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Une culture derrière nous, la culture Gourounsi

Publié le vendredi 16 avril 2021 à 10h10min

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Une culture derrière nous, la culture Gourounsi

Dans nos articles, on parle de la culture dans sa définition la plus impropre : une culture sociétale ou plus précisément un espace culturel et ethnique.

Avec Lefaso.net, on ne peut parler d’alphabétisation sans parler des peuples. Nos articles seront sur une culture derrière nous. Un sourire effacé par l’histoire, une ethnie, un savoir. Un aspect sociétal et traditionnel d’une culture effacée par la modernisation.

On parle aujourd’hui d’une ethnie du Burkina Faso : les Gourounsis.

Les Gourounsis comprennent des sous-groupes que sont les Kasena, les Lella, les Nounuma, les Kô. Ils sont établis au centre du pays jusqu’à la frontière du Ghana.
Dans la société gourounsi, le pouvoir politique se démarque difficilement de l’organisation socio-religieuse.

Ce pouvoir se caractérise par l’absence d’élections et il n’existe aucune prééminence innée. Il n’y a non plus aucune espèce de pouvoir autocratique symbolisée par un chef qui a un pouvoir absolu. L’appellation Gourounsi désigne un groupe de populations et il n’y a pas de langue commune à ce groupe. C’est le critère linguistique qui permet de les répartir de la façon suivante :

- Les Kasena, parlant le kasem dans la région de Pô et de Tiébélé.
- Les Nouna, parlant le nouni, le long de la frontière du Ghana jusqu’à Tchériba, sur le Mouhoun.

- Les Sissala, qui parlent l’isala, à l’ouest de Léo.

- Les Ko, parlant le winye autour de Boromo.

- Les Lella, qui parlent le lyelé dans la région de Réo, Ténado, Didyr.

L’habitat gourounsi se caractérise par l’aspect massif des cases, leurs toits en terrasse et, surtout par les décorations qui ornent les murs.

La maison de la femme est formée de deux ou trois cases rondes aux toits plats, de diamètres différents et imbriquées les unes dans les autres. Une ou deux de ces pièces servent de cuisine ; le toit est percé au-dessus du foyer, permettant l’évacuation de la fumée.

La case des hommes est de forme rectangulaire avec une toiture plate. Sa dimension est d’environ 3 mètres de large sur 5 à 6 mètres de long.

Les différentes cases sont groupées autour de petites cours, elles-mêmes entourant de grandes cours communes. La taille des concessions varie de quatre ou cinq habitants à une trentaine, formant alors un véritable petit village. Poulaillers, étables et greniers sont également inclus à l’intérieur du mur d’enceinte, le toit est généralement dépourvu d’ouverture apparente.

Après cet article sur la culture Gourounsi, dans notre prochain article on parlera d’une nouvelle ethnie burkinabè.

A bientôt sur Lefaso.net…

Docteur Jacky Bayili
Chargé de communication de l’association culture et partage.
www.cultureetpartage.com

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Vos commentaires

  • Le 16 avril 2021 à 15:20, par ancien En réponse à : Une culture derrière nous, la culture Gourounsi

    Belle ébauche mais assez sommaire.
    Il y a beaucoup à dire sur la culture gourounsi. C’est l’un des tous premiers peuples à occuper le Burkina Faso.

  • Le 16 avril 2021 à 16:44, par Gwandba En réponse à : Une culture derrière nous, la culture Gourounsi

    Merci beaucoup pour le travail abattu. Ceci permet à beaucoup d’entre nous de se reconnecter avec notre histoire. Bon courage pour la suite. Ne t’arrête pas.

  • Le 23 avril 2021 à 10:55, par jean En réponse à : Une culture derrière nous, la culture Gourounsi

    Tres bonne iniative. Au Burkina nous sommes riches pour la diversite des ethnies. Cette oeuvre est a approfondir par les specialistes. Car la memoire d’une nation reside dans sa culture. Perdre sa culture c"est perdre son identite Et quand on perd son identite. On est devore par les autres cultures. On est egare

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