Après 30 années d’existence, la Banque islamique de développement (BID), a senti la nécessité d’élaborer une vision nouvelle adaptée au monde d’aujourd’hui et aux défis auxquels elle fait face.

Ainsi, naquit la vision à l’horizon 2020 de la BID. Selon les responsables de cette institution bancaire, la mondialisation, accompagnée d’un développement sans précédent de la technologie, a créé un contexte radicalement différent de celui qui a vu naître la BID.

L’élaboration de vision 2020 de la Banque devrait permettre à celle-ci de s’adapter au « monde d’aujourd’hui » où l’accent est davantage placé sur des questions telles la bonne gouvernance, le renforcement des capacités, la prise en compte de la dimension culturelle, la paix et la sécurité, le rôle des ONG et de la société civile, le renforcement du rôle des femmes.

L’élaboration de la vision 2020 de la BID, suit un processus entamé en mars 2005 et devrait déboucher sur un plan d’action pour la mise en œuvre. Pour ce faire, une commission composée d’éminentes personnalités et d’experts des pays membres est à pied d’œuvre. Présidée pour l’ancien Premier ministre Malaisien, Tun Mahathir Muhammad, la commission présentera la formulation de la vision 2020 et son plan d’action aux dirigeants de la BID au mois de décembre.

Déjà quatre ateliers régionaux ont été organisés dans le but de recueillir les points de vue des pays membres d’explorer les perspectives régionales et d’identifier les défis et les opportunités propres à chaque région.

L’atelier de Ouagadougou (le 4e et dernier) a permis de formuler des recommandations, articulées autour de points essentiels liés à la vision stratégique de la BID, aux défis posés à l’Afrique et au monde en 2020 et au-delà : l’unicité des valeurs des pays membres de la Oumah, la dimension culturelle du développement, le renforcement, des capacités et de l’économie du savoir, l’harmonisation des politiques économiques et le partenariat, entre les institutions financières internationales, etc.

Gabriel SAMA
Sidwaya