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Inhumation de la députée Claudine OUEDRAOGO : De hautes personnalités mobilisées

Publié le mercredi 3 mars 2021 à 19h30min

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Inhumation de la députée Claudine OUEDRAOGO : De hautes personnalités mobilisées

Décédée le 1er mars 2021 des suites d’une courte maladie, l’honorable députée Claudine Ouédraogo a été accompagnée à sa dernière demeure, le 2 mars 2021. C’était à Zorgho, au cimetière catholique, en présence des premières personnalités du pays dont le président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, des membres du gouvernement et du parlement, et des autorités régionales.

C’est une marée humaine qui s’est mobilisée à l’occasion des obsèques de la députée Claudine Ouédraogo. À son domicile à Ouagadougou où une veillée de prières a été organisée, la nuit du jour de son décès, les personnalités notamment ses collègues de l’Assemblée nationale et ex-collègues du ministère des Infrastructures et du désenclavement où elle fut chargé de missions, n’ont pas marchandé leur déplacement.

Idem le lendemain, de 7h à 8h 40, à la morgue du district de Bogodogo où l’émotion et la tristesse se lisaient sur tous les visages lors de la prière et levée du corps. Puis, cap a été mis au parlement où les députés attendaient le corps de la défunte, pour leur hommage à celle dont l’engagement politique a duré une trentaine d’années. Après quoi, le cortège funèbre s’est ébranlé en direction de Zorgho, chef-lieu de la province d’origine (Ganzourgou) de la regrettée.

Au domicile des parents de la défunte à Zorgho, le président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, s’est incliné devant la dépouille mortelle

Il est 14h quand le président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, arrive à Zorgho au domicile des parents de la défunte où a été transféré le corps. Après avoir salué lesdits parents, le président du Faso s’incline devant la dépouille mortelle en guise de recueillement. Puis, le corps soigneusement enseveli dans un cercueil, a été transféré à l’église Notre Dame de l’Immaculée Conception pour l’absoute. Ultime étape ponctuée de prières et chants funéraires au son de tam-tams en présence du gotha de l’église, prêtres et archevêques.

À chacune de ces étapes, vœux de repos éternel de l’âme de la défunte et reconnaissance de ses qualités ont été le dénominateur commun. « Le MPP qui a dépêché ici une délégation conduite par la vice-présidente du parti Rakièta Yaméogo, perd une grande camarade, une combattante infatigable qui s’était distinguée dans la défense de la cause des femmes de son Ganzourgou natal et du Plateau central », a affirmé le ministre des Infrastructures et du désenclavement, Éric Bougouma, lors de son intervention à l’église faite au nom de la famille politique de la défunte.

Au nom de la famille politique de la défunte (MPP), le ministre Éric Bougouma a salué les valeurs intrinsèques de l’illustre disparue

« Au niveau du Ganzourgou, nous pouvons témoigner de sa patience et de son engagement à faire remporter des victoires au MPP grâce aux femmes », a-t-il ajouté. De son côté, le représentant de la famille de la défunte, Félix Soudré, a surtout remercié les membres du gouvernement, les honorables députés et les autorités régionales qui ont tous manifesté leur élan de solidarité à l’occasion de cet événement douloureux.

Émotions et stupeur

La salle de l’église pleine à craquer, est pétrifiée et émue lorsque les deux enfants de la défunte prennent la parole. « Chère mère, Monsieur Claudine comme t’appelaient affectueusement tes camarades politiques, nous t’aimons, Ezékiel et moi. Mais ça ne changera rien. Nous aurions aimé qu’il en soit autrement, que tes promesses de bonheur à tes côtés soient une réalité. Mais hélas ! Dieu en a décidé autrement  », déclare d’une voix frêle Déborah Paméla Damiba. Avant de continuer dans un air pathétique : « Oh faucheuse ! Tu as décidé de la prendre. Oh mort ! Que t’avons-nous fait ? Elle était notre mère, notre père, notre amie, notre tout. Maman, tu nous manques énormément et resteras à jamais gravée dans notre mémoire ». Puis, elle conclut : « Va en paix chère mère ! » C’est après les mots de Monseigneur Gabriel Sayaogo qui a imploré la miséricorde du Seigneur de recevoir « Monsieur Claudine » dans son royaume, que l’impressionnante procession constituée des autorités, parents, amis et connaissances de la défunte, a accompagné celle-ci aux alentours de 16h, à sa dernière demeure au cimetière catholique de Zorgho où elle repose désormais.

L’église a refusé du monde lors de l’absoute du corps de la défunte. Au premier plan, les autorités

En rappel, la défunte, âgée de 49 ans, venait de voir son mandat de député valider le 22 janvier dernier, suite à la démission du ministre Éric Bougouma dont elle était la suppléante. Repose en paix honorable fille du Ganzourgou !

Adama KABORE
(Correspondance particulière)

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