Aïkido : Un stage de renforcement pour favoriser la pratique de la discipline au Burkina
Dans le cadre du renforcement des capacités et de la coopération entre le Burkina Faso et le Mali, il s’est tenu les 1er et 3 avril 2021 à Ouagadougou, un stage de perfectionnement et de passage de grades pour une vingtaine de pratiquants en aïkido.
Parrainé par l’ambassadeur du Japon et dirigé par maitre Raymond Carter, ceinture noire 7e dan, les participants ont pu réviser leurs gammes à travers plusieurs exercices. Ainsi dans un premier temps, selon le directeur du cours, les stagiaires ont travaillé sur les techniques pratiquées au aïkido, notamment la technique du bâton, de la main nue et du couteau. Puis dans un second temps, la phase de passage de grades en ceinture noire 3e, 2e et 1er dan pour trois pratiquants.
Satisfait du déroulement du stage, le directeur du cours, maitre Carter, a exprimé ses remerciements à l’ambassade du Japon, à la direction de l’École nationale de la police, à celle de l’Académie des couteaux du Mali et à l’Association des pratiquants de l’aïkido au Burkina Faso.
Ce stage, espère-t-il, permettra à la discipline d’être mieux connue et d’avoir de nombreux pratiquants. Aussi a-t-il invité tous ceux qui désirent pratiquer l’aïkido à venir s’essayer, car il faut toujours faire la différence entre le sport de combat où l’important est de gagner et la pratique du sport où l’important est de ne pas perdre. Deux esprits selon lui qui sont différents, mais qui se complètent dans de bonnes conditions.
Pour Patrick Kisito Zoungrana, président de l’Association burkinabè des pratiquants de l’aïkido, la tenue du stage est une véritable opportunité de promotion de la discipline. Aussi a-t-il saisi l’occasion pour remercier maitre Carter et l’ambassade du Japon pour leur implication dans le développement des arts martiaux au Burkina Faso.
Pour l’historique de l’aïkido au Burkina Faso, maitre Zoungrana révèlera que la discipline a une décennie d’existence avec trois clubs qui sont l’AS ONATEL et l’AS POLICE à Ouagadougou, et le club de Fada N’Gourma. L’aïkido n’est pas encore érigé en fédération, précise-t-il, au regard des dispositions des textes, car la mise en place d’une fédération implique l’existence de clubs en districts et en ligues. Pour ce fait, il soulignera que l’expansion de la discipline sur le plan national est présentement le cheval de bataille de l’association et les villes de Bobo-Dioulasso, Koudougou et Ouahigouya sont en prospection.
En rappel, l’aïkido est un art martial japonais, fondé par Morihei Ueshiba Osensei entre 1925 et 1969. Il a été créé à partir de l’expérience de son fondateur avec l’enseignement des écoles d’arts martiaux anciennes et l’école récente des arts du sabre japonais. L’aïkido est la rencontre entre ces techniques de combat et une réflexion métaphysique de son créateur sur le sens de la pratique martiale à l’ère moderne. Il se compose de techniques avec armes, à mains nues, utilisant la force de l’adversaire, ou plutôt son agressivité et sa volonté de nuire. Ces techniques visent non pas à vaincre l’adversaire, mais à réduire sa tentative d’agression à néant.
J.E.Z.
Lefaso.net