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FAARF : Le fonds qui rend les femmes autonomes

Publié le lundi 21 décembre 2020 à 19h00min

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FAARF : Le fonds qui rend les femmes autonomes

La direction générale du Fonds d’appui aux activités rémunératrices des femmes (FAARF) a organisé des journées portes ouvertes à Ouagadougou afin de mettre en lumière les actions du Fonds et surtout de montrer l’impact du crédit sur la société. La clôture de ces journées a eu lieu le vendredi 18 décembre 2020 sous le patronage de la ministre en charge de la Femme, Laurence Ilboudo Marshall.

Au Burkina Faso, les femmes représentent plus de la moitié de la population et contribuent au produit intérieur brut. Vu l’apport important de cette couche de la société, le gouvernement a donc mis en place le Fonds d’appui aux activités rémunératrices des femmes (FAARF) pour leur venir en aide. Sa mission principale est de promouvoir l’accès des femmes au crédit en leur accordant des prêts et en leur dispensant des formations qui permettent une meilleure gestion de leurs affaires.

Des officiels

Pour la directrice générale du fonds, Dr Dorcas Tienbrébéogo, de sa création en 1990 à nos jours, ce sont plus de 120 milliards de FCFA qui ont été octroyés à 2 289 919 femmes sur tout le territoire national. De janvier 2020 à décembre, ce sont 14 milliards de FCFA qui ont été octroyés à 115 000 femmes dans les 45 provinces du Burkina et dans 4 498 villages. En matière de remboursement, sur les 14 milliards FCFA, les femmes ont remboursé 13 milliards de FCFA. « Je tiens à les féliciter pour cette résilience, pour le fait qu’elles se battent et qu’elles savent utiliser cet instrument que l’Etat a mis en place » a souligné Dr Dorcas Tienbrébéogo. Pour elle, la cérémonie s’avérait nécessaire pour montrer à l’opinion publique que les fonds octroyés aux femmes impactent réellement leur vie.

Dr Dorcas Tienbrébéogo, directrice générale du Fonds d’Appui aux Activités Rémunératrices des Femmes (FAARF)

En effet, pour le consultant principal de l’étude, Sidiki Soulama, le travail a été effectué dans les 13 régions du Burkina avec un échantillon de 400 bénéficiaires. Selon l’étude, il ressort entre autres que 89% des femmes disent que leur chiffre d’affaires a augmenté et 37% d’entre elles ont même réalisé l’exploit d’une augmentation de plus de 200% de leurs chiffres d’affaires. 66,25% des bénéficiaires relèvent qu’à travers le crédit FAARF, elles sont devenues maintenant autonomes.

Visite de stands des bénéficiaires du FAARF

Des emplois créés

En ce qui concerne la création des emplois, avant l’octroi du crédit FAARF, pour les emplois saisonniers, on a 53% des femmes qui ne pouvaient pas en créer, mais après l’octroi du crédit, on se retrouve avec 41% des femmes. Ce qui signifie que la structure a permis à 12% de femmes de créer des emplois saisonniers. Près de 17% de femmes ont créé plus de 25 emplois. « J’avais commencé avec une librairie, après ça, j’ai pris le crédit et j’ai commencé avec les épices que j’exporte, les gens apprécient et mes commandes augmentent aussi. Etant une débutante, j’ai pris un crédit de 200 000 FCFA que j’ai pu rembourser tout en faisant des économies », a confié Emilienne Babi.

En outre, avant l’octroi du crédit, on avait 43% des femmes qui ne créaient pas d’emploi permanent, et après l’octroi cette proportion chute à 38%. 5% des bénéficiaires ont maintenant commencé à créer des emplois permanents. Près de 17, 13% de ceux qui profitent du fonds créent plus de 25 emplois. Et 79% disent avoir désormais plus confiance en elles-mêmes tout en s’affirmant mieux dans leurs communautés.

La ministre en charge de la Femme, Laurence Ilboudo Marshall

Pour la patronne de la cérémonie, Laurence Ilboudo Marshall, on doit travailler à aider le FAARF à aller de l’avant parce que son impact sur la gent féminine est prégnant. « Nous allons avec cette étude d’impact, chercher encore des partenaires pour mobiliser plus de ressources parce que nous avons un besoin énorme pour satisfaire les femmes afin qu’elles soient plus autonomes et plus dynamiques dans l’économie nationale » a-t-elle déclaré.

Le livre des témoignages des femmes qui ont vu leur vie transformée grâce aux crédits FAARF va permettre, selon la ministre Ilboudo Marshall, aux futurs bénéficiaires de faire mieux.

Issoufou Ouédraogo
Lefaso.net

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