C’est un chant de bienvenue entonné en langue nationale dagara par les militantes du PAREN qui accueille le professeur Laurent Bado à la place du meeting à Dano. Par ce chant, les femmes ont tenu à « dire leur joie d’accueillir le président Laurent Bado à Dano ». Il est 10 h 35 mn, Somé Lièbr, le directeur provincial de la campagne, annonce les couleurs. Il souhaite la bienvenue au candidat Laurent Bado et dit la joie des populations de Dano d’accueillir « le président Laurent Bado ». Le mercure monte à l’instant où le candidat du Parti de la renaissance nationale (PAREN) entonne « son speech ». D’abord calme au départ, il (son discours) montera en tonalité à force d’arguments au fur et à mesure que retentissent les acclamations et les applaudissements. Pour lui, « si le Burkina Faso est aujourd’hui parmi les derniers pays du monde, c’est la faute aux Burkinabè ». Cette faute leur est imputable parce que c’est le peuple qui vote des dirigeants « incapables de développer leur pays ».

Ainsi, le président du Parti de la renaissance nationale, Laurent Bado a signifié, comme à son habitude, « qu’il s’en fout qu’on le vote ou pas » mais, il garantit « que son chemin, sa voie de développement est inattaquable parce que cohérente, claire et précise ». Ce chemin, cette voie originale de développement s’articule autour de quatre axes. La revalorisation et la restauration de nos valeurs culturelles positives.

Pour mener à bien cette tâche, il prélèvera sur le salaire des fonctionnaires pour nourrir les parents restés au village. Mieux, Laurent Bado veut, s’il est élu, mettre l’accent sur l’agriculture. « 8 000 villages : 8 000 barrages » est son credo. Au tour de chaque barrage, il compte installer des jeunes par groupe de 10 à 15 personnes. Leur moto-pompe et tracteur seront préfinancés par l’Etat. Dans le deuxième axe, le candidat Laurent Bado veut démolir l’Etat et le reconstruire en luttant contre la corruption à tous les niveaux, en favorisant l’accès des pauvres aux services de l’Etat et en instaurant une justice équitable.

Quant au troisième axe de son programme de société, Laurent Bado dira qu’il assainira le paysage politique. Ce, en « limitant le nombre des partis politiques, en réduisant le nombre des ministères et en soignant le nomadisme politique ».

Laurent Bado à un penchant pour le social, la santé et les industries. Selon lui, il est facile de se développer. Sur le plan social, il veut selon ses propres mots, « prélever un impôt de solidarité pour prendre en charge les anciens, les fous et les enfants abandonnés ». A l’école, « deux filières parallèles, l’enseignement général et celui technique seront au coude-à-coude », a indiqué Laurent Bado. Sur le plan industriel, le candidat du PAREN a indiqué que des usines seront construites grâce à l’actionnariat populaire. De ce fait, Laurent Bado a pris l’engagement suivant : « si dans cinq ans, rien ne change alors qu’il est président, il se rend à la place de la Nation de Ouagadougou et rend sa démission ». « No comment », dira un militant après le meeting.

A la suite du professeur Laurent Bado, son directeur national de campagne, Omar Guiguemdé invitera les militants à aller retirer leurs cartes d’électeur avant la date butoir du 10 novembre 2005.

Daouda Emile OUEDRAOGO (ouedro1@yahoo.fr)
Sidwaya