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Engagements nationaux : 500 jeunes filles dans les centres de Niassan et de Débé

Publié le mardi 11 octobre 2005 à 07h17min

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Les activités de la 4e promotion des jeunes filles du Sourou ont été officiellement lancées, ce lundi 10 octobre 2005. Au nombre de 500, elles seront pensionnaires des centres de Niassan et Débé (dans le Sourou) pendant 2 ans.

Le 10 octobre sera sans doute l’un des plus beaux jours de leur vie. Les 500 jeunes filles de la 4e promotion des Centres de formation pour jeunes, puisque c’est d’elles qu’il s’agit, ont officiellement été installées par la première dame du Faso, Mme Chantal Compaoré. Grâce à la formation qu’elles vont recevoir pendant 2 ans dans les centres de Niassan et de Débé dans le Sourou au titre des Engagements nationaux, c’est la perspective d’une vie meilleure qui se présente à ces jeunes filles sou-scolarisées ou déscolarisées pour de multiples raisons d’ordre socioéconomique.
Aussi n’ont-elles pas hésité, malgré le soleil ardent de ce mois d’octobre, à manifester leur joie à travers des chants et pas de danse de leur région d’origine.

Elles ont été recrutées sur tout le territoire national avec en moyenne, une fille dans chaque département. Cette initiative est l’un des six engagements nationaux pris par le président du Faso le 2 juin 1994.

Ce projet des Centres de production et de formation pour jeunes filles vise à améliorer les conditions sociales et économiques de l’adolescente rurale à travers l’acquisition de connaissances leur permettant de jouer le rôle d’agents-relais de développement au sein de leur communauté. Depuis la création de ces centres, ce sont au total, 1910 filles réparties en trois promotions qui y sont passées.

Après leur formation, elles ont été installées dans leurs villages respectifs, dotées d’un équipement technique de base et d’un fonds de roulement. Selon le ministre en charge de l’Action sociale, ministre de tutelle, Mme Mariam Lamizana, la plupart de ces filles mènent aujourd’hui des activités génératrices de revenus dans leur domaine de formation. Plusieurs autres interviennent à ce jour dans les domaines en santé de la reproduction et la lutte contre les IST et le VIH/Sida. Selon, Mme Chantal Compaoré, le Projet 1 000 jeunes filles du Sourou a été un succès total.

C’est de son avis, ce qui a milité en faveur de sa pérennisation, pour la deuxième décennie des Engagements nationaux. A cet effet, le ministère de tutelle promet des innovations majeurs afin de rendre ces centres plus performants.

Entre autres innovations, il y aura l’introduction de la teinture locale et de la restauration dans les filières de spécialisation, l’introduction dans les curricula de formation, des modules tels la création et la gestion de micro-entreprises, les techniques de mobilisation communautaire pour le transfert de connaissances. Egalement, une nouvelle approche intégrée a été élaborée pour remédier aux difficultés constatées au niveau du suivi post-formation des jeunes filles.

Aussi Mme le ministre a t-elle exhorté les filles à donner le meilleur d’elles-mêmes pour suivre la formation. Les jeunes filles, à leur tour, ont rendu un vibrant hommage à la république de Chine, qui s’est engagée aux côtés du gouvernement burkinabè pour la réussite de ce projet. Elles ont pris l’engagement de faire 100% de réussite à l’examen de sortie et de valoriser autant que faire se peut, les formations sur le terrain. Une animation digne des grands jours concoctée par l’orchestre national et l’artiste Djata a agrémenté cette cérémonie de lancement.

Fatouma Sophie OUATTARA
Sidwaya

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