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Mahamoudou Ouédraogo : "Le tourisme sexuel est banni au Burkina"

Publié le lundi 10 octobre 2005 à 08h19min

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Sous l’impulsion de Mahamoudou Ouédraogo qui a la charge
du département qui les réunit, les arts, la culture et le tourisme
s’imposent comme le "pétrole" du Burkina. Le ministre, avec la
modestie et l’humilité qui sont siennes , s’en défend : "Tous ces
domaines existaient bel et bien au Burkina et aujourd’hui, c’est
le travail de toute une équipe qui les a propulsés à ce rang".

Réponse de Monsieur Prolégomènes qui met ainsi en exergue
le mérite de ses collaborateurs. Bien qu’il soit en
convalescence, suite à une intervention chirurgicale, il a bien
voulu parler avec nous, de la grogne de trois jeunes
producteurs, de la Semaine nationale de la culture (SNC), du
tourisme et de la formation.

"Le Pays" : Votre absence a été remarquée par les médias lors
de la dernière rentrée gouvernementale, et bien que votre
ministère soit toujours présent sur le terrain, notamment par la
tenue de certaines manifestations, vous restez, vous, peu
visible...

Mahamoudou Ouédraogo : C’est exact. Au cours de mes
vacances gouvernementales à Washington aux Etats-Unis, j’ai
eu de sérieux ennuis de santé ; ce qui m’a effectivement tenu loin
de Ouagadougou et du champ burkinabè de la culture, des arts
et du tourisme.

Maintenant je me porte mieux. Je vais cependant
repartir aux Etats-Unis pour un contrôle d’usage, parce que c’est
là-bas que j’ai subi l’intervention chirurgicale. Mais comme vous
le dites, un bon ministre, c’est celui qui a de bons
collaborateurs. Bien que je ne sois pas physiquement présent
au service, je constate que le ministère tourne bien. C’est
comme la montre et l’horloger. La montre tourne toujours bien,
sauf en cas de problème sérieux où l’on fait appel à l’horloger.

Chacun, à son niveau, doit oeuvrer pour que le Burkina continue
de se développer.

Depuis près d’un an, des ministres proches de Blaise
Compaoré, dont vous, sont confrontés à de réels ennuis de
santé. Est-ce le sort qui s’acharne sur ce gouvernement ?

Une certaine opinion peut interpréter ce qui arrive de cette
manière. Mais n’oubliez pas que nous ne sommes que des
hommes. Comme on le dit, les machines qui paraissent très
solides ont elles-mêmes des ennuis. Elles s’arrêtent et on est
obligé de les réparer. Il en est de même pour l’homme qui est
certes la plus belle merveille qu’on ait dans l’univers, mais qui
connaît aussi ses ratés. N’oublions pas cette pensée de Victor
Hugo : "L’homme est un apprenti et la douleur est son maître. Et
nul ne se connaît tant qu’il n’a pas encore souffert".

Certes, la
souffrance n’est pas toujours physique. Elle peut être
psychologique, sentimentale, ou de toute autre nature. Mais le
plus important, c’est de savoir que la souffrance fait partie de
l’univers humain, de l’environnement de l’homme. Notre souhait
est que la souffrance de l’homme soit la plus légère et la plus
courte possible. Il faut dire franchement que de nombreux
ministres s’épuisent à la tâche. C’est ainsi que cette belle
mécanique qu’est l’organisme de l’homme s’essouffle aussi et
exige du repos. Elle a donc besoin des médecins qui aident le
corps à repartir.

C’est ce qui nous arrive depuis plus d’un an.
J’espère que c’est la fin des ennuis de santé de l’équipe
gouvernementale. Je souhaite une bonne santé à tout le monde.
On se rend effectivement compte que la santé, c’est le bien le
plus précieux. Seulement on ne s’en rend compte que lorsqu’on
est malade.

Avec des mots très durs, des producteurs ont relevé des
dysfonctionnements qui, selon eux, font que "la culture ne
marche pas au Burkina", alors que le ministère en charge de la
Culture est l’un des départements qui tourne à plein régime.

La production souffre, tout d’abord, de professionnalisme. A
l’heure actuelle, c’est difficile de trouver de nombreux
producteurs burkinabè qui sont professionnels. C’est un secteur
très ouvert, dans lequel beaucoup de jeunes burkinabè qui ont
de l’allant et beaucoup de talent, se sont lancés, mais sans le
savoir-faire de la production et sans les moyens de la
production. Il sont à encourager. Maintenant, il faut que nous les
encadrions pour qu’ils deviennent de véritables professionnels
de la production, car s’ils ne le sont pas, ils pourraient reculer en
face des difficultés.

Ce domaine n’est qu’un chaînon de l’espace
culturel où le nerf de la guerre manque le plus souvent à nos
producteurs. Et quand cela arrive, qu’ils n’ont pas les moyens,
ils se tournent vers l’Etat, en croyant que c’est son rôle. Ce qui
n’est pas exact. L’Etat le fait par défaut. L’Etat est contraint
d’aider là où le privé n’est pas encore, assez fort pour intervenir.

Ce n’est pas le rôle de l’Etat de produire des musiciens.
Du reste, ces producteurs dont vous avez parlé, se sont
excusés par la voix de M. Achille Dabiré (responsable de Tam
Tam production, ndlr). Il est venu me voir personnellement à la
maison, de même qu’il a rencontré certains de mes
collaborateurs, pour dire qu’ils ont été mal compris. Selon lui,
leurs propos ont été mal interprétés et il ne s’agissait pas du
tout pour eux d’être très durs envers le ministère, mais plutôt à
l’endroit des conditions d’exercice du métier de producteur
musical au Burkina.

Sur ce plan, on peut les comprendre parce
que la production est une activité commerciale. C’est-à-dire
qu’on ne produit pas pour les beaux yeux des artistes
uniquement. On produit aussi pour vivre. Dans ce sens, l’Etat
aussi perçoit des taxes sur toutes les activités commerciales.
C’est pour cela que depuis longtemps, le ministère en charge
de la Culture sait qu’il faut travailler à minimiser les coûts au
niveau des intrants, pas seulement pour la production musicale
mais aussi pour les autres activités culturelles.

Si on prend par
exemple le domaine des livres où le producteur est l’éditeur, je
prends souvent comme référence des propos célèbres au
Canada et qui disent que "taxer le livre, c’est imposer
l’ignorance". Le livre est pourtant taxé au Burkina, de même que
le papier qui permet de le fabriquer. Quelle serait la situation si
tous les éditeurs de livres se mettaient à se plaindre du fait que
les livres soient sérieusement taxés, ce qui joue sur le coût ?

Est-ce seulement le secteur de la production qui est affecté par
ce problème ?

Les matières premières ne sont pas difficiles à acquérir
uniquement pour le maillon de le production musicale. C’est
toute la chaîne qui en souffre, et nous nous battons pour tout le
monde. Avec l’aide de tous les producteurs du Burkina, en
musique ou autres, nous avons rédigé ensemble, la politique
nationale de la culture, qui constitue en Afrique, l’un des rares
exemples en la matière.

Et avec le plan d’action de la Culture
qui sera bientôt adopté par le Conseil es ministres, il y aura un
plus dans la synergie de l’aide en faveur de la culture. Il faut
reconnaître que sans l’appui des plus hauts responsables
politiques de ce pays, on ne saurait assister à l’effervescence
musicale que connaît le Burkina qui est, et demeure un grand
pays de culture. Certes l’effervescence musicale ne date pas
d’aujourd’hui mais de longtemps. En matière de production
musicale, il faut par exemple saluer un pionnier comme Bazar
Music et tous les pionniers qui ont existé dans les années
1960-1970.

Ce sont eux qui sont à l’origine de l’effervescence
actuelle. A leur suite il faut saluer différents acteurs du ministère,
comme la Direction des arts du spectacle et de la coopération
culturelle (DASC), le Bureau burkinabè des droits d’auteur
(BBDA), le Centre national des arts, du spectacle et de
l’audiovisuel (CENASA), dont les responsables et les agents
travaillent énormément.

On ne saurait oublier Seydoni
Productions qui a beaucoup oeuvré à nos côtés pour faire
avancer la musique burkinabè. Les producteurs plaignants dont
vous parliez plus haut ont donc dit que leur intention, c’était
d’attirer l’attention des partenaires institutionnels du ministère,
pour faire avancer la culture qui apporte plus que de l’or au
Burkina. Longtemps avant, on parlait du FESPACO plus que de
la Haute-Volta.

Ces temps sont révolus. Le Burkina Faso est
aujourd’hui un pays très connu et très estimé, même au-delà
des vers. Et c’est aussi à cause de la culture et de l’importance
qui est accordée à l’action culturelle dans notre pays.

Dans votre combat de tous les jours, est-ce qu’il n’est pas
maintenant temps d’assainir le milieu de la production et ne
permettre qu’aux professionnels d’exercer ? On a l’impression
qu’il y a trop d’anarchie dans le milieu et que n’importe qui se
proclame producteur.

C’est vrai. Il y a beaucoup d’amateurisme dans le domaine,
mais notre vision était plutôt de permettre à un grand nombre
d’exercer. Pour nous, c’est un secteur qui a besoin de cerveaux
cela de bras. Si le ministère est très dur dans l’imposition des
normes d’exercice, celà ne permettra pas une éclosion et un
épanouissement facile. Toutefois, si l’on constate maintenant
qu’il faut réglementer, il faut le faire.

Ensuite, il faut former les
acteurs afin qu’ils sachent que la production, c’est des moyens,
c’est le capital, c’est des équipements, etc., et que la seule
volonté ne suffit pas. C’est ce que nous avons fait avec le
show-biz. Nous avons laissé faire d’abord et ensuite, nous
avons réglementé. A l’heure actuelle, pour faire un spectacle par
exemple, il faut être en possession d’une licence
d’entrepreneur culturel. C’est ainsi qu’il y a plusieurs
producteurs, dont un de ceux qui se plaignent, qui demandent
une licence d’entrepreneur culturel.

Quand un organisateur de
spectacle n’a pas cette licence et que nous sommes au courant
qu’il organise quelque chose, nous arrêtons simplement le
spectacle. C’est dans la même veine que les textes actuels
obligent les artistes de l’extérieur qui viennent jouer ici, à être
accompagnés d’artistes nationaux. Il faut également que dans
l’organisation, il y ait au moins un entrepreneur culturel
burkinabè. Donc nous ferons de même avec le secteur de la
production qui est encore fortement marqué par l’amateurisme.

Il nous revient d’aider les producteurs à s’outiller pour affronter
les aléas de ce métier.
A l’heure actuelle, le ministère aide justement certains
producteurs à prendre des crédits. Nos partenaires comme
l’Agence internationale de la francophonie leur servent de
garantie dans cette opération. Ces producteurs sont conscients
de tout ce que le ministère fait pour eux. Ce sont des dizaines de
millions de F CFA qui seront mis à leur disposition pour
développer leur entreprise, dans l’intérêt de la musique
burkinabè.

On dit de plus en plus de certaines manifestations comme la
SNC qu’elles sont essoufflées. Si tel est le cas, que fait votre
département pour les redynamiser ?

C’est ce qui se dit. Mais vous savez aussi que c’est un vieux
débat, qui, à mon avis, ne connaîtra pas de fin. Déjà en 1985 il y
avait eu un grand séminaire à Matourkou (dans la province du
Houet, ndlr) sur la SNC où plusieurs approches ont été
développées.

Il y a ceux qui estimaient que la SNC dans sa
conception actuelle devait disparaître. Pour eux, la SNC mettait
en confrontation des cultures d’ethnies différentes, et qu’on ne
pouvait donc pas comparer une danse mossi à une danse
bwaba, une danse gourmantché à une danse peulh, etc.
Il y a ceux qui disaient aussi qu’on assistait à une déviation de
la SNC.

Tout cela se disait déjà depuis 1985. Pour eux, les pas
de danse devaient être conservés tels quels. C’est-à-dire que si
vous voulez danser le warba, vous devez le faire tel que nos
ancêtres le dansaient il y a des siècles et des siècles. Par
contre, il y a ceux qui disent que les danses doivent évoluer au
rythme de la société. Le débat est donc aussi vieux que le
monde. Si vous changez le warba, il n’est plus le warba. Si vous
le maintenez aussi dans sa forme originelle, il ne s’enrichit pas.

Il faut donc un juste milieu, c’est-à-dire innover mais ne pas
dénaturer. On ne pourra jamais faire l’unanimité sur des
discussions aussi fondamentales qui ressemblent un peu à
des débats sur le sexe des anges. On ne peut pas s’en sortir.
Ce qui est important, c’est de faire bien ce que l’on fait. C’est
d’avoir des critères concernant les rythmes, les danses, afin que
les jurys puissent juger à partir de ceux-ci. Il n’y a pas autre
chose à faire en dehors de cela. Il faut également tenir compte
des avis qui peuvent enrichir le débat et améliorer la SNC.

Nous
avons organisé plusieurs séminaires de reformatage des
formules de la SNC. Le dernier séminaire en date est celui qui
s’est tenu en fin octobre 2004. C’est pour dire que nous
sommes constamment sur la question. Un autre séminaire a
rassemblé de nombreux spécialistes de la chose, dans le but
d’examiner les apports pour un plus grand rayonnement de la
SNC. Vous avez donc rendez-vous avec la SNC 2006 pour
constater ce qu’il y a eu comme innovations majeures.

Le Burkina luttait pour faire répertorier certains de ses sites au
patrimoine culturel mondial par l’UNESCO . A quelle étape de la
démarche se trouve-t-on ?

Dans ce domaine, les mois à venir seront importants parce que
l’UNESCO procédera à des nominations de sites et nous
sommes candidats. Nous n’avons pas tellement fait de
discours, mais nous avons manifesté à notre manière notre
déception de ne pas avoir, jusqu’à présent, un site sur le
patrimoine mondial. J’espère que dans les mois à venir, ce ne
sera plus le cas. Nous sommes sereins. J’ai des collaborateurs
chevronnés qui travaillent nuit et jour sur le dossier et nous
sommes en relation constante avec l’UNESCO. Il faut noter qu’il
y a l’ambassade du Burkina à Paris qui fait également un travail
remarquable sur ce plan.

Le deuxième Salon international du tourisme et de l’hôtellerie
(SITHO) vient de tirer ses rideaux. C’est l’opportunité pour nous
d’en savoir un peu plus sur les grands axes de la politique de
développement touristique menée au sein de votre ministère.

Le tourisme est un domaine essentiel à développer davantage.
Nous sommes devenus le 4e pays le plus visité en Afrique de
l’Ouest et nous ne comptons pas en rester là. Il faut toujours
avancer, grignoter des places. Il y a la politique nationale du
tourisme qui doit passer en Conseil des ministres bientôt. Avec
le plan d’action qui l’accompagne, nous devons travailler à faire
du tourisme un agent de développement du Burkina , dans tous
les domaines.

Il y a tout d’abord le tourisme d’affaires qui est le
secteur de tourisme le plus porteur dans notre pays, avec
Ouaga comme centre rayonnant. Il faut que les gens sachent
que le Burkina a des attraits touristiques extraordinaires. A titre
illustratif, savez-vous que nous avons également notre pays
Dogon, à l’instar de celui du Mali ?

Sur les collines
majestueuses de Gani, habitent des Dogons burkinabè depuis
plus de 1 000 ans. Je pourrai passer toute la soirée à vous
énumérer les nombreux sites touristiques aussi magnifiques
les uns que les autres dont regorge le Burkina qui est un
scandale touristique . Nous allons également développer
encore plus les villégiatures, le tourisme de découverte, l’aspect
faunique, etc.

Nous sommes l’un des derniers pays à posséder
encore une faune digne de ce nom. On peut citer par exemple le
Parc "W" que nous partageons avec le Bénin et le Niger. Nous
avons beaucoup de perspectives pour le tourisme au Burkina.
C’est un filon que nous avons commencé à creuser et qui
réserve bien des surprises agréables.

Avez-vous pris en compte le revers de la médaille que pourrait
être la dépravation des moeurs causée par le tourisme ?

C’est exact. Nous avons une loi d’orientation sur le tourisme qui
a été adoptée à l’unanimité par l’Assemblée nationale, après
avoir reçu l’onction du Conseil des ministres. Cette loi énonce
clairement que le tourisme sexuel, le tourisme de dépravation
sont bannis au Burkina.

C’est évident qu’il pourrait y avoir des
déviations. Partout où des richesses se créent, se développent,
cela attire aussi des manoeuvriers qui, dans l’ombre, essaient
de tirer des profits en détournant l’axe principal de l’activité de
sa destination première. Nous sommes en train de réfléchir sur
la possibilité de créer, avec le temps, une police des moeurs
touristique en guise de prévention.

A l’heure actuelle, il y a eu à
ma connaissance deux cas isolés de tourisme sexuel dans un
hôtel de la place, et un autre à Bobo Dioulasso à la "Guinguette".
Avec des ministères comme celui de la Sécurité et celui de la
Justice, nous sommes en train de travailler pour mettre en place
des structures qui vont prévenir ce mal qui, si l’on n’y prend
garde, peut surprendre.

Economiquement parlant, le Burkina tire-t-il de réels profits de
la manne touristique ?

Tout à fait. Il y a une trentaine de millions de francs CFA qui sont
injectés chaque année par le tourisme dans l’économie du
Burkina. Il y a peu de pays qui peuvent se targuer de cet exploit.
Il y a plus de 200 000 visiteurs annuels au Burkina. Il n’y a que 3
pays qui peuvent vraiment nous concurrencer dans ce domaine,
c’est-à-dire le Nigeria, le Sénégal et le Ghana.

Actuellement,
nous nous tenons dans un mouchoir de poche, ce qui signifie
que nous avons beaucoup de potentialités. Du reste, avec
l’appui de l’Etat, nous avons de plus en plus de moyens
financiers pour développer ce secteur qui va connaître encore
plus d’effervescence dans les années à venir.

En toute initiative, la formation tient une place déterminante.
Quelle place occupe ce volet dans un département comme le
vôtre ?

Je voudrais paraphraser un penseur qui disait, concernant
l’enseignement, que tout enseignant qui cesse de se former doit
cesser d’enseigner. Comme moi-même je suis enseignant,
c’est une formule qui m’est chère. En réalité, c’est valable pour
tous les secteurs de la vie. Tous ceux qui cessent de se former,
de se recycler doivent cesser d’exercer leur métier, parce qu’ils
sont certains qu’ils le feront de manière moins efficiente.

La
formation est au coeur de la vie du travailleur. Au niveau du
ministère, nous sommes en plein concours. Nous recrutons en
concours directs et en concours professionnels à tous les
niveaux. Les admis seront formés à l’Ecole nationale de la
Magistrature (ENAM). Nous rétablissons donc la continuité en
matière de formation, tant en culture que dans le tourisme. Nous
avons toutes les catégories, C, B et A. En même temps, nous
n’oublions pas IRIS qui établit une continuité avec l’INAFEC qui a
disparu. IRIS a ouvert ses portes il y a quelques jours et dans
quelques mois, nous comptons en faire un centre régional, pour
toute l’Afrique de l’Ouest. Nous avons déjà reçu des
candidatures d’un peu partout et même de la France. Les gens
viennent pour se former. Cela va inéluctablement marcher.

Nous
allons également ouvrir un conservatoire de la musique au
Burkina et un institut national des arts. Nos ambitions étant ce
qu’elles sont et la vitalité culturelle de ce pays ce qu’elle est,
nous devons parachever l’édifice de la formation. Sur le plan
touristique aussi, des agents du ministère seront formés à
l’ENAM. Nous allons également mettre à contribution un privé
qui est en train d’ouvrir une école à vocation sous-régionale à
Ouagadougou.

Les gens viendront de partout pour se former à
Ouaga. Il faut rappeler qu’à côté de IRIS qui va former les
cinéastes et des hommes dans les autres métiers du cinéma, il
y a également IMAGINE. Nous voulons toujours marcher, en
matière de culture et de tourisme sur nos deux pieds, côté
public et côté privé.

Le Pays

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