Le premier accord concerne la première phase d’un programme de renforcement de la résilience des ménages pastoraux et agropastoraux face aux crises climatiques et de l’insécurité (PAC-MODHEM +) pour un montant de 9,80 millions de francs suisses équivalent à 5, 88 milliards de FCFA. Le PAC-MODHEM+ est un programme qui vise à renforcer la sécurité alimentaire et nutritionnelle et la résilience des ménages pastoraux et agropastoraux ainsi que des communautés locales face aux crises climatiques et sécuritaires. Le programme sera donc mis en œuvre pour une durée de quatre ans (2021-2024) dans les Cascades, le Centre-Ouest, le Centre-Est, le Centre-Sud, les Hauts-Bassins et le Sud-Ouest.

Le second accord est relatif à la troisième phase du programme d’appui à la valorisation des produits forestiers non ligneux (PFNL) pour un montant de 9,80 millions de francs suisses soit 5,88 milliards de FCFA. Ce programme vise, entre autres, à contribuer à l’amélioration et à la sécurisation des revenus des ménages ruraux et périurbains à travers une exploitation durable des filières PFNL et un meilleur accès aux marchés. Également mis en œuvre pour une durée de quatre ans, le programme de valorisation des PFNL couvrira les régions du Centre-Ouest, du Nord, du Centre et du Sahel.

Durabilité des liens entre la Suisse et le Burkina Faso

Quant au chef de coopération du bureau de coopération suisse, Jean Michel Limat, prenant la parole à cette occasion, il a fait savoir que la signature de ces accords de financement est le signe de bonnes relations prises et surtout le témoignage de l’excellence des relations entre les deux pays. « Cette cérémonie n’est pas à considérer comme un évènement banal. Il s’agit de voir par là une manière d’illustrer la force et la durabilité des liens qui unissent notre partenariat. Ceci est d’autant plus important de le faire remarquer dans cette période empreinte par des crises multiples sur les plans sécuritaires, humanitaires, sanitaires et climatiques », affirme-t-il.

Jean Michel Limat, chef de coopération du bureau de coopération suisse

Tout en notant que ce nouveau contexte les oblige à plus d’innovations dans les approches, plus de proactivités et d’anticipation pour mieux contribuer à la résilience, notamment des ménages ruraux et de l’économie nationale, et la coopération suisse s’engage dans son nouveau programme 2021-2025.

En raison des difficultés contextuelles, précise-t-il, la Suisse a augmenté sa contribution qui se chiffre à environ 96 milliards de FCFA pour les cinq prochaines années en vue d’accompagner le Burkina face aux nombreux défis. En ce qui concerne les accords signés ce 14 mai 2021, ils s’élèvent à 11,76 milliards de FCFA.
Le ministre en charge de l’Economie, Lassané Kaboré, s’adressant aux bailleurs, a rappelé que la signature de ces accords intervient au moment où les liens entre les deux pays basculent vers un nouveau programme de coopération défini pour la période 2021-2025. « Ce qui est à saluer, parce que la coopération entre la Suisse et le Burkina Faso dure depuis plus de 40 ans ».

Siméon Sawadogo, représentant du gouvernement burkinabè

Près de 400 000 personnes concernées

Pour le ministre en charge de l’Environnement, Siméon Sawadogo, qui a pris la parole au nom du gouvernement burkinabè, il est revenu sur les liens solides que le Burkina Faso et la Suisse entretiennent ensemble. « La Suisse accompagne le Burkina Faso depuis maintenant 40 ans et intervient dans le cadre de la promotion des produits forestiers non ligneux. Et cela est très important, parce que les deux accords signés vont concerner 57 000 ménages soit environ 400 000 personnes des régions concernées y compris des personnes déplacées internes, les femmes et les jeunes », a-t-il détaillé.

Yvette Zongo
Lefaso.net

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