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Burkina : « La cohésion sociale ne pourra venir que si nous nous écoutons, si nous nous réconcilions », lance Pasteur Henri Yé de la FEME

Publié le lundi 25 janvier 2021 à 23h45min

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Burkina : « La cohésion sociale ne pourra venir que si nous nous écoutons, si nous nous réconcilions », lance Pasteur Henri Yé de la FEME

Prières, conseils et bénédictions sont entre autres les contributions de la Fédération des églises et missions évangéliques (FEME) au processus de réconciliation nationale annoncé par le président du Faso. C’est ce que les responsables de l’organisation ont confié ce lundi 25 janvier 2021 au sortir d’une visite que le ministre d’État, ministre auprès du président du Faso, chargé de la Réconciliation nationale et de la Cohésion sociale, Zéphirin Diabré, leur a rendue.

C’est, en un mot, sur un Burkina de paix, de stabilité, de fraternité…, d’un mieux vive-ensemble que les deux délégations ont, environ 45 minutes, échangé au siège de la Fédération des églises et missions évangéliques (FEME), sis à la zone du bois, à Ouagadougou. Convaincu qu’une nation ne peut mieux s’épanouir que dans l’union et la cohésion sociale, Pasteur Henri Yé, président de la FEME, et ses collaborateurs ont encouragé le ministre d’Etat, ministre auprès du président du Faso, chargé de la Réconciliation nationale et de la Cohésion sociale, Zéphirin Diabré dans sa « mission ». Pour ces leaders religieux, la réconciliation est une question transversale, qui touche absolument toutes les couches sociales du Burkina.

« Dans certains pays, la question a été confiée à un ministère, dans d’autres, à un groupe donné. Au Burkina, nous avons commencé d’abord avec le Haut conseil pour la réconciliation et l’unité nationale. Même lors de la campagne électorale, on a constaté que c’est une question qui tient à cœur le président du Faso et c’est certainement pour cela qu’il a créé un ministère en charge de la question », évoque Pasteur Yé, pour qui la réconciliation doit être au cœur des actions.

Le ministre d’État, Zéphirin Diabré, et le Pasteur Henri Yé (droite), à la sortie du tête-à-tête

« Nous avons besoin que tous les Burkinabè puissent vivre ensemble pour se comprendre, se tolérer, se pardonner, se réconcilier pour que nous puissions vraiment parler de notre mieux vivre-ensemble. La cohésion sociale ne pourra venir que si nous nous écoutons, nous nous entendons et si nous nous réconcilions. C’est pour cela que cette question est fondamentale et est au cœur de tout ce que nous avons à faire », invite-t-il, ajoutant que la FEME entend, à cet effet également, prier. Prier pour le pays, pour les autorités gouvernementales et politiques, mais également pour toute la nation, rassure le leader religieux.

La prière est fondamentale

« La prière est fondamentale ; puisque dans notre pays, nous reconnaissons qu’il faut l’intervention de Dieu dans les affaires de notre pays », encourage Henri Yé.
Les responsables de la faîtière ont en outre encouragé le ministre d’État Zéphirin Diabré, car, estiment-ils, que c’est un gros défi qu’il a accepté de relever. « Ce n’est vraiment pas du tout facile, et à cause de cela, nous avons besoin de l’entourer, de lui donner des conseils. Nous lui avons demandé de vraiment faire une large consultation et de s’entourer de beaucoup de conseillers (parce que la Bible dit que les projets réussissent quand il y a beaucoup de conseillers) et de faire en sorte qu’à chaque fois, il puisse rechercher la vérité dans tout ce qui s’est fait et à partir d’un bon diagnostic », a suggéré Pasteur Henri Yé.

Le périple du ministre d’État Diabré s’est poursuivi dans l’après-midi à l’archevêché, où il a été reçu par le Cardinal Philippe Ouédraogo.

O.L
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 25 janvier 2021 à 19:02, par Ka En réponse à : Burkina : « La cohésion sociale ne pourra venir que si nous nous écoutons, si nous nous réconcilions », lance Pasteur Henri Yé de la FEME

    Monsieur le ministre de la réconciliation ‘’’Bravo,’’’ tout ça c’est beau : Surtout n’oubliez pas d’aller aussi voir les familles des victimes, et recueillir devant les tombes de certains. Avant de visiter ces responsables religieux qui toutes les secondes, toutes les minutes, toutes les heures, tous les jours, toute l’année, demandent la paix et le vivre ensemble au Dieu tout puissant pour le peuple Burkinabé, c’est facile d’aller chez eux.

    Pour moi, comme pour 90 % du peuple Burkinabé, je dis peuple Burkinabé car il suffi d’écouter les dires dans les marchés hors de Ouaga et de Bobo, dans les maquis, sous l’ombre des arbres, ayez le courage de commencer par le plus difficile qui est d’aller voir les juges pour qu’ils accélèrent les dossiers des crimes impunis qui bloquent la réconciliation et la cohésion sociale. Dès que les dossiers de Yirgou, Thomas Sankara, Norbert Zongo, les victimes de l’insurrection seront liquidés, et que les coupables payent leurs crimes comme Blaise Compaoré l’a confirmé au Jeune Afrique No 1988 qu’il n’est pas un fouteur de trouble, mais qu’il assume tout ce qu’il a fait. Alors qu’il vienne devant la justice et dire ou se trouver le corps de Thomas Sankara pour que Philipe et Auguste puissent se recueillir sur la vraie tombe de leur père.

    La réconciliation n’est pas un projet de gouvernance et est vide de contenu. Parce que les criminels ne peuvent pas rentrer par ce qu’ils ont peur de la justice, il n’y a pas réconciliation ? Quand Blaise Compaoré sera accueilli par son rang, qu’il y aura réconciliation est une fausse route pour souder le peuple ? Si vous n’avez pas de projet pour que les criminels payent leurs crimes pour que le peuple les pardonne et se réconcilie à cœur ouvert, laissez-nous où nous sommes.

    Tous les pays endeuillés par leurs dirigeants qui ont voulu berner leur peuple par le grand pardon n’a rien donner : A commencer par le Burkina de Blaise Compaoré, ‘’sa démarche avec les larmes de crocodile le 30 Mars 2001, a son peuple de l’absoudre n’a pas passer. C’était simplement pour faire une table rase du passé, et conserver le pouvoir, comme beaucoup de dirigeants à l’époque, avec l’spectaculaire demande de pardon comme Blaise Compaoré au peuple Burkinabé, a ne citer les derniers soubresauts judiciaires de l’affaire Hussein Habré, Omar Bongo du Gabon, Jean Bedel Bokassa, Moussa Traoré, Pierre Botha, Pascal Lissouba, tous ont demandé pardon sans la justice dont leur peuple a dit, ‘’’’’’la justice d’abords.’’’’’

    La réconciliation est l’ouvre de tous, elle n’est pas l’apanage ni l’exclusivité du microcosme politique, qu’il soit ou non. Je suis, bien entendu, partisan de la réconciliation véritable, celle qui est dans les cœurs, pas celle de façade qui est dans les esprits de manipulateurs machiavéliques, représentatif. S’il y a une volonté ferme et clairement revendiquée du peuple à se réconcilier, la réconciliation s’imposera d’emblée aux décideurs et il leur suffira d’en prendre acte. Mais tant qu’il subsistera des foyers de haine profonde et viscérale comme on en voit encore par ce que François Compaoré ou Blaise Compaoré ne veulent pas être jugés, la réconciliation ne pourra avoir lieu, surtout si certains de ces abcès purulents sont au sein du microcosme politique et y fait la pluie et le beau temps.

  • Le 26 janvier 2021 à 12:07, par Passakziri En réponse à : Burkina : « La cohésion sociale ne pourra venir que si nous nous écoutons, si nous nous réconcilions », lance Pasteur Henri Yé de la FEME

    Je pense qu’à ce rhythme il ne faudra pas s’attendre à un Grand Resultat du super ministre Zeph.
    Comment resoudre un problème qui n’existe pas ?
    Reconciliation matin midi soir ; soit . Mais honnêtement, je ne vois pas ce que vous voulez du Citoyen. Qui doit se reconcilier avec qui sur quel Sujet ?
    Vérité-Justice- reconciliation devrait être l’objectif car sans la vérité, Point de justice, sans la justice, Point de reconciliation durable.
    Si nous voulons avancer dans ce pays et avancer sereinement, il nous faudra nous dire la vérité , rien que la vérité, en primant sur la justice. quelle reconciliation pouvons nous atteindre sans la justice ? Ce serait une reconciliation de Fassade , si reconciliation il devrait y avoir. Quand au pardon, il n’empêche pas la justice au préalable.
    Donc travaillons à ce que la justice fasse son travail toujours avec rigueur, et qu’elle le soit pour tous. Sur ce plan chacun peut y contribuer. Par exemple ,commencons par arrêter les négociations en Sous-terrain pour toute infraction que nous commettrons en circulation, ce qui éviterait que certains soient tentés par la corruption qui elle même est un délit.

    Passakziri

  • Le 26 janvier 2021 à 12:34, par Ka En réponse à : Burkina : « La cohésion sociale ne pourra venir que si nous nous écoutons, si nous nous réconcilions », lance Pasteur Henri Yé de la FEME

    Merci Armand : Soit certain que nos messages surLefaso.net sont lus à travers le monde par la magie de l’internet et de son Wifi dans les chambres des étudiants comme en Belgique et en Hollande, passant par l’Allemagne qui me confirment sur ma page FACEBOOK que ma critique retrace la vérité pour une vraie réconciliation. Et je peux confirmer à cet instant que le premier Burkinabé qu’il soit dans son Hôtel à Djibouti et sa suite nous lisent et jugent le degré de la situation nationale grâce à l’internet et le Web. Ce n’est pas de la magie, mais la réalité. Et comme je ne cesse de le dire dans ce forum : ’’’Un régime qui refuse d’entendre les critiques, et, pire, qui les fait taire par tous les moyens possibles et imaginables, n’a aucun avenir dans un pays comme le nôtre dont les soulèvements populaires sont les armes fatales.’’’

    Je profite faire comprendre à un internaute, même si je citais les dossiers de Nebié, d’Arbinda, et autres, il aura quelques choses à ajouter, car, il ne veut pas cautionner ma critiquer fondée sur l’impunité qui bloque la réconciliation.

    Si j’insiste sur les dossiers de Thomas Sankara et de Norbert Zongo, c’est qu’il s’agit des accusations d’« attentat à la sûreté de l’Etat », de « complicité d’attentat à la sûreté de l’Etat », de « recel de cadavre », de « faux en écriture » et de « subordination de témoins », qui méritent des peines capitales, comme ils ont fusillé Henri Zongo, et Jb. Lingani a la sauvette à cause de ses accusations. Et le président du Faso doit faire ce qui est bien pour le pays sans tenir compte des états d’âme des uns et des autres. Seules comptent c’est la vraie réconciliation qui passe par l’impunité en faisant payer tous les criminels de leurs actes crapuleux pour le pouvoir.

  • Le 26 janvier 2021 à 19:26, par Wendata En réponse à : Burkina : « La cohésion sociale ne pourra venir que si nous nous écoutons, si nous nous réconcilions », lance Pasteur Henri Yé de la FEME

    Je crois que des fois les politiciens prennent les autres pour des idiots. Tous nous savons à peu près ce qui se passe dans ce pays. A force de prendre quelqu un pour l idiot du village alors Qi il ne l est pas, le jour où il va se révolte, ce sera catastrophique. Soyez sincère dans ce que vous faites car la justice divine elle existe

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