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Défis de l’inclusion financière au Burkina : Les acteurs nationaux en conclave à Ouagadougou

Publié le jeudi 17 décembre 2020 à 22h28min

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Défis de l’inclusion financière au Burkina : Les acteurs nationaux en conclave à Ouagadougou

Le ministre de l’Economie, des Finances et du Développement, Lassané Kaboré, a présidé, jeudi 17 décembre 2020, l’ouverture du cadre national des acteurs de l’inclusion financière au Burkina. Cette instance, qui se tient les 17 et 18 décembre 2020, vise à permettre aux acteurs du système financier du Burkina, de réfléchir sur les possibilités d’harmoniser leurs interventions, limiter les incohérences et apprécier les progrès enregistrés dans le secteur de l’inclusion financière.

C’est sous le thème « Cadre national de concertation des acteurs de l’inclusion financière du Burkina Faso : quels défis pour une capitalisation des interventions du secteur ? » que se tient, la première édition du cadre national des acteurs de l’inclusion financière, à Ouagadougou. Ils sont environ 200 personnes, acteurs des fonds nationaux, des systèmes financiers décentralisés, des établissements bancaires, de téléphonie mobile, d’ONG, de fintechs et leurs partenaires, à prendre part à la session.

Selon Waongo Fidèle Yaméogo, secrétaire permanent pour la promotion de l’inclusion financière, le présent cadre constitue une tribune d’échanges sur les préoccupations des acteurs de l’inclusion financière d’une part, et vise à trouver des solutions consensuelles et efficaces en vue de relever les défis de l’inclusion financière d’autre part. Le ministre en charge de l’Economie, Lassané Kaboré, par ailleurs président du cadre de concertation, ajoute : « J’apprécie fortement la pertinence du thème car il permettra de centraliser les rôles et les responsabilités des acteurs et favoriser la coordination des interventions dans le secteur de l’inclusion financière au Burkina Faso ».

Waongo Fidèle Yaméogo, secrétaire permanent pour la promotion de l’inclusion financière

Il précise que ce nouveau cadre de concertation a pour mission de regrouper annuellement tous les acteurs de l’inclusion financière pour échanger sur leurs préoccupations en vue de trouver des solutions consensuelles et efficaces pour la promotion de l’inclusion financière.

Des attentes multiformes qui nécessitent une réadaptation des services financiers

Les attentes sont fortes, selon Fidèle W. Yaméogo, le Covid-19 a aussi impacté fortement les activités du secteur et « c’est l’occasion pour tirer les conséquences et réfléchir sur la nouvelle année qui commence ». Cyrille Ouédraogo, vice-président de l’association professionnelle des Systèmes financiers décentralisés (APSFD), précise que les structures de microfinance sont fortement représentées en milieu rural.

Cyrille Ouédraogo, vice-président de l’Association profession des SFD

Cependant, le problème du faible taux d’utilisation des services financiers appellent à réadapter ces services. « Nous travaillons déjà avec les populations en milieu rural, mais il faut continuer et faire davantage. Nous devons alors travailler à développer de nouveaux produits innovants adaptés à ce milieu rural et prendre en compte des besoins nouveaux » a-t-il souligné.

Le ministre Lassané Kaboré informe qu’en 2016, les autorités de l’Union économique et monétaire ouest africaine ont accordé une priorité à l’inclusion financière qui s’est matérialisée par l’adoption du document cadre de politique et de stratégie régionale d’inclusion financière (SRIF 2016-2020). « Dans ce sens, le Burkina Faso a adopté en avril 2019, la Stratégie nationale de la finance inclusive (SNFI) 2019-2023 pour servir de référentiel fédérateur des interventions de l’ensemble des acteurs du système financier » s’est-il étendu.

Face aux journalistes, Fidèle Waongo Yaméogo, confie qu’à l’heure actuelle, il n’y a pas de difficulté majeure dans la mise en œuvre de la SNFI. En effet, explique-t-il, à l’adoption de la stratégie en 2017, le taux d’inclusion financière était de l’ordre de 61% au Burkina Faso. En fin 2019, ce taux est de plus de 70% contre une moyenne régionale au niveau de l’UEMOA de 60%. « Le gouvernement nous a assigné un objectif de 75% à l’horizon 2023. Avec cette concertation et l’engagement fort des acteurs, nous osons croire que nous allons dépasser largement ce taux qui nous est assigné » espère-t-il.

Etienne Lankoandé
Lefaso.net

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