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Burkina : Deux conventions de financement signées pour soulager les secteurs de l’énergie et de l’éducation

Publié le mardi 23 février 2021 à 11h05min

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Burkina : Deux conventions de financement signées pour soulager les secteurs de l’énergie et de l’éducation

Dans le cadre de leur coopération, le Burkina et la France ont signé le lundi 22 février 2021 à Ouagadougou, deux conventions de financement de projets de développement. Les secteurs bénéficiaires sont l’énergie et l’éducation.

Le Burkina était représenté par le ministre de l’Economie, des Finances et du Développement, Lassané Kaboré. La France, elle, était représentée par l’ambassadeur Luc Hallade. Les deux hommes ont procédé à la signature des conventions en présence de l’ambassadeur de l’Union européenne au Burkina, du chargé d’Affaires du Grand-Duché de Luxembourg, représentant l’ambassadeur du Canada, du directeur de l’Agence française de développement (AFD), et des ministres en charge de l’Energie et de l’Education.

Le ministre de l’Economie et l’Ambassadeur de France paraphant les deux conventions

La première convention est relative à une contribution de l’Union européenne (UE) à travers des fonds délégués à l’AFD de 5,4 milliards de F CFA (8,3 millions d’euro) pour un financement additionnel du projet YELEEN. Cette subvention s’inscrit d’une part, dans le cadre de l’appui de l’UE et de l’AFD aux politiques publiques du Burkina Faso et leur déclinaison en programmes d’investissement, et d’autre part dans le cadre de l’Alliance Sahel dans laquelle les deux institutions sont membres.
Elles accompagnent, en effet, les projets d’énergie verte et plus spécifiquement le Plan solaire porté par le gouvernement burkinabè afin de renforcer l’indépendance énergétique du pays, de répondre aux défis de la croissance de la demande et de la recherche d’une baisse du coût de production. Ce nouveau financement européen, confié à l’Agence française de développement pour sa mise en œuvre, vient par ailleurs prolonger un concours de l’Agence de 49,2 milliards de FCFA (75 millions d’euro) octroyé en 2020.

Les directeurs des deux ministères venus assister à la signature de convention

Un financement pour vaincre la dépendance énergétique

Fruit d’un partenariat entre le ministère de l’Energie, des Mines et des Carrières, la SONABEL, la Banque africaine de Développement (BAD), l’Union européenne et l’Agence française de développement, le programme YELEEN vise à terme, la construction de 4 centrales photovoltaïques et d’un dispositif de stockage d’énergie solaire, la densification du réseau électrique et le développement de solutions solaires dans les communes rurales non desservies par la SONABEL. Pour le ministre en charge de l’Energie, Ismaël Bachir Ouédraogo, le programme doit permettre d’apporter une électricité renouvelable moins chère et moins polluantes aux populations et les petites entreprises d’artisans dont les tâches connaissent en l’absence d’énergie une plus grande pénibilité.

Les ministres de l’énergie et le de l’éducation grands bénéficiaires des deux conventions

Un soutien à la réponse éducative face au Covid-19

La deuxième convention concerne un financement additionnel de 3,7 milliards de FCFA (6,75 de dollars américains), en soutien à la réponse éducative face à la pandémie du Covid-19. Ce financement matérialise l’engagement du Partenariat mondial pour l’éducation (PME) et les institutions des pays contributeurs, dont la France, aux côtés du Burkina pour accompagner la politique éducative sur la période 2018-2023. Ainsi, ces ressources additionnelles s’inscrivent en complément des 29,2 milliards FCFA (53,7 millions de dollars américains) déjà engagés par le PME. Retenue comme agence partenaire du fonds, l’AFD assurera la gestion du financement et accompagnera le ministère en charge de l’Education nationale dans sa mise en œuvre.

Les représentants des partenaires techniques et financiers

A terme, le financement permettra d’appuyer pour les 18 prochains mois, la continuité et le soutien des apprentissages scolaires, notamment à travers l’utilisation de la radio scolaire, le maintien de l’ouverture des écoles dans le respect des normes sanitaires par l’amélioration de l’accès à l’eau et à l’assainissement (forage, latrines). Outre ces aspects, la subvention aidera au retour des filles à l’école au regard de leurs vulnérabilités spécifiques à la formation de mécanisme d’atténuation et de relèvement des crises affectant le système éducatif. Un secteur très crucial, selon l’ambassadeur de France, Luc Hallade, qui mérite une attention particulière. Car, pour lui, l’assurance d’un bon système éducatif est la garantie d’un Burkina Faso prospère.

J.E.Z
Lefaso.net

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