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Projet adaptation basée sur les écosystèmes : Les femmes de Tiogo (province du Sanguié) expriment leur satisfaction

Publié le mercredi 24 mars 2021 à 11h00min

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Projet adaptation basée sur les écosystèmes : Les femmes de Tiogo (province du Sanguié) expriment leur satisfaction

Dans la poursuite de la caravane de presse organisée par les responsables du projet adaptation basée sur les écosystèmes (EBA-FEM) pour mettre en lumière ses réalisations, deux sites dans la province du Sanguié, région du Centre-Ouest ont été visités ce mardi 23 mars 2021. Il s’est agi d’un basfond rizicole de 13 hectares et d’une plateforme maraîchère avec forage équipé de pompe solaire de Tiogo dans la commune rurale de Ténado. La visite a connu aussi la participation de l’un des partenaires financiers notamment le programme des Nations-unies pour le développement (PNUD).

Assises certaines devant un gros tas d’oignons au sein de leur plateforme maraîchère et d’autres creusant le sol pour le reste de la récolte, les femmes de Tiogo dans la commune rurale de Ténado affichaient des visages rayonnants et des regards laissant entrevoir une certaine satisfaction ce mardi 23 mars 2021. En effet, cette plateforme maraîchère de deux hectares de Tiogo avec forage équipé de pompe solaire, d’un château d’eau de 15 m3, des bornes fontaines et un abreuvoir fait partie des réalisations du projet adaptation basée sur les écosystèmes (EBA-FEM) mis en œuvre pour les populations résidentes, plus particulièrement les femmes.

Les femmes de Tiogo récoltant leurs oignons

La plateforme est, selon le chef d’antenne régionale de la Boucle du Mouhoun d’EBA-FEM, Julien Sawadogo, à sa deuxième année de production mais avec déjà des retombées économiques et domestiques satisfaisantes. Selon lui, cette année, ce sont au total 24 tonnes de cultures maraîchères qui ont été récoltées, notamment l’oignon, le choux et l’aubergine, toutes produites biologiquement. En plus de l’offre de cette plateforme maraîchère, ajoute-t-il, les femmes de Tiogo ont aussi bénéficié de formations en production de compost et d’un basfond rizicole de 13 hectares aménagés.

Ewala Kanzié, répondante des femmes bénéficiaires de la plateforme maraîchère de Tiogo

Pour la répondante des femmes bénéficiaires de la plateforme maraîchère de Tiogo, Ewala Kanzié, le projet EBA-FEM a été très bénéfique pour toute la population. Car plusieurs retombées économiques et domestiques ont été récoltées dans la production maraîchère et rizicole. « Grâce aux ressources provenant de cette production maraîchère, plusieurs femmes de notre village arrivent à honorer les frais de scolarité de leurs enfants et aussi à s’occuper d’autres besoins de leurs familles », affirme-t-elle avec une certaine fierté et satisfaction.

A l’entendre parler, l’on tenterait de dire adieu la pauvreté dans cette partie du Burkina, parce que, même sachant que le projet est à son terme, Ewala Kanzié affiche une certaine sérénité. Car pour elle, leur vie ne sera plus jamais la même, parce que les femmes ont désormais des activités génératrices de revenus et également des productions pour leur consommation domestique. En plus de cela, la répondante des femmes a fait savoir que grâce à ce projet la cohésion entre les femmes de Tiogo s’est également renforcée et elles travaillent en symbiose pour leur bien-être. « C’est donc avec une grande satisfaction que nous accueillons les responsables du projet aujourd’hui et nous leur disons infiniment merci, merci », conclut Mme Kanzié.

Yoma Batiana, maire de la commune de Ténado

Bénéficier aux populations pendant longtemps

Présent lui aussi à l’occasion de ladite visite des sites de réalisations, le maire de la commune de Ténado, Yoma Batiana, a exprimé sa satisfaction du fait que sa commune soit l’une des bénéficiaires. Et les investissements faits vont bénéficier, souligne-t-il, pendant longtemps à la population et apporter un changement dans leur vie. Car c’est un potentiel dans le sens de l’accroissement de la production rizicole et aussi dans la production agro-sylvo-pastorale. Ces productions vont par ailleurs permettre aux populations de se prendre en charge et de faire face aux changements climatiques grâces aux formations reçues. Tout en plaidant pour d’autres investissements afin de permettre aux femmes de pouvoir exploiter le basfond rizicole à toutes les saisons.

Pour la représentante résidente adjointe du PNUD, Isabelle Tschan, l’objectif de cette visite sur les sites, c’est de constater de visu les résultats du projet et de voir comment cela a pu améliorer ou impacter les conditions de vie des bénéficiaires.

Isabelle Tschan, représentante résidente adjointe du PNUD

« C’est également le moment de voir comment l’on peut tirer des leçons de ce projet. Qu’est-ce qui a marché et qu’est-ce qui ne l’est pas afin d’améliorer dans les prochains projets, et quels appuis additionnels devraient être nécessaires pour consolider les acquis engrangés », indique la représentante résidente adjointe du PNUD.

Le directeur régional du Centre-Ouest en charge de l’Agriculture, Adama Boro, a lui aussi salué la mise en œuvre de ce projet avec tous ces aménagements faits en faveur des populations. « Ce qu’il faut savoir c’est que ces aménagements viennent renforcer tous les axes que nous avons à priori à la matière et cela permettra d’accompagner les populations et d’améliorer leur productivité. Ce qui est à féliciter ».

Yvette Zongo
Lefaso.net

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