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Santé et droits sexuels et reproductifs : Un nouveau projet au profit des jeunes de quatre pays ouest-africains

Publié le lundi 19 avril 2021 à 12h31min

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Santé et droits sexuels et reproductifs : Un nouveau projet au profit des jeunes de quatre pays ouest-africains

L’ambassadeur du Royaume des Pays-Bas, Marteen Rusch, a procédé ce lundi 19 avril 2021 à Ouagadougou, au lancement officiel du projet « Promotion de la santé et droits sexuels et reproductifs (SDSR) en milieu scolaire au Burkina Faso, Niger, Mali et nord-Bénin ». Ce projet s’inscrit dans le cadre du programme Orange Knowledge Programme (OKP) au Sahel et au Bénin financé par le Royaume des Pays-Bas.

Malgré les efforts des Etats sahéliens (Burkina Faso, Mali, Niger) et du Bénin, les jeunes et adolescents demeurent confrontés à de nombreux problèmes de santé sexuelle et de la reproduction. A titre illustratif, en 2016, il a été recensé au Burkina Faso, plus de 6000 cas de grossesses dans les écoles primaires et secondaires. Au Bénin, ce sont plus de 9 300 cas de grossesses qui ont été enregistrés chez les adolescentes dans les établissements secondaires. La situation n’est guère plus reluisante au Mali et au Niger. Devant cette situation commune à ces pays, une coopération sous-régionale doit être privilégiée pour relever les défis en matière de santé et droits sexuels et reproductifs et permettre un développement inclusif et durable.

Une vue des participants

Et c’est pour contribuer à résoudre ces problèmes, qu’est né le projet « Promotion de la santé et droits sexuels et reproductifs (SDSR) en milieu scolaire au Burkina Faso, Niger, Mali et nord-Bénin ». Il s’inscrit dans le cadre du programme « Orange Knowlegde Programme » (OKP) financé par le Royaume des Pays-Bas.

Ce projet, d’une durée d’un an et d’un coût de plus de 261 millions de F CFA, viendra renforcer les capacités de quatre organisations, ADEP (Association d’appui et d’éveil Pugsada) au Burkina Faso, AfriYAN au Mali, SonGES au Niger et l’Université de Parakou au Bénin en santé et droits sexuels et reproductifs en milieu scolaire. Ces organisations bénéficient de l’appui technique du consortium CINOP constitué par CINOP qui est le chef de file, et le Cabinet international de recherche et d’expertise en santé de reproduction (CIRE).

Wendenda Nikiéma, représentant CINOP Pays-Bas

A travers ce projet, les organisations bénéficiaires devraient acquérir les capacités nécessaires en santé et droits sexuels et reproductifs et en communication sur la sexualité. Ce qui va leur permettre de promouvoir efficacement la santé et les droits sexuels et reproductifs en milieu scolaire. « Nous allons d’abord procéder à renforcer les capacités des organisations y inclut l’université de Parakou, pour qu’à leur tour, elles puissent intervenir au profit des établissements scolaires et aussi des établissements universitaires dans les pays. Ces établissements seront choisis par les organisations qui seront formées », explique Wendenda Nikiéma, représentant CINOP Pays-Bas.

Une opportunité

A en croire Hortense Lougué/ Kaboré, directrice exécutive d’ADEP (Association d’appui et d’éveil Pugsada), ce projet est une opportunité pour l’association qui travaille depuis une vingtaine d’années sur la thématique de la santé sexuelle et reproductive des jeunes, notamment des filles. Elle relève que grâce à ce projet, son association pourra découvrir ce qui se passe dans d’autres pays de la sous-région et tisser un réseautage pour atteindre des résultats probants.

Hortense Lougué/Kaboré, directrice exécutive ADEP

Et comme expliqué par M. Nikiéma, la directrice exécutive d’ADEP indique qu’à la suite du renforcement de capacités dont va bénéficier son association, elle va former à son tour des adolescents et des jeunes dans dix établissements au Burkina Faso. « Vous remarquerez qu’il y a actuellement beaucoup de grossesses en milieu scolaire, il y a beaucoup de comportements à risque. Nous devons intervenir pour réduire un tant soit peu ces défis qui se posent à nous, bien sûr, en nous rangeant derrière le ministère de l’Education nationale qui est en train de développer un document d’orientation pour que les intervenants puissent parler le même langage », a laissé entendre Hortense Lougué/Kaboré, directrice exécutive de l’Association d’appui et d’éveil Pugsada.

Marteen Rusch, ambassadeur des Pays-Bas au Burkina

L’ambassadeur du Royaume des Pays-Bas, Marteen Rusch, salue pour sa part un « projet intéressant et régional » dans un domaine important. « Il y a un besoin pour les jeunes filles et les adolescents d’être mieux conscients de leurs droits », a-t-il laissé entendre.

Justine Bonkoungou
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 19 avril 2021 à 22:15, par M.S. En réponse à : Santé et droits sexuels et reproductifs : Un nouveau projet au profit des jeunes de quatre pays ouest-africains

    Hum ! Coopération bilatérale ! Coopération multilatérale ! Jusqu’à présent, si je ne m’abuse, les organisations bénéficiaires citées parlent de SANTÉ SEXUELLE ET REPRODUCTIVE (SSR). Je constate que dans ce projet, il est question de Santé et DROITS sexuels et reproductifs. Il est impérieux d’ouvrir l’oeil, et le bon, pour passer au peigne fin les contenus du PROJET. Les responsables des structures bénéficiaires et les techniciens des ministères impliqués veilleront, à coup sûr, pour que l’éducation ne nos enfants soit en adéquation avec nos lois d’orientation de l’éducation, avec ce que nous voulons comme valeurs qu’incarneront ces futur.e.s citoyens et citoyennes.

  • Le 20 avril 2021 à 08:21, par veenega En réponse à : Santé et droits sexuels et reproductifs : Un nouveau projet au profit des jeunes de quatre pays ouest-africains

    Le titre de votre projet me laisse perplexe. "Santé et droits sexuels et reproductifs" c’est vrai que dans les explication on comprend un peu les objectifs du projet mais comme l’a dit M.S ouvrons l’œil et le bon. ce titre dit clairement que l’élève a le droit d’avoir des relations sexuelles, de se reproduire et d’avoir l’orientation sexuelle qu’il veut. faisons attention avec ces types de projets. financez plutôt des projets qui apportent le développement. Que chaque parent joue pleinement son rôle d’éducateur et que l’école en fasse pareille.

  • Le 20 avril 2021 à 14:31, par SAM En réponse à : Santé et droits sexuels et reproductifs : Un nouveau projet au profit des jeunes de quatre pays ouest-africains

    IL n’y a pas à ouvrir l’œil. Ce projet a des ambitions inavouées et visent l’apologie de certaines pratiques sexuelles. Le changement de dénomination et l’interview de l’ambassadeur des Pays-Bas sont illustratifs. Ces occidentaux qui se prennent toujours pour des maîtres à penser pour nous, le font très bien avec la complicité des nationaux qui dirigent les ONG. Si non, « aller dans des établissements pour former à son tour des adolescents et des jeunes dans dix établissements au Burkina Faso. Vous remarquerez qu’il y a actuellement beaucoup de grossesses en milieu scolaire, il y a beaucoup de comportements à risque. Nous devons intervenir pour réduire un tant soit peu ces défis qui se posent à nous, bien sûr, en nous rangeant derrière le ministère de l’Education nationale qui est en train de développer un document d’orientation pour que les intervenants puissent parler le même langage », a laissé entendre Hortense Lougué/Kaboré, directrice exécutive de l’Association d’appui et d’éveil Pugsada" par rapport à l’ambassadeur pour qui « Il y a un besoin pour les jeunes filles et les adolescents d’être mieux conscients de leurs droits » où se trouve la congruence ?
    Restons assis et regardons !

  • Le 20 avril 2021 à 15:47, par sidsomde En réponse à : Santé et droits sexuels et reproductifs : Un nouveau projet au profit des jeunes de quatre pays ouest-africains

    Vraiment Hummmm !!
    que recouvre cette notion de DROITS sexuels et reproductifs ?
    Est-ce pour permettre des avortements massifs ?

    Les 6000 grossesses comptés au BF en 2016 dans les écoles auraient_ils pu être avortés au regard de ces DROITS sexuels et reproductifs ?

    Attention au bradage de notre âme, nos valeurs !

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