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Laurent Bado à Gaoua et Loropeni : « La voie originale du développement » exposée

Publié le vendredi 28 octobre 2005 à 07h29min

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Arrivé la veille de son meeting à Gaoua, le pouls de la cité des collines du Bafuji laissait envisager une impatience des populations pour le lendemain 26 octobre 2005. Dans les rues, deux jeunes hommes à l’aide d’un interphone sur une motocyclette, lançait à travers les artères, le message selon lequel le professeur Laurent Bado sera à la Place des anciens combattants au secteur n° 1.

Le lendemain, jour du meeting, un millier de personnes en majorité des jeunes et des adultes, selon les organisateurs, étaient au rendez-vous. Avant le début du meeting, des balafonnistes ambiançaient le centre. Sous un arbre, un groupe de jeunes, buvait du thé. Tranquilles.

Sur les lèvres, l’on ne parlait que de celui qui serait
l’objet de toutes les attractions : le professeur Laurent Bado, candidat du PAREN. Il est 10h. Laurent Bado en casquette à son effigie fait son entrée. La foule l’acclame. Les uns se bousculent.

Les autres essaient, tant bien que mal, de voir l’homme, le père du tercérisme, « le concepteur de la voie originale de développement ». C’est dans cette ambiance que Tiomanté Kambou, le directeur provincial de la campagne souhaite la bienvenue à « son président ».

Il dit à ses militants que le moment est venu de choisir l’homme qui va conduire le Burkina. M. Kambou dira que le PAREN a pris l’engagement « d’éradiquer la pauvreté en 5 ans ». Il citera les 4 axes de la « voie originale de développement ». A savoir, « restaurer les valeurs culturelles positives, changer le système administratif et politique, mettre l’accent sur l’agriculture et l’industrie, innover en matière sociale ».

Il est 10h10 mn lorsque le professeur Laurent Bado prend la parole. Le candidat du PAREN entame son discours par la lecture croisée des performances économiques et sociales désastreuses du Burkina Faso depuis les années 60 avant d’expliquer aux militants sa « voie originale de développement », point par point.

Le candidat Laurent Bado a ainsi affirmé qu’il sait comment développer le Burkina. Ce développement passe, selon lui, par le respect de nos valeurs traditionnelles positives. « Le développement de l’agriculture et de l’industrie, l’assainissement du paysage politique par la limitation du nombre des partis politiques, des ministères et l’amélioration des conditions de vie des populations. »

En ce dernier volet, le candidat Laurent Bado veut faire voter, s’il est élu, un budget de 5 milliards pour créer des logements pour les personnes âgées, les fous etc. En partance pour Banfora, le candidat Laurent Bado a fait une escale à Loropéni. Là, il a invité les militants à faire un choix libre et conscient car, selon lui, « seul le PAREN a un programme de société quantifiable, mesurable et faisable ».

Daouda Emile OUEDRAOGO


Vu et entendu

Laurent Bado sur un sac de céréales

Tous les moyens sont bons pour faire passer le message du « tercérisme ou de badoïsme ». Surtout lorsque les populations en demandent. Alors que Laurent Bado digérait son déjeuner, des jeunes d’une compagnie de transport l’invitent dans leur gare « pour l’écouter leur dire des vérités ». Arrivé sur place, c’est un sac de céréales de 100 kg qui a servi de chaise au candidat pour échanger avec les intéressés qui, en revanche, étaient assis confortablement dans des chaises. Humilité ou conquête de l’électorat ?


Deux questions à Laurent Bado ?

A Gaoua, des militants ont posé des questions à Laurent Bado au cours de son meeting. La première était relative au grand banditisme et la seconde, à l’union des partis politiques d’opposition. Le candidat Laurent Bado a répondu que la solution au grand banditisme, c’est de résorber le chômage. Pour la seconde question, M. Bado dit qu’il a été de tous les combats pour que l’opposition présente une candidature unique. Mais, les conflits d’intérêts ont fait échouer l’initiative alors que lui proposait, en cas de désaccord entre les « politiques », de choisir un homme de la société civile.


Des « preneurs de notes » d’un autre genre

Au meeting de Gaoua, l’on pouvait voir des jeunes lycéens, cahier et stylo en main en train de griffonner sur des feuilles, des paroles du professeur Laurent Bado. Approché, l’un d’eux était aux anges ; « Ces écrits, je les conserverai comme un trésor. Je les montrerai à mes amis et même à mes enfants afin qu’ils sachent que j’ai vu Laurent Bado vis-à-vis et voici ce qu’il m’a dit ». A ces mots, il tape son cahier.


Des youyous

A la fin du discours, on pouvait entendre des militants réclamant au professeur Laurent Bado de recommencer son discours. « Bissez, bissez...! » scandaient des jeunes. D’autres criaient ou riaient aux larmes. D’autres encore à Loropéni criaient le mythique nom « Kilachu » qui veut dire « épée » en gourounsi.

P.-S.

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