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Palais de Kosyam : Le chef de l’État reçoit l’Ordre des notaires du Burkina et l’Association des cimentiers

Publié le jeudi 11 mars 2021 à 22h19min

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Palais de Kosyam : Le chef de l’État reçoit l’Ordre des notaires du Burkina et l’Association des cimentiers

Le Président du Faso, Roch Kaboré, a reçu en audience le jeudi 12 mars 2021, une délégation de l’Ordre des notaires du Burkina et l’Association des cimentiers du Burkina Faso. Ils ont échangé autour des activités des structures et des difficultés rencontrées par chacune.

"Nous sommes venus témoigner au chef de l’État, notre disponibilité à accompagner le gouvernement dans la consolidation de la paix et la cohésion sociale", a laissé entendre Me Soumaïla Dakuo, président de l’Ordre des notaires du Burkina Faso. À l’en croire, le notaire est un juge de la paix et un acteur incontournable dans la prévention des conflits. C’est à ce titre qu’ils sont de plus en plus sollicités dans toutes les matières où les parties veulent prévenir les différends. Ainsi, ils sont venus réaffirmer leur disponibilité à accompagner le gouvernement dans son processus de réhabilitation de la paix et la cohésion sociale.

Me Soumaïla Dakuo de l’Ordre des notaires du Burkina

Ce fut l’occasion pour l’ordre de présenter quelques préoccupations notamment celle liée au foncier et comment le notaire peut apporter sa contribution en termes de prévention des conflits fonciers. Il ressort aussi des échanges la nécessité de renforcer le nombre des notaires à travers le recrutement. À ce niveau la structure s’est engagée à y remédier. L’Ordre des notaires est composé de 37 notaires, dont 28 à Ouagadougou et 9 à Bobo Dioulasso. Parmi les 37 notaires il y a 19 hommes et 18 femmes.

Du côté de l’Association des cimentiers du Burkina, il était question selon le président Hyppolite Guinguéré de venir faire le point de l’industrie du ciment au Burkina Faso. Selon lui, depuis 2014 le Burkina compte six cimenteries dont quatre à Ouagadougou, deux à Bobo. Une autre est en construction et sera opérationnelle en 2022. Ainsi, il a été question de faire le point notamment au niveau de la surproduction et d’autres difficultés rencontrées au niveau sous-régional et local.

"Nous sommes l’industrie lourde, l’industrie qui crée du travail. Sur les six cimenteries, il y a plus de 15 000 personnes qui travaillent ", a-t-il déclaré tout en indiquant que les élèves qui sont actuellement en formation dans les lycées scientifiques du Burkina sont, pour la majorité, destinés à travailler dans leur structure.

La question sur les importations a aussi été évoquée notamment, l’importation de la matière première, le clinker. À ce sujet, Hyppolite Guinguéré a laissé entendre qu’il existe des difficultés pour le transport de cette substance. Les six cimenteries produisent 6 700 milles tonnes par an, pourtant la demande au niveau du Burkina Faso est de trois millions. Concernant le coût du ciment par rapport aux autres pays, il a précisé qu’avec l’arrivée des trois premières cimenteries, le prix du ciment a baissé de 30% depuis 2014. Mais depuis l’arrivée du ministre de l’Industrie et du Commerce, le prix à baissé.

Hyppolyte Guinguéré, président de l’association des cimentiers du Burkina

Le ciment le plus vendu au Burkina qu’on appelle CPG 45 est vendu à 100 000 FCFA la tonne où moins que cela. Mais dans les pays côtiers où ils ont le port et la matière première, ce même ciment est vendu à environ 70 000 FCFA. "Nous sommes un pays enclavé et nos camions font 1000 km vide pour aller dans les ports et 1000 km pour aller chercher la matière première. C’est ce transport là qui est évalué à 30 000 FCFA qui fait qu’aujourd’hui nous sommes sur la barre de 100 000 FCFA ", a-t-il confié tout en insistant sur l’effort fait par les cimenteries pour soulager les populations.

Pour sa part, le ministre en charge de l’Industrie et du Commerce, Harouna Kaboré, a salué l’ensemble des investisseurs qui s’engage dans le domaine du ciment. " Sur les préoccupations soulevées, il y a un travail qui est en train d’être fait au niveau du département et des ministères partenaires. Et nous sommes très heureux qu’ils aient pu rencontrer le chef de l’État pour présenter leur association. Et ils ont reçu une oreille attentive auprès du président qui a donné des instructions pour poursuivre toutes les discussions afin d’améliorer le service" a fait savoir le ministre Kaboré.

Judith SANOU

LeFaso.net.

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Vos commentaires

  • Le 12 mars 2021 à 12:00, par l’intègre, lui même En réponse à : Palais de Kosyam : Le chef de l’État reçoit l’Ordre des notaires du Burkina et l’Association des cimentiers

    Dans l’article on peut lire " Ainsi, il a été question de faire le point notamment au niveau de la surproduction et d’autres difficultés... ", qu’on ne se voile pas la face, il n’y a pas de surproduction de ciment, mais de surenchère sur les prix du ciment. Il existe combien de maison en banco au Burkina, combien de personnes veulent construire leurs maisons en dur mais vu le coût élevé du prix du ciment se resignent ? Baisser sensiblement le prix du ciments et vous verrez l’explosion de vos chiffres d’affaires sur les ventes.
    Comparaison n’est pas raison, mais au Sénégal, la tonne de ciment coûte 60 000 F CFA (en décembre 2019) j’ignore si le prix a augmenté aujourd’hui. On met en avant le coût du transport par les camions, mais bizarrement, personne ne veut lever le doigt pour prospecter le transport par la voie ferroviaire, je trouve ces arguments un peu fallacieux et qui volent très bas. Ils se pourrait qu’il y ait une complicité entre eux, permettant à une minorité de propriétaires de ces camions qui ne souhaitent pas un changement dans le mode transport et à voir de près certains cimentiers qui ont leurs propres parcs de camions profitent dans ce maillon de la chaîne (difficilement vérifiables) leurs modèles économiques (mais iniques) dans lesquels ils tirent souvent le maximum de leurs profits.

    • Le 12 mars 2021 à 15:30, par tankoano lamourdia En réponse à : Palais de Kosyam : Le chef de l’État reçoit l’Ordre des notaires du Burkina et l’Association des cimentiers

      Cette histoire de ciment et de cimenteries montre a suffisance que ces Hommes d’affaires et industriels du Burkina n’ont aucune pitie pour ces populations qui souffrent pour s’offrir un toit. Cette proliferation des cimenteries n’est qu’une veritable "ruee vers l’or" avec depuis toujours le soutien des hommes politiques au pouvoir. Quelle honte !! Ils multiplient les cimenteries parce qu’au burkina tu peux faire 200/100 de benefice en vendant ton ciment. Pendant ce temps les gens sont distraits a se plaindre de terrains, terrains et terrains !

  • Le 12 mars 2021 à 18:57, par Sacksida En réponse à : Palais de Kosyam : Le chef de l’État reçoit l’Ordre des notaires du Burkina et l’Association des cimentiers

    D’accord avec les arguments des deux internautes precedents, mais j’accuse l’etat qui n’a pas un regard sur le processus de production et de distribution du ciment et toutes les speculations mafieuses qui s’y passent. Tant que notre etat va appliquer a la lettre ce neoliberalisme ou sauvage nos populations seront toujours laisses a elles memes. Dans une telle situation deplorable l’on nous faire croire que des gens du pouvoir actuel son des sociaux democrates. En outre, il n’y’a pas que le ciment, tous les produits de grande consommation doivent faire l’objet des controles continus afin que les prix pratiques soient raisonnables et accessibles aux populations. Des gens du pouvoir doivent evaluer le revenu moyen du Burkinabe et agir dans le sens de la diminution des prix ; car pendant l’hyvernage combien de maisons en ville et en campagne ne resistent pas a cause de l’absence de ciment pour construire en dur. Meme, les couts des maisons des societes immobilieres privees et publiques sont tributaires de la cherete de ciment. Nous ne disons pas qu’il faut vendre a perte, mais il faut un juste milieu afin toutes les parties aient leur compte de maniere abordable ; et ne pas exploiter les pauvres populations. La loi de l’offre et de la demande doit faire baisser les prix. Mais curieusement chez nous c’est le contraire. Gouvernants reveillez vous.

  • Le 19 mars 2021 à 07:53, par Claude En réponse à : Palais de Kosyam : Le chef de l’État reçoit l’Ordre des notaires du Burkina et l’Association des cimentiers

    Concernant l’ordre des notaires, il est composé de 37 notaires, dont 28 à Ouagadougou et 9 à Bobo Dioulasso.
    Aucun n’a fait le choix de s’installer dans la troisième ville du pays si bien que les populations sont là encore obligées de se fatiguer sur les routes pour rencontrer ces professionnels.
    La densité et le développement de la ville de Koudougou justifient amplement de disposer de cette compétence localement.

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