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Clôture du projet « Improving Malaria Care » : Le taux de létalité du paludisme réduit de 50% en sept ans

Publié le mardi 15 décembre 2020 à 10h30min

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Clôture du projet « Improving Malaria Care » : Le taux de létalité du paludisme réduit de 50% en sept ans

Le Projet « Improving Malaria Care » est à son terme. Le lundi 14 décembre 2020 a eu lieu à Ouagadougou, la cérémonie officielle de clôture en présence de la ministre de la Santé, Pr Léonie Claudine Lougué, et de l’ambassadrice des Etats-Unis d’Amérique, Sandra Clark.

C’est en 2013 que Jhpiego, qui est un leader mondial de la santé affilié à l’université Johns Hopkins, a bénéficié d’un appui financier du gouvernement américain à travers le Programme présidentiel de lutte contre le paludisme, pour mettre en œuvre le projet « Improving Malaria Care » (IMC) sur une période de sept ans. D’un coût global de 19,8 millions de dollars, soit un peu plus de 10 milliards de F CFA, le projet IMC a été exécuté sur toute l’étendue du territoire national en collaboration avec le Programme national de lutte contre le paludisme du ministère de la Santé et d’autres partenaires.

Les participants à la cérémonie de clôture du projet IMC

Le projet est arrivé à son terme en 2020. Ce lundi 14 décembre 2020, Jhpiego a donc organisé une cérémonie officielle de clôture pour présenter les résultats engrangés. Ainsi, en ce qui concerne le volet prévention du paludisme chez la femme enceinte et les enfants de moins de cinq ans, le projet IMC a permis d’éviter environ 17 795 décès liés au paludisme, de fournir un traitement préventif à 1,5 million de femmes enceintes et 2,5 millions de moustiquaires imprégnées à longue durée d’action et de protéger 400 000 enfants de moins de 5 ans depuis 2018, à travers la chimio-prévention du paludisme saisonnier.

Les partenaires et acteurs ont reçu des certificats de reconnaissance

Le taux de létalité du paludisme réduit de moitié

Pour ce qui est du volet amélioration du diagnostic et du traitement du paludisme, le projet IMC a contribué à la réduction de la létalité du paludisme de 50% entre 2013 et 2020 et a aidé à améliorer le diagnostic biologique de 75 à 93% en 2019. Le projet IMC a aussi formé 80 cadres en paludologie et plus de 3000 prestataires sur la prévention et la prise en charge du paludisme. Plus d’un million de personnes ont aussi été touchées par l’approche de la Communication pour le changement social de comportement grâce au projet IMC, ce qui leur a permis d’adopter des comportements plus sains.

Photo de famille

A l’occasion de la clôture du projet, Jhpiego a manifesté sa reconnaissance à l’endroit de tous les partenaires et acteurs qui ont œuvré pour la réussite du projet en leur décernant des certificats. « La synergie d’actions de l’ensemble des partenaires et des acteurs impliqués dans IMC ont permis au projet d’engranger des résultats qui ont grandement contribuer à faire reculer les taux de mortalité et de morbidité liés au paludisme en sauvant la vie de nombreuses populations exposées à cette maladie, a laissé entendre le directeur pays de Jhpiego, Dr Jérémie Zoungrana.

La ministre de la Santé, Pr Léonie Claudine/Lougué, a salué un projet qui a permis d’engranger de bons résultats dans la lutte contre le paludisme

La ministre de la Santé, Pr Léonie Claudine/Lougué, qui a présidé la cérémonie de clôture, a félicité tous les acteurs qui sont intervenus dans le cadre du projet. Elle n’a pas manqué de remercier le peuple américain pour l’effort consenti aux côtés du Burkina Faso dans la lutte contre le paludisme. « Je remercie une fois de plus le peuple américain ici représenté par son excellence madame l’ambassadeur. Grâce à ses interventions via l’USAID, nous avons pu avoir de quoi mener la lutte contre le paludisme.

Le paludisme était un véritable problème de santé publique de par les taux de mortalité et de morbidité élevés, notamment au sein de la population cible de la gratuité », a-t-elle indiqué. Elle a par ailleurs ajouté que pour consolider les résultats engrangés par le projet IMC, le gouvernement burkinabè s’engage à jouer sa partition, afin de gagner de façon durable la lutte contre le paludisme, toujours avec le soutien du gouvernement américain.

L’ambassadrice des Etats-Unis au Burkina, Sandra Clark, rassure qu’un nouveau projet en cours d’élaboration poursuivra le travail déjà réalisé

Un nouveau projet en gestation

Le projet « Improving Malaria Care » est à son terme. Mais à en croire l’ambassadrice des Etats-Unis d’Amérique, Sandra Clark, les interventions conjointes menées contre le paludisme se poursuivront au-delà du projet IMC. « Le gouvernement des Etats-Unis poursuivra son partenariat avec le Burkina Faso dans la lutte contre le paludisme. Nous sommes sur le point de finaliser la conception d’un nouveau projet intégré de lutte contre le paludisme. Une fois finalisé, ce nouveau projet poursuivra le travail déjà réalisé pour assurer la protection des enfants et des femmes enceintes et œuvrera également pour élargir le traitement contre le paludisme à d’autres tranches de la population », a-t-elle conclu.

Justine Bonkoungou
Lefaso.net

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