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Nomination d’un nouveau Premier ministre : On attend notre Matata Ponyo !

Publié le vendredi 1er janvier 2021 à 20h06min

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Nomination d’un nouveau Premier ministre : On attend notre Matata Ponyo !

Pour une large majorité des Burkinabè de Facebook, le poste de Premier ministre conviendrait au mieux à Rosine Sory, ancienne ministre des Finances. C’est également le cas de la majorité des Burkinabè qui se sont prononcés sur la question à travers le site lefaso.net. Pour les uns, elle mettrait de l’ordre dans le pays. Pour d’autres, elle a une grande expérience dans les institutions internationales qui lui permettra de mobiliser en faveur du pays, les agences onusiennes.

À cette préférence, s’ajoutent les choix portés sur Soungalo Ouattara, Zéphirin Diabré, Tertuis Zongo, Luc Adolphe Tiao, Justin Barro, Arsène Bongnessan Yé, Seydou Bouda, etc. Je comprends certes et respecte les différents pronostics. Mais, je pense que le Président du Faso, Roch Kaboré, même s’il entend insuffler une dynamique de réconciliation à son dernier quinquennat, n’a pas besoin de ratisser large dans le camp de l’opposition en y puisant un des acteurs de celle-ci pour le porter à la tête de son gouvernement.

Cependant, au nom de la fameuse réconciliation qui lui est chère, le président du Faso pourrait piocher dans les rangs de l’opposition en nommant un de ses éléments modérés au département de la réconciliation qui pourrait être créé à cet effet. Dans cette perspective, Mélégué Traoré, connu comme opposant objectif qui ménage parfois le président du Faso dans ses sorties médiatiques, pourrait être porté à la tête de ce ministère, à l’image de Bertin Konan en Côte d’Ivoire.

Un Premier ministre travailleur et ayant le don de soi

Sans aussi dénier les capacités de Rosine Sory ou de Tertuis Zongo pour occuper la primature, je pense également que le président du Faso peut choisir son Premier ministre dans les rangs des ministres sortants. Ce dernier doit surtout avoir les capacités intellectuelles et physiques (pour parcourir aisément le territoire national), et l’expérience dans la pratique politique, pour enfiler les costumes de cette responsabilité.

Les ministres sortants Ouaro, Barry, Bougouma, Sawadogo, Maïga, etc., peuvent être promus à cette responsabilité. On n’a pas forcément besoin, comme le pensent certains, d’aller à l’étranger pour chercher l’homme providentiel en l’y extrayant des arcanes des institutions dites internationales. L’exemple de la RD Congo, où Matata Ponyo, ancien ministre des Finances promu Premier ministre en 2012 à 48 ans, le prouve suffisamment.

Sans avoir travaillé à l’étranger dans les institutions dites internationales et sans doctorat dans son cursus universitaire, il est réputé être parmi les meilleurs Premiers ministres que la RD Congo ait connus depuis son indépendance. Sous son magistère, de 2012 à 2016, les performances macro économiques de son pays ont été saluées même à l’étranger. Moi, c’est ce Matata Ponyo burkinabè que j’attends. Il serait nommé, comme ce fut le cas aussi en RD Congo, à la surprise générale des Burkinabè. Mais, tout comme au Congo, ces Burkinabè finiront, à l’heure du bilan, par donner raison au président du Faso d’avoir privilégié "l’expertise locale".

Toutefois, pour pouvoir chausser les bottes de Matata Ponyo, ce Burkinabè Premier ministre doit être travailleur, avoir le don de soi (en arrivant parfois le 1er au service tout en étant le dernier à rentrer) et avoir une sainte horreur pour la corruption. Ce, pour pouvoir remettre le pays sur les rails d’un développement qui ne soit pas de façade. Des personnalités de cet acabit, il y en a déjà bel et bien dans le gouvernement sortant du président du Faso. Croisons alors seulement les doigts dans l’attente de ce Matata Ponyo à la Burkinabè.
Encore bonne et heureuse année 2021 pleine de santé et d’opportunités à tous !

Adama KABORE
Chargé de missions au ministère des Infrastructures et écrivain

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Vos commentaires

  • Le 1er janvier 2021 à 21:24, par R En réponse à : NOMINATION D’UN NOUVEAU PREMIER MINISTRE AU BURKINA : On attend notre Matata Ponyo !

    "sans doctorat dans son cursus universitaire" inexact ! Matata Ponyo est bien titulaire d’un doctorat. Mieux, il a enseigné et continue de donner des cours à l université. Quant au choix du premier ministre ce sera une erreur de nommer Rosine Coulibaly qui n as pas le sens du dialogue. Quand elle était ministre c était toujours les autres ministres qui venaient résoudre les crises de son ministère. Moi je choisis Ouaro qui connait très bien les maux du pays et qui ne fuit pas la contradiction.

  • Le 2 janvier 2021 à 03:59, par Mata Nimportikoi En réponse à : NOMINATION D’UN NOUVEAU PREMIER MINISTRE AU BURKINA : On attend notre Matata Ponyo !

    Ecrit sans valeur au final. A bien decripter cet ecribouillis, tout le monde peut etre Premier Ministre. Cet ecrtit embrouille plus qu’ il n’ eclaire. J’ ai perdu mon temps a vous lire. Et quelle est cette obsession a repeter institutio n dite internatioanle ? Vous voulez dire quoi ? Elles ne seraient pas vraiment internationales ? Et votre Mata , la, il aurait reussi parce qu’ il n’ aurait pas de doctorat ? KDO a aussi resussi mais il a le doctorat. Analyse superficielle. Lu et oublie !

  • Le 2 janvier 2021 à 08:59, par Cequejenpense En réponse à : NOMINATION D’UN NOUVEAU PREMIER MINISTRE AU BURKINA : On attend notre Matata Ponyo !

    Pourtant cette dame echouera en tant que PM. L’accalmie qu’il y a depuis l’arrivee de M. Dabire est liee meme au temperenment de l’homme : ce n’est pas un "bras de ferriste".
    Rosine est certe competante pour les reformes economiques mais pas evident pour diriger un gouvernement dans un pays ou on prefere avancer lentement avec des compromis plutot que pas du tout avec la force. Quelque soit sa bonne volonte et sa competence les meme burkinabe qui l’appellent aujourd’hui la decrieront dans ses manieres de passer en force. A sa place je reflechirai longuement avant de decider surtout apres une premiere experience.

  • Le 2 janvier 2021 à 09:25, par Mbaterna Francis Somé En réponse à : NOMINATION D’UN NOUVEAU PREMIER MINISTRE AU BURKINA : On attend notre Matata Ponyo !

    Un peu plus de RIGUEUR Mr Adama KABORE !!!
    Pour quelqu’un à qui vous reconnaissez la compétence pour la fonction et que l’on plébiscite dans un "sondage" du site lefasonet, on serait en droit d’exiger plus de sérieux quand vous citer les noms des personnalités. Lorsque l’on fait allusion à une personne, on peut omettre un ses prénoms, mais on doit toujours être précis quant à son ou ( ses) noms. Tous les hommes politiques cités dans votre texte l’ont été correctement avec leur(s) prénom(s) et Nom(s). Madame Rosine Sori-Coulibaly, notre ancienne ministre des finances (la seule personnalité féminine de votre texte) mérite tout simplement les mêmes égards d’autant plus que vous avez normalement mentionné en bas de votre analyse votre prénom et NOM en lettres majuscules en guise de signature.
    Mbaterna.

  • Le 2 janvier 2021 à 09:36, par Adama En réponse à : NOMINATION D’UN NOUVEAU PREMIER MINISTRE AU BURKINA : On attend notre Matata Ponyo !

    A mon avis je pense que le jeune Ouaro peut dirigé le gouvernement.

  • Le 2 janvier 2021 à 10:52, par sid Pa Yii En réponse à : NOMINATION D’UN NOUVEAU PREMIER MINISTRE AU BURKINA : On attend notre Matata Ponyo !

    Merci pour ton opinion sur le choix du PM....néanmoins il fallait analyser d’abord pourquoi le choix des Burkinabès s’est porté sur deux(02) personnalités principalement : Rosine Coulibaly/Sory et également Soungalo Appolinaire Ouattara et peut être les autres. Ils ont vu ces personnes à l’ouvrage et tout comme Sankara (toute proportion gardée) ne faisait point l’unanimité pendant sa gestion du pouvoir mais tout le monde reconnaît(à quelques exceptions malveillantes près) son sens élevé de patriotisme. Les personnes uscités sont des commis qui ont fait leurs preuves et le peuple veut qu’on profite de cela pour le bien du pays. Les ministres en activité que vous citez, devraient logiquement exercer pour certains leurs compétences à l’hémicycle car élus députés : le bilan de leur gestion est peint pour ceux ci comme élogieux mais l’arbre ne saurait cacher la forêt ....on a voulu nous faire prendre des vessies pour des lanternes mais la réalité crue est là. Ceux-ci bâtissent une carrière, un CV étoffé mais n’ont pas le sens du patriotisme élevé qu’on aurait souhaité. Que le choix se porte sur une personne véritablement patriotique qui cherchera à marquer l’histoire par des réformes hardies et n’auraient qu’une ambition personnelle future !

  • Le 2 janvier 2021 à 14:17, par Adama KABORE En réponse à : NOMINATION D’UN NOUVEAU PREMIER MINISTRE AU BURKINA : On attend notre Matata Ponyo !

    J’informe au premier commentateur que je maintiens ce que j’ai dit dans le texte : Matata Ponyo n’avait pas le doctorat quand on le nommait Premier ministre de la RD Congo. Cela est venu par la suite. Je n’ai pas non plus dit dans mon texte qu’il n’a pas enseigné et qu’il ne continue pas d’enseigner à l’université de son pays. Bon week-end

  • Le 2 janvier 2021 à 15:17, par Gaba En réponse à : NOMINATION D’UN NOUVEAU PREMIER MINISTRE AU BURKINA : On attend notre Matata Ponyo !

    Le premier ministre actuel va conserver son poste, à mon humble avis.

  • Le 2 janvier 2021 à 15:18, par Polo En réponse à : NOMINATION D’UN NOUVEAU PREMIER MINISTRE AU BURKINA : On attend notre Matata Ponyo !

    Une analyse sans complaisance. Je privilégie la promotion des compétences internes mais en effet je ne mets pas à l’écart les compétences de nos compatriotes de l’extérieur. Pourvu, au final,que le Président du Faso nomme un Burkinabè rompu au travail pour l’accompagner à achever bien son deuxième quinquennat et par ricochet son passage à la tête du Burkina Faso.

  • Le 2 janvier 2021 à 15:47, par Biata En réponse à : NOMINATION D’UN NOUVEAU PREMIER MINISTRE AU BURKINA : On attend notre Matata Ponyo !

    Je pense que Mr Adama Kaboré n’a pas su se faire comprendre par les internautes même s’il n’a pas forcément tort sur certains points comme par Ex, efficience ne se résume pas qu’aux diplômes, si je l’ai bien compris !
    Il est vrai que beaucoup de gens pensent à Rosine Coulibaly-Sory, à Soungalo Apollinaire Ouattara, à Tertuis Zongo, à Seydou Bouda ..., qui ont démontré leurs compétences sur le terrain et qui feront sûrement de bons 1ers ministres. Et puis, on les connaît déjà (c’est aussi un atout). Mais ils ne sont pas les seuls au Burkina à avoir fait leurs preuves et nul n’est indispensable après tout.
    Je pense que la "diplômite" et le "carriérisme" nous impressionnent beaucoup au Burkina et militent en leur faveur.
    Les "gros diplômes" et les "belles carrières" constituent certes, de grands atouts pour être pressentis pour de tels postes !
    Pour autant, ils ne font pas tout. Peut-être faut-il voir en plus la valeur intrinsèque de la personne et les valeurs qu’elle porte.
    Doctorat ou pas, carrière internationale ou pas, bien d’autres burkinabè ont le bagage et la carrure pour être un bon 1er ministre. Il faut arriver à les débusquer car beaucoup (bons politiques et/ou bons technocrates) se sous-estiment peut-être et n’osent pas se lancer dans l’arène politique surtout les jeunes cadres qui sont parfois très bons malgré leur jeune âge.
    Je suis de l’avis de l’internaute Sid pa yii qui dit : " ... Que le choix se porte sur une personne véritablement patriotique qui cherchera à marquer l’histoire par des réformes hardies... "
    Moi j’ajoute : que le choix porte aussi sur une personne qui combattra farouchement la corruption et la gabegie en commençant par elle-même. Par Ex, en évitant d’entrée de jeu, la gloutonnerie quant à son salaire et autres avantages liés au poste ainsi que les dépenses somptuaires et inutiles durant sa gouvernance, et ce, pendant que beaucoup de burkinabè ne mangent qu’une fois par jour et croulent dans la misère.
    Moi je m’en remets à RMCK pour faire un choix optimum de notre prochain 1er ministre et aussi des membres de son futur gouvernement. Bon courage RMCK.

  • Le 2 janvier 2021 à 17:32, par Sidpawalemde Sebgo En réponse à : NOMINATION D’UN NOUVEAU PREMIER MINISTRE AU BURKINA : On attend notre Matata Ponyo !

    Merci M. Kaboré. Enfin un peu de bon sens ! A lire tous ces écrits des gens sur les fameux "réseaux sociaux", on a l’impression d’être en "Absurdistan".

    Si ce n’est pas en Absurdistan, dans quel pays on fait des élections, il y a des gagnants et des perdants, mais on devrait choisir le premier ministre parmi les perdants ?

    Parmi les partis qui ont soutenu Roch Kaboré, 7 ont obtenus des sièges à l’assemblée pour un total de 83 élus, soit 66% de l’hémicycle. Au nom de quelle logique il faudrait laisser le parti majoritaire, le MPP (56 sièges) et ses alliés pour aller prendre un premier ministre ailleurs ?

    Passe encore si c’est une personnalité au profil de "technocrate" importé d’ailleurs, mais parmi les adversaires qui ont passé 5 ans à traiter Roch Kaboré et ses partisans de tous les noms ? Vous voulez qu’on passe les 5 prochaines années à gérer les bagarres et frustrations sans fin au lieu de se développer ou quoi ?

    Pourquoi ceux qui ont travaillé, été fidèles, confiants et consenti des sacrifices devraient s’effacer devant les contradicteurs ? Le message étant "sois mon adversaire, attaques-moi et ne me supporte pas, tu as plus de chance de décrocher la primature" ?
    Et puis c’est quoi même cette mentalité de "qui perd gagne" là ? Ou bien c’est ça la "réconciliation" selon les gens ?

    Donc, respectons la démocratie et le choix populaire. La présidence du Faso, la présidence de l’assemblée et la primature, reviennent de droit au MPP. Simple...
    Les 7 partis qui composent la majorité présidentielle méritent la majorité du bureau de l’assemblée et des postes du gouvernement. Point barre !
    Le CDP mérite le chef de file de l’opposition et au moins un poste de vice-président de l’assemblée. Clair !

    Maintenant, si des acteurs de la société civile ou des "transfuges" de l’opposition peuvent être intégrés au gouvernement dans une volonté de préparer la réconciliation ou d’élargir la gouvernance, tant mieux. Mais ce n’est pas en pratiquant ce que j’appelle "l’injustice politique" qu’on forge une démocratie mature.

    • Le 3 janvier 2021 à 11:58, par citoyen Lambda En réponse à : NOMINATION D’UN NOUVEAU PREMIER MINISTRE AU BURKINA : On attend notre Matata Ponyo !

      Ah merci mon frère SEBGO . Enfin une analyse intellectuelle et politique de belle facture et de haut niveau . La vraie démocratie à ses grands principes et ses règles . La politique en démocratie à ses grands principes et règles universels . Alors ou nous sommes en démocratie normale ,ou nous ne sommes pas en démocratie normale . On ne peut continuer avec ce jeu de duperie et d’escroquerie politique après chaque élection . Depuis le temps de Blaise des personnes ,des militants et militantes qui se battent ou qui se sont battus pour assurer la victoire au président et à son parti sont délaissés en périphérie du pouvoir . En effet ,une fois la victoire acquise ,et qu’il faut maintenant nommer le premier ministre ,former le gouvernement ,bonjour la promotion des petits copains ,des cousins, cousines ,maitresses ,amis personnels ,tontons ,nièces ,frères d’ethnies ou de région ,de prétendus technocrates par le simple fait d’avoir travailler à l’extérieur ou dans une organisation internationale etc. Et pourtant ,dans le parti majoritaire ,ils y figurent des cadres qui allient militantisme dynamique ,compétence technique ,expérience de la haute administration ,intégrité et bien d’autres valeurs intrinsèques qui devraient caractériser toute personne appelée aux hautes fonctions étatiques . Mais non on les laisse comme si le fait d’avoir servi dans l’administration publique nationale au lieu d’être un atout ,devient un handicap .Alors si aujourd’hui on tergiverse encore à trouver un PM et à former une équipe gouvernementale bientôt une semaine après la prestation de serment du PF RMCK ,c’est justement à cause de l’influence de tous ces facteurs . Hélas c’est malheureusement ça l’Afrique et ses africaneries .

  • Le 2 janvier 2021 à 18:36, par Sidpawalemde Sebgo En réponse à : NOMINATION D’UN NOUVEAU PREMIER MINISTRE AU BURKINA : On attend notre Matata Ponyo !

    Oups...

    Erreur de calcul, c’est plutôt 8 partis totalisant 86 députés (67,7%) qui sont de la mouvance présidentielle dans la nouvelle assemblée.

    Largement de quoi avoir le choix...

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