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Inclusion financière : Le Crédit bureau de l’UEMOA, une alternative pour l’accès au financement

Publié le jeudi 10 décembre 2020 à 17h00min

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Inclusion financière : Le Crédit bureau de l’UEMOA, une alternative pour l’accès au financement

La Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) a animé une rencontre en ligne, le mercredi 9 décembre 2020, pour sensibiliser sur le Bureau d’informations et de crédit (BIC). Cette sensibilisation visait à faire connaitre le BIC dont l’existence et le fonctionnement sont méconnus du grand public. La BCEAO est appuyée dans le cadre de cet instrument par la Société financière internationale (SFI).

L’accès au financement est le levier le plus important pour le développement d’un pays. Chose qui est très limitée, voir très faible au sein des pays membres de l’Union monétaire ouest africaine (UMOA).

La BCEAO, selon Madani Touré, conseiller au sein de l’institution, a compris que l’absence d’information sur le prêteur est l’une des principales contraintes. Parmi les actions engagées pour pallier cette contrainte, figure le développement par la BCEAO du Bureau d’informations et de crédit (BIC) qui couvre l’ensemble des huit pays membres de l’UMOA. Cependant, le public ne s’en sert pas suffisamment faute de connaissances approfondies sur cet instrument. La séance du mercredi 9 décembre vise à amener le grand public à mieux connaitre cet instrument et à se l’approprier.

Un Bureau d’information et de crédit (BIC), selon Oscar Marebou, représentant de la SFI, est une institution qui collecte auprès des organismes financiers, des sources publiques et des grands facturiers (SONABEL, ONEA et les téléphonies mobiles), des données disponibles sur les antécédents de crédit ou de paiement d’un emprunteur, traite les informations collectées et commercialise les produits dérivés de ces informations.

De la nécessité d’accroitre le potentiel financier pour les TPME

Selon Adamou Sambaré, directeur général du BIC de l’UMOA, la mise en place d’un BIC vise à réduire l’asymétrie d’informations entre les prêteurs et les emprunteurs afin d’améliorer l’accès des populations aux services financiers à des coûts réduits. Il vise également à assainir la qualité du portefeuille des établissements assujettis via une meilleure gestion des risques et d’accroître l’efficacité de la supervision de l’activité de crédit via l’anticipation du surendettement des emprunteurs et la maîtrise du risque systémique.

Si vous avez une bonne côte de solvabilité, explique Oscar Marebu, vous pourrez peut-être négocier de meilleures conditions de prêt avec votre banque et obtenir des prêts plus abordables et plus accessibles. Le BIC fait également la promotion des pratiques responsables en matière de prêts et aide les emprunteurs à éviter les surendettements. Pour Oscar Marebou, le Crédit bureau est l’une des solutions pour offrir du crédit au 70% de la population. Au Maroc, par exemple, cet instrument a permis de diminuer les prêts douteux ou mauvais de 61,9% et de dénombrer plus de 40% des femmes pour les nouveaux crédits accordés.

Débuté en 2016 avec environ 30 000 personnes sur sa banque de données, le CreditInfo-volo du BIC de l’UMOA compte à ce jour plus de 9 millions de personnes et environ 200 000 entreprises.

Etienne Lankoandé
Lefaso.net

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