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Lutte contre l’insécurité à l’Est : L’Union européenne apporte, via l’Agence belge de développement, un appui matériel aux forces de sécurité intérieure

Publié le jeudi 25 février 2021 à 22h00min

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Lutte contre l’insécurité à l’Est : L’Union européenne apporte, via l’Agence belge de développement, un appui matériel aux forces de sécurité intérieure

C’est un équipement composé de pick-up, d’ambulances, de camions, de motos, de véhicules d’intervention policière et de matériel tactique de protection et d’intervention, que l’Union européenne, à travers l’Agence belge de développement, a, au cours d’une cérémonie organisée à cet effet, remis au ministère de la Sécurité. C’était ce jeudi 25 février 2021 à Ouagadougou.

Ce soutien s’inscrit dans le cadre du projet d’appui à la stabilisation de l’Est du Burkina Faso (STABEST), financé par l’Union européenne et mis en œuvre par l’Agence belge de développement (Enabel). Le STABEST est un projet intégré qui vise à identifier, à former et à équiper les forces de sécurité de la région de l’Est afin de les projeter sur le terrain dans le cadre de la lutte contre le terrorisme.

Le ministre de la sécurité, Ousséni Compaoré (vêtu de blanc), suivant les explications du chef de projet STABEST/Enabel

En marche depuis novembre 2019 pour une période de 22 mois, STABEST a donc pour objectif de contribuer au processus de stabilisation du pays, dans la région de l’Est, en appuyant le secteur de la sécurité et l’optimisation des forces de sécurité intérieure. Il fait suite au Projet d’appui au renforcement de la sécurité intérieure (PARSIB, 2016-2019), toujours dans une collaboration Enabel-Union européenne.

« A l’issue de la formation actuellement en cours, plus de 600 hommes seront équipés et déployés dans la région de l’Est pour lutter contre le terrorisme et assurer la sécurité des personnes et des biens », a expliqué le ministre de la Sécurité, Ousséni Compaoré.

Le ministre de la sécurité a témoigné la reconnaissance du gouvernement aux donateurs.

A en croire le chef du département de la Sécurité, les besoins ont été identifiés par les acteurs eux-mêmes (la Police et la Gendarmerie), et la formation ainsi que les modalités de déroulement des sessions de formation ont été réalisées par les commandants d’unité et avec pour formateurs, ceux de la Police et de la Gendarmerie.

Le ministre se dit persuadé que des solutions seront rapidement trouvées pour assurer de nouveau la quiétude des populations de l’Est, classée aujourd’hui parmi les régions les plus meurtries du pays.

Occasion pour l’ambassadeur, chef de délégation de l’Union européenne, Wolfram Vetter, de passer en revue également quelques projets, notamment dans le cadre de la paix et la stabilité au Burkina. « Les récentes déclarations adoptées au sommet du G5 Sahel à Ndjamena ont d’ailleurs confirmé, à la fois, la continuité de ces engagements depuis le sommet de Pau (janvier 2020) et le bon résultat obtenu depuis, tout comme le besoin impératif d’une approche large à la stabilisation, qui ne pourra être obtenue seulement par le renforcement sécuritaire. En effet, au-delà de la nécessaire sécurisation du territoire, la cohésion sociale et le renforcement de la présence et de la légitimité de l’Etat représentent un enjeu majeur en vue d’une stabilité et d’une paix durable au Burkina Faso. Raison pour laquelle, le projet STABEST a également pour objectif d’accompagner le rehaussement de la confiance entre les populations locales et les Forces de sécurité intérieure, en particulier à travers des cadres de concertation qui leur permettront d’identifier des actions de développement concrètes qui contribueront à leur rapprochement », a indiqué le diplomate européen, Wolfram Vetter.

L’ambassadeur, chef de délégation de l’Union européenne, Wolfram Vetter.

Un montant additionnel de plus de 3 milliards de FCFA...

Au moment où STABEST court à l’échéance, le chef de délégation de l’Union européenne annonce une suite, avec un montant additionnel de cinq millions d’euros (soit environ 3 275 000 000 F CFA). Ce qui permettra, selon Wolfram Vetter, d’appuyer la formation et l’équipement de quatre unités mobiles et territoriales supplémentaires.

Une photo de famille pour la postérité

« Cet appui au ministère de la Sécurité vise un résultat essentiel qu’est le renforcement des capacités des unités mobiles de la Police nationale et de la Gendarmerie nationale grâce à un équipement adapté pour accomplir leur mission », précise le représentant-résident d’Enabel, Olivier Krins. Pour assurer une utilisation optimale des équipements et installations, les unités bénéficient de séances de formation et d’exercices, explique-t-il.

Le représentant-résident de l’Enabel, Olivier Krins, invite à un bon usage de ces équipements afin de contribuer davantage au développement durable et inclusif pour les populations.

L’équipement, composé de pick-up, d’ambulances, de camions, de motos, de véhicules d’intervention policière et de matériel tactique de protection et d’intervention, est estimé à environ un milliard de F CFA.

Pour rappel, l’Agence belge de développement (Enabel) est l’organe d’exécution et de coordination de la politique belge en matière de développement international.
Au Burkina, Enabel intervient pour un développement économique et social inclusif et durable à travers cinq interventions dans la région du Centre-Est et dans le domaine de l’eau et de l’assainissement dans la région de l’Est.

O.L

Lefaso.net

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