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Lutte contre le Covid-19 au Burkina : Chercheurs et tradipraticiens en tandem

Publié le mardi 29 décembre 2020 à 23h10min

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Lutte contre le Covid-19 au Burkina : Chercheurs et tradipraticiens en tandem

Le ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation tient un atelier pour valider les outils d’inventaire des critères de sélection, d’évaluation des recettes des tradipraticiens de santé et des conventions de partenariat dans la lutte contre les maladies infectieuses dont le Covid-19, ce mardi 29 décembre 2020, à Ouagadougou.

Il s’agit au cours de ce tandem entre tradipraticiens et chercheurs, de présenter les projets qui ont été retenus pour bénéficier d’un financement du Fonds national de la recherche et de l’innovation pour le développement (FONRID), dans le cadre des recherches sur les maladies infectieuses dont le Covid-19.

Dans le cadre de la lutte contre les maladies infectieuses, notamment le Covid-19, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a reconnu que la médecine et la pharmacopée traditionnelles pourraient être une alternative pour les pays en développement. C’est pourquoi le ministère en charge de la Recherche scientifique a initié cet atelier de 48 heures pour présenter les projets qui sont retenus pour bénéficier du financement du Fonds national de la recherche et de l’innovation pour le développement (FONRID). Ceci permettra, sans nul doute, d’accentuer les recherches des deux parties pour lutter efficacement contre les maladies infectieuses dont le coronavirus.

Le ministre délègue en charge de la Recherche scientifique et de l’Innovation, Ibrahim Innocent Couldiaty

La validation des documents ira de pair avec la convention cadre de partenariat entre le ministère en charge de la Recherche scientifique, le ministère de la Santé et l’association des tradipraticiens (TPS). La convention de collaboration entre les centres/instituts de recherche et les TPS sera également scrutée, ainsi que la fiche d’inventaire de recette des TPS.

Pour le ministre délégué, chargé de la Recherche scientifique et de l’Innovation, Ibrahim Innocent Couldiaty, les phyto-médicaments ou médicaments traditionnels améliorés, constituent une alternative de première importance aux dépenses de santé pour la plupart des pays africains qui dépendent encore à 90% des firmes pharmaceutiques et laboratoires étrangers. « Il parait donc plus que nécessaire d’explorer avec toute la rigueur scientifique les recettes des tradipraticiens pour la lutte contre le Covid-19 et les maladies infectieuses », a-t-il dit.

Mamadi Savadogo, tradipraticien.

Au terme de la validation des outils, a-t-il fait, savoir le Burkina Faso pourra évoluer vers les étapes plus concrètes d’inventaire et d’évaluation des recettes des tradipraticiens afin de préciser les contributions potentielles de celles-ci dans la lutte contre le Covid-19.
Selon le tradipraticien, Mamadi Savadogo, c’est la santé qui fait la vie. C’est donc nécessaire, à son entendement, d’associer les deux entités pour plus d’efficacité dans les recherches. « En tout cas, nous tradipraticiens, nous sommes assez nombreux et nous avons donné des recettes qui peuvent aider à sauver des vies », a-t-il soutenu et d’ajouter que sans l’accord de partenariat, cela ne pourra pas marcher.
Obissa Juste MIEN
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 30 décembre 2020 à 06:44, par G. Jean-Eric Yanna En réponse à : Lutte contre le Covid-19 au Burkina : Chercheurs et tradipraticiens en tandem

    Tous mes encouragements dans cette demarche. Il faudrait un travail scientifiquement rigoureux et un Long suivit methodique sans faille dans tout le processus pour ne pas saper cette belle initiative. Je suis particulièrement heureux car convaincu de l’existance de bons nombre de savoirs dans ce domaine non encore suffisament exploité. Ces savoirs peuvent être un plus pour l’humanité en cas d’encadrement réussit. En même temps il y a lieu de reconnaitre l’existance trivial de bon nombre de vendeurs d’illusions qu’il faudrait savoir démasquer et écarter à temps afin d’éviter où tout au moins limiter les dégats éventuels. Comme c’est en forgeant qu’on devient forgeron, en ce sens il convient de ne pas vous laissez rapidement abattre par quelques revers éventuels qui surviendraient dans la mise en oeuvre pratique de cette mission. Cultivez au quotidien la rigueur scientifique et le goût de l’Excellence à tout point. Plein succès au Burkina Faso !

    G. Jean-Eric Yanna

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