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Droits humains - Examen périodique universel : Le projet de rapport à mi-parcours des recommandations soumis pour validation

Publié le mercredi 23 décembre 2020 à 20h30min

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Droits humains - Examen périodique universel : Le projet de rapport à mi-parcours des recommandations soumis pour validation

Le 7 mai 2018, Le Burkina Faso présentait à Genève son rapport au titre du troisième cycle de l’examen périodique universel (EPU). Des 204 recommandations issues de l’EPU, le Burkina Faso en a accepté 184 et s’est engagé à fournir à la communauté internationale un rapport à mi-parcours en fin 2020 pour rendre compte de la mise en œuvre desdites recommandations. Le projet du rapport est soumis pour validation au comité de pilotage, au cours d’un atelier organisé, ce mercredi 23 décembre 2020, par le ministère des Droits humains et de la Promotion civique grâce au soutien financier du Programme national des Nations-Unies pour le développement.

Créé en 2006 par la résolution 60/251 de l’Assemblée générale des Nations-Unies, l’examen périodique universel (EPU), faut-il le rappeler, est un mécanisme unique du Conseil des droits de l’Homme qui permet de passer en revue les réalisations de l’ensemble des États membres de l’ONU dans le domaine des droits de l’Homme. Après mai 2018 où le Burkina Faso a présenté son rapport pour la troisième fois depuis 2008, les autorités s’étaient engagées à mettre en œuvre les recommandations issues de l’EPU et des organes de traité. Sur les 204 recommandations, le pays avait accepté 184 d’entre elles et s’était engagé à fournir un rapport à mi-parcours en fin 2020 sur leur mise en œuvre.

Une vue des partcipants à l’atelier

L’appui du PNUD

Prêt, le projet de ce rapport à mi-parcours est présenté pour validation aux acteurs issus des institutions et de la société civile au cours d’un atelier, organisé mercredi 23 décembre à Ouagadougou. Dans son discours, la secrétaire générale du ministère des Droits humains et de la Promotion civique, Alizèta Koné/Compaoré, a remercié le Programme des Nations-Unies pour le développement (PNUD) pour son appui financier qui a permis l’élaboration du document et la tenue de la rencontre. Elle a indiqué que le rapport à mi-parcours permet au gouvernement « de faire le bilan des acquis, d’identifier les difficultés rencontrées et de chercher des solutions pour optimiser la mise en œuvre des recommandations en attente de réalisation ».

Mme Alizèta Koné, secrétaire générale du ministère de droits humains et de la promotion civique

Malgré un contexte difficile…

Selon elle, la mise en œuvre de ces recommandations s’est faite « dans un contexte sécuritaire et sanitaire difficile marqué par la recrudescence des attaques terroristes, la pandémie de la Covid-19 ainsi que les difficultés financières qui ont affecté la mise en œuvre effective de certaines activités ». Mais « en dépit de toutes ces difficultés, se réjouit-elle, force est de relever à mi-parcours les acquis engrangés. La quasi-totalité des recommandations de l’EPU connaissent un début de mise en œuvre. Certaines recommandations sont entièrement mises en œuvre ».

Jean de Dieu Bambara, directeur général de la défense des droits humains

…des acquis ont été engrangés

Des explications du directeur général de la défense des droits humains, Jean de Dieu Bambara, il ressort que les recommandations concernent le renforcement du cadre normatif et institutionnel en matière de droits humains. « Il y a un certain nombre de textes et lois qui doivent être adoptés pour renforcer notre cadre juridique. Par exemple, le code des personnes et de la famille qui est en relecture participe au renforcement du cadre normatif.

Il y a également le code pénal qui a été adopté en 2018 et qui faisait partie des recommandations. Au niveau institutionnel, la Commission des droits humains a été mise en place conformément aux principes de Paris. Et certaines mesures ont été prises pour renforcer son indépendance. Au niveau sectoriel, il y a des recommandations qui concernent la promotion des droits de la femme, de l’enfant, des travailleurs migrants, etc. », explique M. Bambara.

Cet atelier entre dans le cadre du Programme cohésion sociale, sécurité et État de droit (CoSED), un programme qui s’organise autour de trois thématiques majeures : justice et droits humains, sécurité, cohésion sociale et réconciliation.

Herman Frédéric Bassolé
Lefaso.net

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