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Inclusion financière : La Chambre de commerce du Burkina outille son club de presse

Publié le vendredi 11 décembre 2020 à 12h52min

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Inclusion financière : La Chambre de commerce du Burkina outille son club de presse

La Chambre de commerce et d’industrie du Burkina Faso (CCI-BF) a initié une formation sur le thème de l’inclusion financière au profit des membres de son club de presse. C’est une équipe du Secrétariat permanent pour la Promotion de l’inclusion financière (SP-PIF) qui a animé cette formation tenue les 4 et 5 décembre 2020 à Ouagadougou.

Durant 48 heures, Kalidou Ky, chef du département des études, des statistiques et du suivi-évaluation du SP-PIF et principal conférencier, et son collègue Raphaël Kontogom ont entretenu les membres du club de presse consulaire autour du thème de l’inclusion financière.

Pour Kalidou Ky, le système financier est la pierre angulaire du développement d’un pays. Sa performance nécessite une aptitude potentielle à répondre aux besoins des populations en matière de crédit. Mais, précise-t-il, il faut également que les populations aient connaissance des produits financiers existants et puissent y avoir accès facilement.

Remise symbolique d’attestation à une participante par Kalidou Ky, principal formateur

L’inclusion financière vient donc palier ces difficultés. Grâce à la modernisation, plusieurs outils ont été développés pour faciliter l’inclusion financière. Kalidou Ky a cité la finance digitale, le mobile banking, les paiements mobiles, la monnaie électronique, les banques de développement, les services financiers et non-financiers, la finance formelle et informelle, etc.

En dehors de ces outils financiers, les formateurs ont également évoqué l’exemple de la finance islamique comme une alternative pour faciliter l’inclusion financière. Ce système, moins développé au Burkina Faso, exige moins de garanties. En cas de perte ou de bénéfice, l’emprunteur partage la perte ou le bénéfice avec l’établissement prêteur.

Le Directeur général de Chambre de commerce Issaka Kargougou a aussi rendu visite aux journalistes.

L’UEMOA a adopté une stratégie régionale d’inclusion financière pour la période 2016-2020. Le Burkina Faso a également une Stratégie nationale de finance inclusive (SNFI) dont l’objectif est d’atteindre, à l’horizon 2023, 75% d’adultes ayant accès aux services financiers. Cette stratégie est pilotée par le Secrétariat permanent pour la Promotion de l’inclusion financière.

L’éducation financière pour accélérer l’inclusion financière

L’éducation financière a été le second thème abordé au cours de l’atelier de formation. Comment mieux élaborer son budget (revenu mensuel) afin de faire face à la pression financière, à l’endettement et surtout pour pouvoir dégager des marges à épargner ? Les deux agents du SP-PIF ont donné des astuces aux membres du club de la presse consulaire pour répondre à cette question. Pour eux, il faut arriver à utiliser sagement son argent par une meilleure planification financière. Concrètement, il faut répertorier toutes les sources de revenus avec des montants exacts, établir une liste détaillée de ses dépenses et observer une rigueur stricte dans l’exécution de ces dépenses.

Abdoul Latif Ouédraogo des éditions Faso Actu

La manipulation des dettes doit se faire avec précaution et le plus grand soin. Un emprunt se fait soit pour investir, soit pour consommer ou encore en cas d’urgence (maladie, accident ou autres catastrophes) ou en cas d’évènements tels que les mariages, les baptêmes, les funérailles, etc. Les prêts pour investissement sont productifs, contrairement aux autres dont le remboursement fait appel à d’autres sources de revenu. C’est pourquoi, M. Ky et son coéquipier conseillent qu’avant de contracter une dette, l’intéressé sache ses responsabilités en tant qu’emprunteur, soit prêt à payer les coûts associés et à la date décidée. « Les dettes ne sont pas notre ennemi. Les mauvaises habitudes de crédit le sont. Utilisez le crédit à bon escient et sagement », enseignent-ils.

Le SP de la promotion de l’inclusion financière, Fidèle Yameogo et la DGA de la CCI-BF, Patricia Badolo, posent avec les journalistes

Abdoul Latif Ouédraogo des Editions Faso Actu dit être pleinement satisfait des formations dispensées au cours de la session. « J’avais personnellement des difficultés à gérer mes revenus. C’est pourquoi, je trouve que cette formation arrive à point nommé parce qu’elle va me permettre de bien gérer désormais mes revenus, ce qui va m’éviter non seulement de tomber dans l’endettement ou le surendettement, mais surtout de pouvoir constituer une épargne », a-t-il confié.

Pour le directeur général de la Chambre de commerce, Issaka Kargougou, l’objectif est d’avoir des journalistes et communicateurs avertis des questions d’économie et de développement du secteur privé. « Notre souhait est que vous puissiez vous-mêmes nous proposer des thématiques en relation avec vos préoccupations en termes de renforcement de capacités », a-t-il laissé entendre.

Il regrette que le Covid-19 ait limité le nombre de sessions pour l’année 2020. « Nous espérons qu’à partir de 2021, la pandémie sera derrière nous, pour nous permettre d’organiser plus de rencontres et de formations », a-t-il poursuivi, avant de réaffirmer la disponibilité de sa structure à accompagner le club pour des missions d’immersion sur des sites, pour permettre aux membres de mettre en application les connaissances théoriques reçues. Les deux journées de formation ont été sanctionnées par des attestations de participation au profit des membres du club de presse consulaire.

Etienne Lankoandé
Lefaso.net

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