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Elevage : un laboratoire, une laiterie et un abattoir à Dori

Publié le vendredi 21 octobre 2005 à 08h33min

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Les activités du projet de développement de l’élevage dans le Liptako-Gourma(PDEL-LG) ont été lancées officiellement, mardi 18 octobre 2005 à Dori, capitale du Sahel. Ce projet va permettre d’augmenter les revenus des éleveurs et de garantir la sécurité alimentaire d’une part, et d’autre part de promouvoir l’intégration au sein des États membres de l’Autorité du Liptako-Gourma(ALG).

Le Burkina veut faire de l’élevage un axe stratégique de lutte contre la pauvreté. Le projet national de développement de l’élevage dans la région du Liptako-Gourma est désormais en marche. Lancé mardi 18 octobre dernier à Dori, il couvre les régions du Sahel et du Centre-Est. Sa mise en oeuvre va permettre de réaliser 4 postes vétérinaires à Dori, 26 autres vont être équipés, 10 aires d’abattage seront construits. De plus, il est prévu la construction d’un abattoir moderne, d’un laboratoire d’élevage et d’une laiterie à Dori.

La pose de la première pierre de ces édifices est intervenue au cours de la cérémonie de lancement. Grâce au projet, 23 parcs de vaccination, 3 forages, 10 puits à grand diamètre, deux barrages et le creusement de six mares sont envisagés. Par ailleurs, le projet prévoit la formation de 12500 producteurs, la réfection de la piste Gorom-Gorom-Tin-Akoff-Markoye longue de 120 km et l’octroi de crédit aux producteurs d’une valeur de 350 millions de F CFA.

« Nous attendons beaucoup de ce projet car les producteurs ont compris aujourd’hui que seul le développement de l’élevage peut les sortir de la misère » souligne un éleveur, Amadou Bokoum ( ancien président de la fédération des éleveurs du Burkina). Le gouverneur de la région du Sahel, Bila Dipama a insisté pour sa part sur l’importance de ce projet. « Le PDEL-LG s’inscrit dans la stratégie de développement rural du gouvernement burkinabé(...) et vise à augmenter la production et la productivité de l’élevage, la sécurité alimentaire et la gestion rationnelle des ressources naturelles.

Enfin, il est l’expression d’une dynamique politique d’intégration sous-régionale au service de la paix et du développement », a-t-il situé. Les résultats de la deuxième enquête nationale sur le cheptel positionnent le Sahel au premier rang en matière d’élevage. Et M. Dipama d’ajouter que le projet traduit la vocation pastorale de cette région ainsi que la pertinence de la décentralisation comme une des modalités du développement du Burkina.

Au nom des sahéliennes et des sahéliens , il a pris l’engagement d’œuvrer à l’atteinte des objectifs du projet au profit de sa région et du Burkina.

Les meilleurs producteurs primés

Au cours de la cérémonie de lancement du PDEL-LG, les meilleurs producteurs de fourrage du Sahel ont été récompensés. Le 4è prix national revient à Saba Maïga du département d’Arbinda dans le Soum. Il reçoit une charrette, 20 sacs de tourteaux, et du matériel pour produire le fourrage, etc. Ce prix est d’une valeur de 600 mille F CFA. Dans son mot de lancement du PDEL-LG, le ministre des ressources animales, Tiémoko Konaté a situé l’importance de l’élevage dans le développement du Burkina.

Pour lui, le PDEL-LG est une réponse du gouvernement burkinabé aux difficultés que vivent les éleveurs. Celles-ci se rapportent entre autres à l’insuffisance d’infrastructures d’élevage, de transformation et de commercialisation et de points d’eau. Il y a aussi le faible niveau de formation des éleveurs. Le PDEL-LG dans sa mise en oeuvre va aplanir toutes ces difficultés. Cela va aboutir à un renforcement des capacités des producteurs et des services techniques, à une hausse des revenus des bénéficiaires et surtout à l’amélioration des conditions d’abreuvement et d’alimentation du cheptel. Si de telles conditions sont réunies, le Burkina va produire de la viande de qualité. Ce qui va permettre de conquérir le marché mondial.

Main dans la main pour un développement harmonieux

Le lancement du PDEL-LG par le Burkina intervient six mois après celui du programme de développement de l’élevage à Gao ( Mali) par les trois chefs d’États ( Blaise Compaoré du Burkina, Mamadou Tandja du Niger et Toumani Touré du Mal). Cela est la preuve de la volonté du Burkina de faire de l’élevage le moteur de la croissance, s’est réjoui M. Gado Pour le directeur général de l’Autorité de développement intégré de la région du Liptako-Gourma, Séni Ali Gado son institution se veut un cadre pour promouvoir le développement par la mise en valeur et en commun des ressources minières, énergétiques, hydrauliques, agro-pastorales et piscicoles dans la région du Sahel. Le Burkina, le Mali et le Niger entendent à travers ce cadre conjuguer leurs efforts en vue d’un développement harmonieux.

Selon M. Gado l’ALG va créer en respect de ses missions les conditions d’une mise en oeuvre cohérente des trois projets régionaux de développement de l’élevage et à pérenniser leurs futurs acquis. Ce programme d’un coût global de 26 milliards de F CFA est mis conjointement dans les trois Etats. La contribution du Burkina s’élève à plus de 6,5 milliards de F CFA. Aussi, le directeur général de l’ALG a salué les partenaires qui financent cette initiative. M. Gado a fait mention de l’oeuvre de l’ALG en vue favoriser la solidarité et la coopération entre ses Etats membres.

Il s’agit de la modernisation des télécommunication, la construction et le bitumage en cours de la route Kaya-Dori. A cela, se greffe l’édification entre 1997 et 1999 de l’hôpital régional de Dori, d’ouvrages hydroagricoles comme à Hombodji.

S. Nadoun COULIBALY (coulibalynadoun2002@yahoo.fr)
Sidwaya

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