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Pires formes de travail des enfants au Burkina : Le rapport synthèse 2019-2020 soumis à l’appréciation du gouvernement

Publié le mercredi 16 décembre 2020 à 12h00min

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Pires formes de travail des enfants au Burkina : Le rapport synthèse 2019-2020 soumis à l’appréciation du gouvernement

Afin d’éradiquer les pires formes de travail des enfants, le gouvernement burkinabè, à travers le ministère de la Fonction publique, du Travail et de la Protection sociale, a mis en place un Comité de coordination de la stratégie nationale 2019-2023 chargé de collecter les données sur les lieux de travail des enfants sur l’ensemble du territoire. Le mardi 15 décembre 2020 à Ouagadougou, le rapport synthèse 2019-2020 a été soumis à l’appréciation du gouvernement.

La deuxième session ordinaire de l’année 2020 du comité national de coordination de la stratégie nationale 2019-2020 de lutte contre les pires formes de travail des enfants au Burkina Faso (CN/SN-PFTE) s’est tenue en présence des commissaires du gouvernement. Ces derniers ont une double mission : examiner et apprécier les travaux de collecte des données du comité sur les différents sites d’exploitation des enfants au cours de l’année 2019-2020 afin de proposer de meilleures orientations pour lutter contre ces fléaux (pires formes de travail) qui minent l’avenir des enfants au Burkina Faso.

Le recensement des données s’est fait essentiellement sur les sites miniers (l’orpaillage) et les champs agricoles a relevé Flore Doussou Barro/ Traoré, directrice générale de la promotion sociale. Elle indique qu’à l’issue de la collecte des données sur les lieux de travail des enfants, le constat reste amer. « Malheureusement nous avons beaucoup de familles vulnérables qui peinent à subvenir aux besoins essentiels des enfants. Par conséquent, les enfants issus de ces familles désertent les classes au profit des sites d’orpaillages et des champs agricoles pour se faire des sous » a-t-elle déplorée. Mme Barro/ Traoré a également précisé qu’une enquête approfondie est en cours pour déterminer le taux (la hausse ou la baisse) du travail des enfants.

Flore Doussou Barro/ Traoré, directrice générale de la promotion sociale

La sensibilisation seule ne suffit pas

Pour lutter contre les pires formes de travail des enfants au Burkina Faso, le ministère de la Fonction publique, du Travail et de la Promotion sociale (MFPTPS) travaille en collaboration avec des partenaires techniques et financiers ainsi que des structures des différentes organisations non gouvernementales (ONG) pour mener des campagnes de sensibilisation sur les terrains et dans les familles des enfants pris dans le besoin, pour les retirer des sites de travaux afin de les replacer dans le système éducatif.

Cependant, la directrice générale de la promotion sociale reconnaît que la sensibilisation seule ne suffit pas pour combattre ce mal. A cet effet, elle a laissé entendre :« Seule, la sensibilisation ne suffit pas s’ils n’ont pas les moyens pour quitter cette vulnérabilité. C’est pourquoi nous essayons avec le soutien de nos partenaires techniques et financiers de créer des activités rémunératrices pour les familles de ces enfants afin qu’ils puissent subvenir à leurs besoins primaires. »

Jean Marie Sompoudgou, directeur de cabinet, représentant le ministre de la Fonction publique

Les relais du MFPTPS

« Les directions régionales et les élus locaux ont également une double tâche : faire des visites de contrôle sur les sites pour détecter les cas d’enfants et récolter les informations provenant d’autres sources pour les transmettre au ministère de tutelle afin que des mesures idoines soient prises à temps » a indiqué la directrice générale de la promotion sociale, Flore Doussou Barro/ Traoré. Pour finir, elle a souligné que le ministère ne dispose pas pour le moment d’un numéro d’urgence mais « il y a des travaux qui sont en train d’être faits dans ce cadre pour faciliter l’accès à l’information concernant ladite thématique. »

Des Participants

Jean Marie Sampoudgou, directeur de cabinet et représentant le ministre Séni Ouédraogo, a salué la sollicitude et la disponibilité des différents acteurs pour la lutte contre les conditions atroces de travail des enfants. Par la même occasion, il a exhorté tous les participants à redoubler d’ardeur pour mettre fin à cette « calamité » infantile. Aussi a-t-il renouvelé sa gratitude à tous les partenaires qui accompagnent l’effort du gouvernement burkinabè dans la lutte contre les pires formes de travail des enfants dans le pays.

Dofinitta Augustin Khan (Stagiaire)
Lefaso.net

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