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Droits humains : Des Burkinabè se forment sur élaboration des rapports de l’Examen périodique universel

Publié le mercredi 21 avril 2021 à 11h00min

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Droits humains : Des Burkinabè se forment sur élaboration des rapports de l’Examen périodique universel

Le ministère de la Justice, des Droits humains et de la Promotion civique organise, du 20 au 23 avril 2021 à Bobo-Dioulasso, un atelier de formation au profit des membres du Comité de suivi de mise en œuvre des recommandations sur l’élaboration des rapports de l’Examen périodique universel (EPU) et des organes de traités. Cet atelier bénéficie de l’appui technique et financier du Programme des Nations-Unies pour le développement (PNUD), à travers son programme de Cohésion sociale, sécurité et Etat de droit (CoSED).

La cérémonie d’ouverture des travaux qui a eu lieu ce mardi 20 avril 2021, a été présidée par Théophile Sawadogo, chargé de l’expédition des affaires courantes du secrétariat général du ministre de la Justice, des Droits humains et de la Promotion civique. Dans son mot d’ouverture de la session, il a souligné que cette formation vise à renforcer les capacités des participants en technique d’élaboration et de présentation des rapports dus à l’Examen périodique universel. Durant les quatre jours de travaux, plusieurs communications seront développées au profit des participants.

Les membres du Comité de suivi de mise en œuvre des recommandations sur l’élaboration des rapports de l’EPU et des organes de traités

Il a affirmé qu’au cours de la formation, les participants pourront s’approprier les conventions relatives aux droits humains et des organes de traités ainsi que les différentes lignes directrices d’élaboration de ces rapports et de maitriser leur processus d’élaboration. Par ailleurs, elle va leur permettre d’identifier les cycles du processus d’établissement des rapports et des acteurs clés, de se familiariser avec les mécanismes du suivi de la mise en œuvre des recommandations issues de l’EPU et des organes de traités.

Outiller les participants pour une meilleure présentation des rapports

Depuis sa création, l’Organisation des Nations-Unies fait de la quête de la paix et de la sécurité internationale son cheval de bataille. Pour atteindre cet objectif, elle travaille à mettre en place des institutions et élabore des normes qui régissent les Etats parties. Ainsi, elle a adopté de nombreux traités et conventions internationales en matière de promotion et de protection de droits humains et mis en place des mécanismes qui pourront veiller à la mise en œuvre de ces conventions par les Etats parties. De ces mécanismes, il y a l’Examen périodique universel (EPU) et les organes de traités.

Théophile Sawadogo, chargé de l’expédition des affaires courantes du secrétariat général du ministre en charge de la Justice

L’Examen périodique universel est un processus unique en son genre. Il consiste à passer en revue les réalisations de l’ensemble des Etats membres de l’ONU dans le domaine des droits de l’homme. Il s’agit d’un processus mené par les Etats, sous les auspices du Conseil des droits de l’homme. Il fournit à chaque Etat, l’opportunité de présenter les mesures qu’il a prises pour améliorer la situation des droits de l’homme sur son territoire et remplir ses obligations en la matière. Mécanisme central du Conseil des droits de l’homme, l’EPU est conçu pour assurer une égalité de traitement à chaque pays.

Quant aux organes de traités, ce sont des comités d’experts indépendants qui surveillent l’application par les Etats parties des principaux traités internationaux relatifs aux droits de l’homme. Ainsi, chaque Etat partie est tenu de prendre des mesures pour s’assurer que tous les citoyens peuvent jouir des droits énoncés dans le traité. La soumission de rapports de qualité à ces instances requiert une bonne connaissance du système international de promotion et de protection des droits humains mais surtout une parfaite maitrise des directives qui encadrent l’élaboration de ces rapports.

Le chef du sous-bureau PNUD à Bobo-Dioulasso, Daouda Yahaya

En effet, selon le chef du sous-bureau PNUD à Bobo-Dioulasso, Daouda Yahaya, les acteurs impliqués dans la rédaction et le suivi de la mise en œuvre de ces rapports n’ont pas toujours une parfaite maitrise des différentes orientations des mécanismes internationaux et régionaux de protection des droits humains, ce qui, selon lui, peut impacter négativement sur la qualité des rapports soumis par le Burkina Faso.
Cet atelier pourra donc permettre aux participants, de pouvoir non seulement maitriser le processus d’élaboration et de présentation des rapports dus à l’EPU et aux organes de traités conformément aux différentes lignes directrices, mais aussi d’être des experts qualifiés en matière d’élaboration et de présentation desdits rapports. « Ce qui permettra d’améliorer ainsi la qualité des rapports soumis aux instances internationales », a souligné Daouda Yahaya.

Jean de Dieu Bambara, chargé de l’expédition des affaires courantes de la direction générale de la défense des droits humains

Pour sa part, Jean de Dieu Bambara, chargé de l’expédition des affaires courantes de la direction générale de la défense des droits humains, a rappelé le rôle des membres de ce comité de suivi. « Ils contribuent à l’élaboration des rapports qui sont dus aux instances internationales en matière de droits humains dans notre pays aussi bien au niveau des organes de traités que de l’EPU. Ils ont un deuxième rôle qui est le suivi de la mise en œuvre des recommandations. Une fois que les rapports sont élaborés et présentés devant les instances internationales, généralement ces instances formulent à l’endroit de l’Etat, des recommandations. Et il faut assurer la mise en œuvre effective de ces recommandations sur le terrain. Le comité a pour rôle donc de veiller à la mise en œuvre de ces recommandations », a-t-il laissé entendre.

Romuald Dofini
Lefaso.net

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