a une certaine concentration des forces, les rebelles n’ont pas pu prendre la ville. Par contre, les villes du Nord sont tombées, sans oublier que la rébellion est partie du Burkina qui leur a servi de base arrière. Cela a conforté leur progression. Il est tout à fait évident que sans l’appui du Burkina, cette rébellion n’aurait pas pu s’installer au Nord.

Laurent Gbagbo a fait sa post en ce qui concerne les accords de Marcoussis

M. Le président, la date du 30 octobre tant redoutée par les Ivoiriens et les observateurs de la crise ivoirienne, approche à grands pas. L’ensemble des Ivoiriens à travers les partis politiques ne s’accordent pas sur les dernières décisions de la CEDEAO, de l’Union africaine et des Nations unies. Quel est le commentaire que vous faites sur tout ce qui entoure cette date ?

La communauté internationale à travers la CEDEAO d’une part, et l’Union africaine d’autre part, a donné tort à l’opposition politique et armée par rapport à sa revendication d’une transition du départ du président Laurent Gbagbo après le 30 octobre. La communauté internationale a été claire et a souhaité que nous puissions dans un délai de douze mois régler les problèmes en suspens pour aller à des élections afin que la Côte d’Ivoire sorte définitivement de la crise.

Nous avons indiqué que nous apprécions positivement cette situation et allons nous engager à faire en sorte que ces douze mois soient mis à profit pour restaurer la paix dans notre pays. Il appartient maintenant à la communauté internationale d’apprécier la contribution ou la position des autres acteurs. Des résolutions ont été votées pour encadrer le processus de paix et nous espérons que la communauté internationale les mettra en application.

C’est dans ce sens que le président du comité de sanctions des Nations unies séjourne actuellement en Côte d’Ivoire pour écouter les uns et les autres, et s’imprégner des réalités nationales. Nous espérons que la communauté internationale saura trouver les moyens pour amener les uns et les autres à emprunter la voie de la paix et à sortir de la logique de l’affrontement.

Ne pensez-vous pas qu’on n’en serait pas là si le président de la république avait accepté appliquer un peu plus tôt les accords de Linas Marcoussis ?

Ce qui est important, c’est de savoir si le président de la république a appliqué ou non les accords de Marcoussis. Aujourd’hui, nous sommes tous convaincus et les résultats en sont la preuve que le président Laurent Gbagbo a fait sa part en ce qui concerne les accords de Linas Marcoussis.

En face, la rébellion armée refuse de s’engager dans la voie de la paix. Par rapport à cela, il faut engager ce qui reste à faire, à savoir le désarmement. Cela devait être mis en oeuvre dès la formation du gouvernement de réconciliation nationale en mars 2003, et c’est ce qui est écrit dans les accords. Les forces nouvelles font du dilatoire. Elles ont inventé des prétextes à chaque instant pour se soustraire de cette responsabilité.

La réalité aujourd’hui est qu’elles ne peuvent plus le faire en évoquant quoi que ce soit. Elles ont même voulu inventer la question de la transition qui n’a été évoquée nulle part dans les accords que nous avons conclus. Les rebelles doivent accepter s’engager dans cette voie de la paix, en faisant leur part d’efforts au niveau du désarmement.

Doit-on craindre le pire si chacun reste campé sur sa position actuelle ?

Le pire est derrière nous et selon moi le pire pourrait être des blocages sur des questions ayant trait aux réformes qui avaient été demandées. A ce sujet, toutes les revendications des rebelles exprimées à l’occasion des négociations de Marcoussis ont été satisfaites. En contre partie, on leur demande de déposer les armes.

Il n’y a rien qui puisse justifier le refus de la rébellion d’aller au désarment et pourtant c’est le contraire ; elle refuse ainsi d’exécuter sa part de responsabilité, de respecter la parole donnée, d’obéir à la communauté internationale. Nous pensons que l’ONU a les moyens de faire respecter les résolutions. A ce stade, cela m’étonnerait que nous puissions connaître le pire.

Le président de la république est accusé à tort ou à raison d’être l’otage des Faucons du FPI. En faites-vous partie et comment réagissez-vous ?

Ceux qui le disent ont une mauvaise lecture de la situation en Côte d’Ivoire. Ils sont peut-être trop éloignés de la scène politique ivoirienne et font une analyse erronée parce que je ne sais quelle personne classent-ils dans la catégorie des faucons. Dans tous les cas, je n’en suis pas un, et ne pense pas être un oiseau. Il ne faut pas qualifier de faucons tous ceux qui défendent une cause, un idéal et montrent une certaine fermeté dans ce sens.

Il n’y a pas de faucons sinon le Front populaire ivoirien ne serait pas dans le processus de paix. Des efforts ont été consentis par ce parti, à savoir dissoudre son gouvernement, renoncer à la primature pour accueillir des gens armés qui ont procédé à des tueries dans le pays, s’asseoir à la même table et ce n’est pas donné à n’importe quelle formation politique de le faire.

Mais le FPI l’a fait et cela n’a pas créé de fracture au sein du parti. Des sacrifices importants ont été consentis prouvant que c’est un parti d’ouverture, en acceptant par exemple que pour l’élection prochaine, des personnes qui ne sont éligibles en vertu de la Constitution puissent se présenter.

Nous n’avons jamais eu une attitude de revanche face à des partis comme le PDCI-RDA qui a fait subir beaucoup d’exactions aux militants du FPI pendant toute la lutte pour l’instauration de la démocratie. C’est cette ouverture qui donne une chance à la Côte d’Ivoire de marcher vers la paix.

Que dites-vous de l’Alliance des jeunes patriotes qui, selon les observateurs, en fait un peu trop et que vous laissez agir, contribuant à faire persister la tension socio-politique ?

Ce que les jeunes patriotes font est à la dimension de la menace qui est en face. Qu’il s’agisse des jeunes patriotes, des mouvements de libération de l’Ouest qu’on appelle milices, ce sont des purs produits de la rébellion. Si la rébellion disparaît, ces mouvements vont disparaître et si elle menace, ils tenteront de rétablir l’équilibre. C’est dans cette dynamique que nous nous trouvons en Côte d’Ivoire.

Certains disent pourquoi nous tolérons, mais nous sommes dans un pays que nous voulons démocratique malgré la crise. Les citoyens ont le droit de manifester s’ils ne sont pas d’accord avec une situation et c’est aussi la manifestation du sentiment national. Ce n’est pas la manifestation qui est le problème mais ce qui la provoque.

Depuis le 19 septembre 2002, les relations entre la Côte d’Ivoire et le Burkina ne sont pas au beau fixe. Comment qualifiez-vous aujourd’hui la nature de celles-ci ?

On peut considérer aujourd’hui que les deux pays sont à la recherche de leur marque dans le cadre de la coopération bilatérale. De part et d’autre, on cherche comment évoluer vers des rapports plus fraternels et sereins. La contribution que chaque pays apportera à la résolution de la crise ivoirienne conditionnera fortement l’évolution de ces rapports.

Nous souhaitons que le Burkina s’implique plus activement dans la restauration de la paix en Côte d’Ivoire, parce qu’il est un acteur important dans cette crise. De la manière dont il va s’engager dépendra l’évolution des rapports de coopération entre ces deux pays.

Ouagadougou constitue le base arrière de la rébellion

Le pouvoir en place en Côte d’Ivoire n’a de cesse d’accuser son homologue du Burkina d’être complice de la rébellion. Restez-vous sur cette position ?

Notre position n’a pas varié. Les données du problème ont changé mais les faits restent et jusqu’à ce jour, Ouagadougou constitue la base arrière de la rébellion. C’est un secret de polichinelle dans les deux pays. Au Burkina, tout le monde rencontre ces rebelles, connaît où ils logent, leurs véhicules, les boîtes de nuit qu’ils fréquentent. Nous savons que c’est à partir du Burkina que les rebelles ont procédé aux différents recrutements, à l’organisation de leur mouvement, et de leur attaque sur Abidjan.

La vie d’une nation ne s’arrête pas à une crise ni à une agression. Le temps a permis aux uns et aux autres de mesurer la pertinence des initiatives qui ont été prises et nous attendons de voir comment les autorités burkinabè veulent contribuer à faire en sorte que la rébellion ne puisse pas se sentir au Burkina en zone conquise et de repli. Nous attendons également de voir comment le Burkina va s’impliquer pour que tous ceux qui ont pris les armes acceptent de rentrer dans le processus de paix. C’est une forte attente pour nous.

Pour des observateurs, l’opposant burkinabé Me Hermann Yaméogo de l’UNDD un proche du président Laurent Gbagbo. Quel type de relation son parti entretient-il avec le vôtre ?

Nous n’avons pas de relation formelle avec l’UNDD et il faut dire que ce sont des partis qui ne sont pas de même obédience. Le FPI est un parti de gauche tandis que l’UNDD est de droite. Qu’on soit de droite ou de gauche, il y a un certain nombre de valeurs qu’on est en droit de défendre tels que la vérité, la légalité, les principes démocratiques, les institutions de la république. Les prises de position du leader de l’UNDD entre dans cette logique, car il s’agit de ne pas cautionner des actes illégaux, une rébellion contre un Etat frère.

Nous le remercions chaque fois que cela est possible de ce courage politique. Les hommes politiques burkinabè devraient agir dans la même direction et en le faisant, ils contribueront à renforcer la coopération entre nos deux Etats. Ce n’est pas une prise de position partisane pour défendre un parti ou un individu mais un idéal.

Le général Mathias Doué qui a travaillé avec le pouvoir en place, le menace actuellement. Comment appréciez-vous ses différentes sorties surtout que c’est un monsieur qui connaît bien les rouages de l’armée ivoirienne ?

Nous considérons ses prises de position comme incompréhensibles et j’ai même utilisé le terme hors de propos. Nous sommes aujourd’hui dans une logique de restauration de la paix, par le dialogue, la négociation. Le général Mathias Doué nous propose la violence, le coup de force et ce n’est véritablement pas dans la dynamique actuelle soutenue par la communauté internationale. Nous espérons qu’il sera visité par la sagesse.

Et comme le recommande la communauté internationale et les amis de la Côte d’Ivoire, il se décidera à un moment ou à un autre, à emprunter la voie de la paix et à ne pas engager des actions qui vont être des sources de difficultés pour des populations ivoiriennes qui ont suffisamment souffert. Mais nous sommes prêts comme nous le faisons présentement à nous battre pour préserver la paix et restaurer l’intégrité du pays.

Qu’est-ce que vous aimeriez dire et que nous n’avons pas pu aborder ?

Aux Burkinabè, j’aimerais dire que la Côte d’Ivoire qu’ils ont connue et que beaucoup connaissent depuis de longues années, n’a pas changé dans ses rapports avec ses frères de la sous-région et en particulier avec la communauté burkinabè vivant en Côte d’Ivoire comme celle vivant au Burkina. Nous sommes dans une situation de crise qui fait que certains hommes politiques pensent qu’exploiter certains sentiments, leur facilitera la tâche dans leur ambition de conquête du pouvoir.

Nous pensons que le temps a permis de démasquer ceux-là, et de comprendre qu’entre le Burkina et la Côte d’Ivoire il y a beaucoup plus de choses qui nous rapprochent que celles qui nous divisent. Il faut que les peuples de ces deux pays dépassent certains antagonismes qui résultent plus des ambitions des hommes politiques, pour regarder ensemble l’avenir commun. La proximité nous condamne à travailler ensemble et cheminer la main dans la main. Ainsi, nous puissions à l’intérieur de l’UEMOA et de la CEDEAO, participer à l’oeuvre commune de construction du développement économique et social de nos pays.

Propos recueillis à Abidjan par Antoine BATTIONO


Qui est Pascal Affi N’Guessan ?

Pascal Affi N’Guessan qui a vu le jour en 1953 à Bouadikro dans le département de Bongouanou (Centre-Est de la Côte d’Ivoire), a fait des études de télécommunications avec en poche un diplôme d’ingénieur. Il a longtemps été un cadre de la société ivoirienne de télécommunications, Côte d’Ivoire Telecom.

C’est en 1986 qu’il se sent capable d’arborer le costume d’homme politique en adhérant au Front populaire ivoirien sous la direction de Laurent Gbagbo. Quatre années après (1990), Pascal Affi N’Guessan est élu maire de Bongouanou (une des premières communes remportées par le FPI) avant de la perdre en 1996 au bénéfice du PDCI-RDA. Le FPI reviendra à la charge et depuis 2001, dirige la commune de cette localité.

Il a fallu attendre 1990 pour voir Affi N’Guessan effectuer son entrée à la direction du parti, en occupant la fonction de secrétaire général adjoint à la suite d’un congrès. Il sera directeur de cabinet du président du parti Laurent Gbagbo et directeur de campagne de celui-ci pour la présidentielle de 1995 à la laquelle, le FPI n’a pas pris part pour cause de boycott actif.

Il occupe par la suite, le poste de ministre de l’Industrie et du Tourisme sous la transition du général président Robert Gueï. Pour la présidentielle de 2000, il est une fois de plus le directeur de campagne de Laurent Gbagbo qui, élu président de la république, le nomme Premier ministre. Une fonction qu’il assumera d’octobre 2000 à mars 2003.

A cette date, il quitte la primature avec la mise en place du gouvernement de réconciliation nationale à l’issue des accords de Linas Marcoussis. Mais entre- temps, Pascal Affi N’Guessan est élu président du Front populaire ivoirien au congrès de juillet 2001.

A.B

Le Pays

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Vos commentaires

  • Le 28 octobre 2005 à 16:46 En réponse à : > Côte d’Ivoire : "Le pire est dernière nous" Pascal Affi N’Guessan

    Le pire est derrière nous mais l’enfer est devant tout le monde !

    • Le 29 octobre 2005 à 06:18 En réponse à : > Côte d’Ivoire : "Le pire est dernière nous" Pascal Affi N’Guessan

      je suis un jeune burkinabe,je pense que ce mr pascal peu etre un president,il s’exprime clairement et juste.je pense que c’est ’un homme bien mure d’sprit. vive la paix...

      • Le 31 octobre 2005 à 15:55 En réponse à : > Côte d’Ivoire : "Le pire est dernière nous" Pascal Affi N’Guessan

        C’est avec intérêt que j’ai lu ce message. Monsieur Pascal AFFI N’Guessan dit que le Burkina et la côte d’ivoire sont condamnés à vivre ensemble, je pense que c’est une bonne chose. Mais ces propos ne sont-ils pas tard venus ? Ici, jeunes comme vieux sont découragés avec nos frères ivoiriens, on ne les reconnait plus.
        Je voudrais par là lui demander qu’est-ce qui a bien plus provoquer cette folie amenant les commanditaires à ne pas faire de différence entre les vrais acteurs de la crise et les simples citoyens qui ne cherchent qu’à subvenir à leur besoin ? En un mot pourquoi s’enprendre à nos frères vivants là- bas ?.
        Ici il ya trop d’orphelins du fait de ces actes. Est-ce normal ?
        A bientôt

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