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Philippe Ouédraogo dans le Sud-Ouest et Boucle du Mouhoun : “Je suis confiant”

Publié le mercredi 26 octobre 2005 à 08h10min

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A l’issue de la première étape de sa campagne électorale, qui l’a conduit à Gaoua, Diébougou, Dano et Boromo et où il a expliqué son programme centré sur l’éducation, la santé pour tous, l’emploi et la sécurité sociale, le candidat Philippe Ouédraogo, donne à travers cet entretien des détails sur sa stratégie de campagne et se dit confiant quant à l’appropriation de son message par les populations.

Sidwaya (S) : Pour votre première sortie, vous avez sillonné le Sud-Ouest et la province des Balé. Quel premier bilan pouvez-vous tirer des rencontres avec vos militants ?

Philippe Ouédraogo (P.O.) : J’ai tenu effectivement des assemblés générales à Gaoua, Diébougou, Dano et Boromo. Ce que je note, c’est le grand enthousiasme de nos militants et des sympathisants qui sont venus nous écouter et qui sont très enthousiastes devant les propositions de notre programme. Parce qu’ils sentent qu’il faut un changement au Burkina Faso pour que les mêmes problèmes qui n’ont pas reçu de solutions depuis plusieurs décennies aient enfin des solutions réalistes et qui tiennent compte de la situation concrète des Burkinabè ainsi que les problèmes que nous pouvons rencontrer au Burkina. Donc, je suis très confiant et je pense que les militants et les sympathisants qui nous ont écouté tout au long de ces rencontres, répercuteront notre message et nos propositions à toutes les couches sociales du Sud-Ouest.

S. : Avez-vous le sentiment que votre message est passé ?

P.O. : Si je dois m’en tenir aux réactions de l’auditoire à chacune de ces rencontres, je crois que le message est bien passé. Effectivement, les gens attendaient de tels messages, de telles propositions.

Les descriptions de la situation telle qu’elle est au Burkina Faso correspondent à l’impression, au sentiment qu’ils ont de cette situation.

Et les propositions pour résoudre les problèmes de cette situation, je pense que les populations les épousent parfaitement. C’est dommage que nous n’ayons pas pu parcourir plus de villes dans ces régions, sinon nous aurions rencontré très certainement la même réaction partout.

S. : Vous tenez uniquement des assemblées générales partout où vous passez. Cela est-il dû à un manque de moyens ou est-ce une stratégie de campagne délibérée, volontaire, choisie ?

P.O. : Je rencontre essentiellement les populations dans les chefs-lieux des provinces. Et la structuration des partis qui me soutiennent, est centrée sur les fédérations provinciales. A partir des provinces, nous avons des relais dans les départements et dans les villages. Par conséquent, je m’adresse essentiellement aux militants qui sont dans les chefs-lieux de provinces. Ceux-ci vont répercuter ensuite le message dans les départements et de là, dans les villages.

Il est évident qu’avec les moyens que j’ai, tenir des meetings serait non seulement trop coûteux, mais en plus ne me permettrait pas de faire le nombre de rencontres que nous avons prévues. Est-ce qu’on peut dire qu’il s’agit d’une campagne de proximité ou est-ce des rencontres d’un autre type ? Je pense que c’est difficile de trancher. C’est vrai que nous allons chez des gens, nous saluons les autorités coutumières quand nous passons, mais en réalité, nous appelons à ces rencontres nos militants d’abord et éventuellement les sympathisants. Nous n’avons pas la possibilité d’aller auprès des différentes familles pour mener notre campagne de proximité. Ce travail va revenir aux responsables dans les provinces, les départements, dans les villages et dans les secteurs des villes.

A mon avis, c’est une façon de conduire notre campagne, au niveau du candidat que je suis. Mais complémentairement à ces rencontres que j’ai en tant que candidat, d’autres équipes constituées des dirigeants de nos partis, sillonnent les différentes provinces et par conséquent, portent le message.

Alors que moi, en 20 jours de campagne, je ne peux pas faire toutes les provinces et tous les départements en même temps. Il y a donc un relais assuré par d’autres équipes de sortie.

S. : Vous dites que vous n’avez pas suffisamment de moyens, mais en même temps que des équipes-relais doivent porter votre message dans toutes les villes et villages. Leur travail qui nécessite un investissement financier ne sera-t-il pas limité ?

P.O. : Nous avons dimensionné les moyens de ces équipes à nos ressources. Par conséquent, aussi bien le candidat que je suis et l’équipe qui l’accompagne, que des équipes de sorties qui ont leur propre itinéraire, vont pouvoir totaliser le travail que nous attendons d’eux. Nous avons adapté les moyens confiés à ces équipes aux ressources globales que nous avons, qui ne sont pas très importantes, mais nous pensons qu’elles vont permettre de porter notre message auprès des populations.

S. : A combien se chiffre au juste votre budget ?

P.O. : C’est un secret. Ce que je peux dire, c’est qu’il est loin d’être à la hauteur des ambitions que nous aurions eu pour une campagne comme celle-là. Mais, nous pensons que le plus important, c’est que le message parvienne aux populations. Nous avons quand même les ressources nécessaires pour atteindre pour l’essentiel, cet objectif. Mais je ne vais pas donner un chiffre, parce que cela n’est pas de ma seule responsabilité. En dehors de la contribution de l’Etat, les ressources que nous avons proviennent de nos militants, sympathisants et de quelques amis qui estiment devoir faire envers nous et notre combat, un geste souvent très significatif.

Propos recueillis par Gabriel SAMA
Sidwaya

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