La plateforme agro-écologique de Massala est repartie sur un espace de deux hectares aménagés en 2020, clôturés par un grillage avec un forage équipé d’une pompe de 4m3 alimentée à travers un système de pompage automatique, d’un château d’eau de 15m3 pour le ravitaillement de huit bassins de stockage d’eau et de deux bornes fontaines qui servent à approvisionner le village en eau potable.

L’espace est à cet effet exploité par les femmes pour leur production maraichère (tomate, oignon, choux, aubergine, etc.) et de la production des plants comme l’anacardier, le baobab et le moringa. Le basfond rizicole est un basfond de 15 hectares aménagés pour la production du riz pluvial.

Yité Tianhoun, la présidente des groupements de femmes de Massala

Toutes les productions issues de ces différents aménagements servent à l’auto-consommation mais aussi à la commercialisation ; ce qui est très avantageux pour beaucoup de familles, selon les représentants des bénéficiaires. C’est pourquoi, disent-ils, ils ont saisi cette occasion pour exprimer et témoigner leur reconnaissance aux premiers responsables du projet dont les retombées ne sont plus à démontrer.

Une vue du basfond rizicole aménagé

Selon la présidente des groupements de femmes de Massala, Yité Tianhoun, avant l’arrivée du projet dans le village, les femmes avaient comme activité la coupe et la vente du bois. « Mais avec ce projet, elles ont abandonné, toutes, la coupe du bois qui contribuait à la déforestation pour s’adonner désormais aux cultures maraîchères. Et ces cultures servent à l’auto-consommation mais aussi à générer des revenus », témoigne-t-elle.

Mathieu Dakuyo, le conseiller villageois de développement de Massala

Pour le conseiller villageois de développement de Massala, Mathieu Dakuyo, le projet EBA-FEM a apporté beaucoup de changements dans la vie de la population massalaise. « Car avant, pour faire la cuisine, les femmes étaient obligées de se déplacer jusqu’à Dédougou pour acheter leurs condiments mais maintenant grâce à cette plateforme agro-écologique, elles ont tout sur place pour faire leur cuisine », indique-t-il. Tout en ajoutant qu’en plus de cet avantage, les femmes vendent également une partie de leurs productions, ce qui leur permet de générer des revenus pour assurer d’autres dépenses de leurs familles.

Sayouba Taoussa, le chef de zone d’appui technique de l’agriculture de Dédougou

L’aménagement de ces deux sites notamment le basfond rizicole a été réalisé avec l’appui technique des agents régionaux du ministère l’Agriculture qui a permis d’avoir des ouvrages de qualité. Pour le chef de zone d’appui technique de l’agriculture de Dédougou, Sayouba Taoussa, son équipe accompagne les producteurs pour qu’ils puissent avoir une bonne production mais surtout qui tient compte de l’environnement et qui n’épuise pas le potentiel productif de la terre.

Yvette Zongo
Lefaso.net