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8e Réunion du sommet de l’UEMOA : Soumaïla Cissé succède à Moussa Touré

Publié le lundi 12 janvier 2004 à 07h24min

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La huitième réunion de la Conférence des Chefs d’Etat et de gouvernement de l’UEMOA s’est tenue au Niger, samedi 10 janvier 2004. En présence des présidents béninois, burkinabè, ivoirien, nigérien, malien, sénégalais, Bissau-Guinéen et du Premier ministre togolais.

Une occasion saisie par le sommet pour jeter un regard "admiratif" sur les dix ans de parcours de l’Union. Et, pour lui insuffler une nouvelle dynamique politique et manageriale consensuelle et forte : "l’éviction" du président sortant de la commission, M. Moussa Traoré, au profit du commissaire malien auprès de l’UEMOA, M. Soumaïla Cissé...

Laurent Koudou Gbagbo de Côte d’Ivoire, Blaise Compaoré du Burkina, Amadou Toumani Touré du Mali, Mathieu Kérékou du Bénin, Abdoulaye Wade du Sénégal, Mamadou Tandja du Niger, Henrique Rosa de Guinée Bissau et le Premier ministre togolais, se sont trouvés , samedi 10 janvier 2004, à Niamey au Niger.

Cadre : le palais des congrès de la capitale nigérienne. Et cause ? Le dixième anniversaire de la marche ouest-africaine vers l’intégration , à travers l’UEMOA. Mais aussi et surtout, la 8e réunion de la conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de cette union économique et monétaire.

Chronogramme de travail ? Environ une heure de cérémonie officielle et pas moins de 5 heures de débats non-stop, sans déjeuner et à huis clos.

Au "final", le sommet de Niamey a réaffirmé la volonté de leurs pays, à faire de l’intégration régionale, une voie privilégiée du développement des huit pays de l’Union. L’unification des espaces économiques et nationaux à travers la mise en place de politiques sectorielles communes, l’harmonisation de leurs législations... Les chefs d’Etat ont également appelé à la consolidation de la monnaie commune des Etats membres de l’UMOA (le franc CFA de la zone BCEAO).

De même ils ont, entre autres, fait le tour d’horizon des principaux acquis réalisés par l’Union dans les domaines de la convergence macro-économique et de l’unification de l’espace communautaire...

Et dès lors, ont décidé de réaffirmer leur solidarité à l’égard de la Guinée Bissau, qui connaît des problèmes socio-économiques et mandaté le gouverneur de la BCEAO à "travailler à aider ce pays". Par ailleurs, les sept chefs d’Etat et le Premier ministre togolais ont pris des mesures visant à impulser une dynamique nouvelle au processus d’intégration régionale, à adopter une dynamique d’aménagement du territoire de l’espace UEMOA, à la promotion d’une croissance forte et d’un développement durable et solidaire dans l’Union.

Notamment, par la modernisation des infrastructures de base et la réduction des coûts des facteurs de production. Et par l’amélioration de la gouvernance politique et économique dans chaque pays membre.

Ils ont avec insistance engagé les acteurs politiques et techniques de l’UEMOA à mettre en œuvre l’ensemble des mesures prises pour la construction d’un marché commun, la consolidation de l’union douanière et surtout, la libre circulation des personnes , des biens et services ainsi que l’exercice effectif du droit d’établissement...

Quand le Sénégal vote la candidature malienne...

La BCEAO, la commission de l’’UEMOA et la BOAD qui sont des instruments au service des huit pays, ont été invitées à trouver les voies et moyens d’un meilleur financement des projets visant le bien-être des citoyens d’en-bas comme d’en-haut, du Burkina, de la Côte d’Ivoire, du Sénégal, du Mali, du Togo, du Niger, de la Guinée-Bissau et du Bénin.

Et ce, en mettant l’accent sur l’agriculture vivrière, les transports, les technologies de l’information et de la communication, par des actes et actions concrètes, visibles, et lisibles, etc.

La conférence de Niamey, en raison des initiatives prises au nom de ses pairs, au cours de son mandat annuel par le Président nigérien Mamadou Tandja, a décidé de le reconduire pour une nouvelle période de 12 mois, comme président de la conférence des Chefs d’Etat.

En outre, les chefs d’Etat, après avoir félicité M. Moussa Touré pour tout ce qu’il a pu faire pour l’Union pendant ces dernières années, ont décidé de le remplacer à la présidence de la Commission, par M. Soumaïla Cissé. Une candidature qui a d’ailleurs été fortement appuyée par le Sénégal. Conséquences : ce Malien prend désormais les rênes de l’UEMOA et le Sénégal devrait nommer, dans les prochaines semaines, un nouveau commissaire auprès de la Commission de l’Union. "Poste" que Moussa Touré a "occupé" jusque-là, en plus de la présidence de la commission...

Mais avant de le consacrer, Soumaïla Cissé qui lorgne le poste de président de la commission de l’UEMOA depuis plus d’un an , a dû prendre certains engagements auprès des chefs d’Etat et de gouvernement, pour plus d’actes concrets sur le terrain, visibles et lisibles, au-delà des textes... Assurer, certes et au quotidien, les ambitions économiques et techniques de l’UEMOA mais aussi, assumer activement ses responsabilités ne serait-ce que morales, afin de contribuer à la résolution des crises politiques ou des malgouvernances démocratiques qui minent l’espace communautaire , devraient faire partie de ses préoccupations.

Ibrahiman SAKANDE, envoyé spécial à Niamey
Le Pays

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