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Festival de musique Afro beat : La neuvième édition annonce une série d’activités émouvantes, selon le promoteur Zopito

Publié le jeudi 25 mars 2021 à 17h35min

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Festival de musique Afro beat : La neuvième édition annonce une série d’activités émouvantes, selon le promoteur Zopito

Le mercredi 24 mars 2021, s’est ouverte à Ouagadougou la neuvième édition du Festival de musique Afro beat du promoteur culturel Jean-Marie Nabi dit Zopito. Quatre jours durant, du 24 au 28 mars 2021, à l’espace vide jouxtant le monument de la paix au quartier Tampouy, vont défiler des artistes burkinabè pour des prestations musicales de belle facture mais également des artistes d’autres pays. La cérémonie d’ouverture, qui a connu la présence de Naba Kiiba de Tampouy, a été parrainée par du ministre en charge du Commerce, Harouna Kaboré.

« Un évènement culturel est une tribune non seulement d’expression mais également de plaidoyer et de sensibilisation. Le Burkina Faso a traversé beaucoup de difficultés et nous en tant que jeunes et entrepreneurs culturels, c’est le biais par lequel nous pouvons aussi contribuer au rayonnement de notre pays en faisant en sorte que parfois au Burkina Faso, malgré les diversités linguistiques, ethniques et religieuses que nous puissions transcender toutes les divergences et se mettre ensemble pour construire ». Telle est la conviction de Jean-Marie Nabi, dit Zopito, promoteur du Festival de musique afro beat. Pour lui, l’idée c’est de renvoyer cette image d’union des milliers de personnes qui viennent à ce festival et qui sont des différents bords.

A ce neuvième Festival afro beat, il est prévue une série d’activités aussi émouvantes les unes que les autres, tels les concerts live avec les artistes musiciens du Burkina et également d’autres activités dans le cadre du projet dénommé « l’art au service de la cité ». Il s’agit, explique Zopito, « d’un projet social à deux volets, dont le premier est l’aménagement de rues au profit de la population riveraine, pour lequel nous faisons des trottoirs de pavés, des bacs à fleurs et des poubelles écologiques. Le second volet c’est la consultation médicale pour l’hépatite B, les cardiovasculaires, etc. ».

Jean-Marie Nabi dit Zopito, directeur du Festival de musique afro beat

Au-delà de ces deux activités qui sont les activités phares, ajoute-t-il, « nous avons une série de formations en régie générale de spectacles vivants, nous avons des activités d’initiation culturelle dans la cour royale de Tampouy, nous avons une parade d’ouverture pour sonner la mobilisation pour la paix, l’unité et l’intégration sur le continent africain. Faut-il aussi le souligner, le Festival de musique afro beat porte un message panafricain ».

Une mission loin d’être accomplie...

Presque une décennie de vie, il y a des motifs de satisfaction, mais pour le promoteur et ses collaborateurs la mission est loin d’être accomplie. « La vision est beaucoup plus grande, notre ambition c’est d’en faire un festival panafricain, à l’image du FESPACO et du SIAO », a confié Zopito. Il prend l’exemple du FEMUA en Côte-d’Ivoire qu’il considère comme une véritable tribune de visibilité pour le pays.

C’est pourquoi ils disent œuvrer pour le renforcement des tribunes musicales comme le Festival afro beat, parce que, dit Zopito, « si l’Afrique se retrouve au Burkina Faso à l’occasion de ce festival, cela crée des opportunités et permet également de donner une image positive au regard des difficultés que traverse le pays ». Il ajoute qu’au-delà de l’aménagement des rues et des consultations médicales, le Festival veut aller plus loin et arriver à construire des écoles, des centres de santé et des centres de formations aux métiers pour les femmes.

Le public à l’ouverture du festival

L’Afro beat est une référence musicale créée par le Nigérian Fela Kuti, mais au-delà c’était un mouvement qui cherchait à faire en sorte que les droits humains sur le continent, les droits du peuple noir, les droits des Nigérians, soient respectés. Zopito et ses camarades sont donc dans la lancée, de ce même combat, dira-t-il, qu’ont porté certains leaders africains notamment Thomas Sankara, Norbert Zongo, Patrice Lumumba et tous ceux qui ont fait de leur sacerdoce le développement du pays, et la question des droits humains.

Le ministre Harouna Kaboré a salué la qualité de l’organisation qui, pour lui, est un acte de résilience. « Mobiliser cette jeunesse pour poser un acte concret de la résilience, mais aussi pour poser une œuvre concrète notamment l’aménagement d’une route par une contribution citoyenne, par une mobilisation d’entreprise privée à l’intention de ceux qui vivent dans le quartier, est une chose à saluer », a-t-il loué. Il a aussi invité les Burkinabè qui n’ont pas encore effectué le déplacement à le faire parce que pour lui, l’endroit est bondé de merveilles du terroir.

Le Tampouy Naba Kiiba

Le Tampouy Naba Kiiba a adressé un message de plaidoyer auprès du ministre Harouna Kaboré. Il s’agit de la valorisation de l’espace où se tient le festival, à l’instar de la place de la Nation. Il explique que l’espace avait été cédé à des particuliers. Ce sont eux, les vieux, vieilles et hommes de Tampouy qui se sont levés dire non à cette scission de l’espace.

C’est pourquoi il plaide pour la mise en valeur du local. Harouna Kaboré a encore salué le courage et le combat que ces hommes du quartier ont mené, en l’occurrence les autorités coutumières, pour préserver l’endroit. Il a promis transmettre le message aux autorités en charge de l’aménagement des espaces publics qui pourront faire de l’espace un endroit où divers festivals à caractère culturel, commercial et même politique se tiennent.

Etienne Lankoandé
Lefaso.net

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