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Assises nationales sur l’éducation : Le ministre Stanislas Ouaro consulte la « mémoire vivante » du système éducatif

Publié le jeudi 22 avril 2021 à 23h10min

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Assises nationales sur l’éducation : Le ministre Stanislas Ouaro consulte la « mémoire vivante » du système éducatif

En prélude à l’organisation des assises nationales sur l’éducation, le ministre en charge de la question, Pr Stanislas Ouaro, a rencontré ce jeudi 22 avril 2021 à Ouagadougou, tous ses prédécesseurs afin de poser les balises de ces rencontres nationales. Il s’agit en effet pour eux de partager leurs expériences afin d’enrichir davantage les thématiques qui seront discutées au cours de ces assises.

Fonder un pacte national pour une éducation de qualité dans un contexte de crise sécuritaire, sanitaire, économique et sociale. C’est le but global de ces assises qui se préparent. Et pour relever ce défi, c’est toute la mémoire vivante du système éducatif burkinabè, notamment les anciens ministres de l’éducation qui ont été conviés à une rencontre organisée ce 22 avril 2021 et présidée par le ministre en charge de l’Education nationale, Pr Stanislas Ouaro. Une rencontre au cours de laquelle, les anciens ministres ont partagé leurs différentes expertises, savoir-faire et expériences pour que ces assises soient une réussite et qu’elles puissent contribuer à l’amélioration du système éducatif.

Prenant la parole, le ministre Stanislas Ouaro a fait savoir que leur souhait, c’est d’organiser des assises en faisant en sorte qu’il y ait une participation de toute la communauté et c’est pour cela qu’ils ont souhaité rencontrer tous les anciens ministres qui ont dirigé de département de l’éducation nationale, soit le préscolaire, le primaire, le post-primaire et le secondaire pour des échanges fructueux.

Pr Stanislas Ouaro, ministre en charge de l’Education nationale

Car, explique-t-il, ils ont une longue expérience du système éducatif, un passé très intéressant mais aussi le recul qu’ils ont après avoir dirigé les différents secteurs et sous-secteurs de l’éducation. « Surtout un recul qui leur donne une vision et des leçons à partager et nous souhaitons que cette expérience permette d’enrichir davantage les thématiques de ces assises. Notre souhait, c’est aussi de voir ces personnalités diriger ou codiriger certaines commissions au niveau de ces assises. L’objectif étant de faire en sorte que la communauté soit mobilisée et que nous puissions à l’issue de ces assises dégager un document de stratégie et une feuille de route pour que nous puissions développer notre système éducatif dans le contexte de toutes ces crises ».

Des défis énormes

Saisissant également l’occasion pour féliciter ses prédécesseurs pour les résultats engrangés pour l’école burkinabè, le ministre Ouaro a égrené le chapelet des défis auxquels est confronté son ministère. Il s’agit, entre autres, du défi sécuritaire qui a occasionné la fermeture de 2208 établissements mettant en rupture théorique l’apprentissage d’environ 300 000 élèves.

Photo de famille

A cela s’ajoutent la fronde sociale, une réforme curriculaire qui traine les pas depuis 27 ans, une recrudescence de la violence en milieu scolaire ces dernières années, l’éducation non formelle qui souffre d’insuffisance de financements et le transfert des ressources aux collectivités qui connait beaucoup de problèmes, etc.

Après avoir égrené ces défis, Pr Stanislas Ouaro est revenu sur quelques points saillants de l’organisation des assises nationales. Selon lui, des assises régionales précéderont les assises nationales de sorte que les populations de chaque région puissent, à travers leurs représentants, mener une réflexion sur le système éducatif selon leurs attentes. Une occasion pour eux de dégager aussi les forces et les faiblesses de l’école dans leur contexte et formuler des solutions imprégnées de leur vécu.

C’est pourquoi, précise-t-il, les conclusions de ces assises régionales serviront de base de réflexion aux assises nationales au sortir desquelles, un document sur les reformes et stratégies d’action sera mis en œuvre pour développer l’éducation dans un contexte de toutes ces nombreuses crises, assorti d’une feuille de route claire pour la réforme du système éducatif.

Mélégué Maurice Traoré, ancien ministre et ancien président de l’Assemblée nationale

Si l’école n’avance pas, le Burkina n’avancera pas

Apporter un changement au système éducatif, c’est également ce qui est expliqué par l’un des anciens ministres et ancien président de l’Assemblée nationale, Mélégué Maurice Traoré. Car pour lui, l’éducation nationale, c’est le cœur d’un pays et détermine tout le reste, quel que soit le secteur.

« Il n’y a pas de département plus important que l’éducation nationale et nous allons faire des suggestions ainsi qu’apporter certains correctifs indispensables », fait-il savoir, tout en indiquant que si l’école n’avance pas le Burkina n’avancera pas. « C’est clair, parce que le potentiel d’un pays se trouve dans son éducation et la constitution d’une élite d’un pays dépend à 100% de l’éducation ».

Yvette Zongo
Lefaso.net

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