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Présidentielle de 2020 au Burkina : Pourquoi un second tour apparaît inéluctable ?

Publié le jeudi 19 novembre 2020 à 17h55min

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Présidentielle de 2020 au Burkina : Pourquoi un second tour apparaît inéluctable ?

Les Burkinabè seront appelés aux urnes le dimanche 22 novembre 2020 pour la deuxième fois, après l’insurrection populaire d’octobre 2014, afin de désigner le Burkinabè à qui ils souhaitent confier la gouvernance de leur pays pour les cinq prochaines années. Tribune !

Si les conditions de l’élection de 2015 ont permis au Mouvement du Peuple pour le Progrès (MPP) de faire élire son candidat dès le premier tour sans coup férir, celle du 22 novembre 2020 se présente dans un registre totalement différent.

En effet, le 31 octobre 2014, les Burkinabè ouvraient une nouvelle page de leur histoire, de manière presque inattendue avec le départ forcé de Blaise Compaoré qui a passé 27 ans de sa vie à conduire la destinée de tout un peuple épris de paix et de justice. Dès lors, les jours et les années qui suivaient auguraient d’une ère nouvelle de liberté, de justice, de paix, d’équité et d’égalité pour toutes les filles et tous les fils du pays des Hommes intègres. C’est dans ce contexte de grandes espérances que le choix des Burkinabè s’est porté sur Roch Marc Christian Kaboré pour leur faire oublier les pages sombres du règne sans partage du capitaine Blaise Compaoré pendant près de trois décennies.

Mais ce qu’il convient de relever, à juste titre, est que Roch Marc Christian Kaboré s’est présenté en 2015 avec des atouts indéniables qui lui ont ouvert un boulevard pour la conquête du trône de Kosyam. Parmi ces atouts, il faut noter l’expérience de la gestion du pouvoir d’Etat qui a d’ailleurs constitué le plus gros argument de campagne pour le MPP de faire élire son candidat, les moyens financiers des ténors du parti engrangés sous le règne de Blaise Compaoré, sans oublier la loi d’exclusion du CNT qui avait permis d’écarter certains prétendants susceptibles de faire ombrage aux ambitions de l’actuel parti au pouvoir.

De plus, avec le génie d’une bête politique de la trempe du défunt Président de l’Assemblée nationale, le Dr Salifou Diallo, le MPP avait su facilement se défaire des prétentions du seul adversaire sérieux, à savoir, le Dr Zéphirin Diabré de l’Union pour le Progrès et le Changement (UPC) dont le parti d’ailleurs, n’avait pas fini d’opérationnaliser son implantation à l’échelle du territoire national.

Mais comme le disent si bien les Latins, « O tempora, O mores » c’est-à-dire, « autres temps, autres mœurs ». En clair, le candidat du MPP se présente à ces élections de 2020 avec peu d’atouts que ceux d’il y a cinq ans. En dehors des gros moyens financiers dont il peut se targuer, Roch Marc Christian Kaboré n’a pas d’autres alternatives cette fois-ci que de défendre son bilan face à des adversaires aussi sérieux et teigneux les uns que les autres, des adversaires qui naturellement en plus des moyens financiers dont ils peuvent faire montre, ont l’avantage de susciter le goût du changement chez les électeurs au regard du bilan fortement mitigé du régime sortant que bon nombre d’observateurs avertis de la scène politique burkinabè ont déjà relevé.

Que peut-on donc retenir des cinq années de gestion du pouvoir par le candidat du MPP ?

Il sied de rappeler que Roch Marc Christian Kaboré était très attendu au sortir des élections de novembre 2015 pour porter tous les espoirs suscités par l’insurrection populaire d’octobre 2014. Mais en vérité, le pouvoir de Roch Kaboré n’a pas du tout été gâté depuis son accession à la magistrature suprême, au regard des multiples crises au plan social et sécuritaire qui ont émaillé son mandat. Et la crise sanitaire du Coronavirus est intervenue comme le coup de massue de trop pour mettre à nue l’incapacité objective du régime post insurrectionnel à faire face aux nombreuses attentes de millions de Burkinabè.

L’espace des cinq années aurait suffi au pouvoir du MPP et à ses alliés de démontrer aux Burkinabè une certaine impuissance à assurer la survie d’un État en danger. Le tâtonnement, l’approximation, l’absence de vision et d’anticipation sur plusieurs questions importantes de la vie nationale ont été les traits caractéristiques qui ont marqué la mandature de l’héritier de Charles Bila Kaboré.

Si on peut avec réalisme comprendre les grandes difficultés qu’a éprouvées le régime à satisfaire les fortes attentes sociales, on ne saurait justifier l’absence de vertu dans la gestion de la chose publique. En dépit des contraintes tout à fait réelles, le pouvoir du MPP aurait réussi la prouesse de travailler à diviser profondément les Burkinabè, en l’espace d’un mandat (musèlement des adversaires politiques, interdictions de manifestations, tentatives de restriction des libertés syndicales et de déstabilisation des partis d’opposition et la haine politique qui serait devenue caractéristique de la gouvernance actuelle).

A tous les échelons de la vie publique nationale, la gouvernance vertueuse est devenue la chose la moins partagée. Les grands maux tant dénoncés hier ont refait surface avec une persistance implacable, au grand dam de tous les patriotes honnêtes qui voyaient souffler l’air d’un nouveau départ, au sortir des élections de novembre 2015. Malgré tout, les tenants du pouvoir actuel se sont beaucoup plus préoccupés à renouveler leur bail qu’à panser les nombreuses plaies qui minent la cohésion sociale et le vivre ensemble des Burkinabè.

C’est dans cette ambiance que Roch Marc Christian Kaboré entend solliciter de nouveau, le suffrage des électeurs le 22 novembre 2020. Il aura face à lui, douze autres candidats parmi lesquels Zéphirin Diabré et Tahirou Barry arrivés respectivement deuxième et troisième aux élections passées, Eddie Komboigo qui entend défendre vaillamment les couleurs de l’ex parti au pouvoir, le Congrès pour la Démocratie et le Progrès (CDP) qui, d’ailleurs, avait été victime de la loi d’exclusion, sans oublier Kadré Désiré Ouédraogo, un autre transfuge du CDP.

A l’analyse du déroulement de la campagne électorale et la démonstration de force des différents candidats, tout porte à croire que le Burkina Faso est en phase de vivre pour l’une des rares fois de son histoire démocratique, des élections âprement disputées. Par conséquent, les théoriciens du coup K.O doivent très rapidement revoir leur angle d’analyse. En effet, le candidat du MPP part à ces élections un peu affaibli par son bilan et se mesure cette fois, à deux adversaires de taille, à savoir Zéphirin Diabré de l’UPC et Eddie Komboigo du CDP, qui disposent tout autant que le parti au pouvoir, à quelques exceptions près, des mêmes atouts pour conquérir le pouvoir d’Etat.

Sur le plan de la mobilisation des moyens financiers, le MPP peut se targuer d’avoir une longueur d’avance sur ses deux adversaires sérieux compte tenu du fait qu’il détient l’appareil d’Etat. Mais à considérer de près toute la capacité de mobilisation de l’UPC et du CDP au cours de la campagne, on peut naturellement reconnaitre que ces deux mastodontes ne sont pas non plus en reste à ce niveau. Quitte à savoir, si les moyens financiers constituent encore le déterminant majeur pour s’arracher le suffrage des électeurs ?

Sur le plan de la représentativité des partis politiques sur le territoire national, les forces des trois partis s’équivalent avec une légère avance pour le CDP qui a su reconquérir ses anciennes bases. Les trois décennies d’existence du parti lui permettent d’être présent dans les huit mille villages que compte le Burkina Faso. L’UPC quant à lui a su combler son retard de 2015 et a tissé des alliances stratégiques pour s’assurer une représentativité maximale à l’échelle du territoire national.

Par conséquent le seul avantage supplémentaire que détient le MPP par rapport aux deux autres, c’est le contrôle de l’appareil d’Etat. Mais on peut objectivement reconnaitre que le choix des hommes dans l’animation de la vie publique nationale par le pouvoir du MPP ne lui garantit pas aujourd’hui un appareil administratif totalement acquis à sa cause avec naturellement les nombreux conflits sociaux enclenchés avec le monde des travailleurs.

Contrairement à Blaise Compaoré qui, stratégiquement, se dotait d’une équipe gouvernementale dite de campagne, à l’orée de chaque échéance électorale, Roch Marc Christian Kaboré s’est entouré durant tout son mandat, de nombreux collaborateurs qui n’ont véritablement aucune base électorale. C’est peut-être pour cette raison que beaucoup d’entre eux se sont sentis obligés de créer un label pour soutenir sa candidature. Si l’on convient que les élections se jouent dans les campagnes, le régime sortant aura en face de lui des adversaires qui y ont su solidement constituer leurs bases.

Dans ce contexte d’équilibre des forces politiques en présence, il faudrait plus d’un tour de magie au MPP pour éviter que nous n’allions vers un second tour de scrutin pour l’élection du Président du Faso, au soir du 22 novembre 2020. Dans le cas contraire, la seule issue incertaine pour un coup K.O dès le premier tour du scrutin demeure la fraude électorale dont les prémices se font déjà sentir et il faut craindre le pire si ces velléités frauduleuses doivent constituer un passage obligé pour certains acteurs.

Pour sûr, les conditions sont réunies pour un scrutin à deux tours et l’occasion est belle une fois de plus pour les Burkinabè de prouver aux yeux du monde leur attachement à la démocratie et aux valeurs universelles. Pour ce faire, chaque acteur du processus électoral doit avoir à cœur l’intérêt supérieur de la nation et joué véritablement sa partition pour des élections apaisées, libres et transparentes.
Que Dieu et les mânes des ancêtres nous y aident !

Sana Sigui

siguisaana@yahoo.fr

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Vos commentaires

  • Le 19 novembre 2020 à 18:20, par lepaysvamieux En réponse à : Présidentielle de 2020 au Burkina : Pourquoi un second tour apparaît inéluctable ?

    Je ne suis pas tout à faire d’accord avec l’analyse. En effet le bilan de Roch est belle et bien très bien malgré le contexte sécuritaire qu’il a fait face.

  • Le 19 novembre 2020 à 20:18, par Sidpawalemde Sebgo En réponse à : Présidentielle de 2020 au Burkina : Pourquoi un second tour apparaît inéluctable ?

    Merci pour votre analyse raisonnée. c’est bon, en ces temps de campagne passionnée où chacun assène "sa" vérité avec agressivité et refus de la contradiction, de voir que tout le monde n’a pas perdu le Nord.

    Je partage les analyses sur le bilan mitigé du MPP et la meilleure implantation de l’opposition au Burkina. Mais je n’en partage hélas pas la conclusion qui serait qu’un second tour est inévitable.

    Effectivement, le paysage politique actuel du Burkina Faso est marqué par plusieurs partis ou mouvements politiques bien organisés et capables de faire échec à Roch Kaboré au premier tour de la présidentielle. Malheureusement, du haut de leur montage fortifiée qui leur assurait un avantage stratégique, l’armée de l’opposition a choisi de bombarder son adversaire avec des feuilles d’arbres au lieu de projectiles lourds, et de sortir de la forteresse pour aller combattre dans la plaine, perdant l’avantage. Cette image pour simplement dire que les choix stratégiques des thèmes de campagne faits par l’opposition leur ont enlevé une bonne part de leur avantage de départ.

    En passant en revue les écrits et les prises de paroles de l’opposition, on peut retenir que leurs principaux thèmes de campagne sont l’insécurité, la réconciliation nationale et la corruption, dans cet ordre

    Si l’insécurité est bien une des préoccupations majeures des Burkinabè, je ne comprends pas le choix fait par l’opposition de s’y attaquer de cette façon légère. En résumé, si on écoute certains ténors "ce régime n’arrive pas à vous protéger, moi je le ferai". Sauf que personne ne dit comment. Pire, on donne l’impression aux populations que "j’ai un secret pour nous délivrer des terroristes, mais je ne le donnerai que si vous m’élisez président" ou encore "on nous attaque parce que vous avez élu ces gens, chassez-les et les attaques s’arrêteront". Stupéfiant comme axe de communication...
    Le seul candidat qui propose quelque chose de concret pour la sécurité des Burkinabè propose de tout recommencer à zéro pour rebâtir une nouvelle architecture de défense avec de nouveaux acteurs, de nouveaux équipements et une nouvelle philosophie. Séduisant... Sauf qu’on se demande combien d’années de "grâce" les djihadistes nous donnerons pour avoir ce loisir ?

    Pour aborder un autre thème, on a ramené la réconciliation nationale au retour de Blaise Compaoré et, même si personne ne prononce le mot, à une amnistie générale. Visiblement, ceux qui ont fait ces choix ne mesurent pas le traumatisme subi par beaucoup toutes ces années et sont loin de comprendre les sentiments de révolte face à l’injustice des masses.

    Par contre, alors que la majorité des Burkinabè est durement éprouvé par les conséquences de la Covid-19, personne ne parle de plan de relance de l’activité économique, ou de comment continuer à vivre avec ce virus.
    Alors que la transition a sérieusement défriché le terrain en ce qui concerne les lois de moralisation de la vie publique et de la lutte contre la corruption, aucun opposant ne parle de la continuation de cette politique afin d’éradiquer cette corruption qu’ils dénoncent pourtant. Pire, certains parlent de tout balayer pour un "nouveau départ".
    En matière de projets, nombreux sont ceux qui annoncent des choses qui sont déjà en cours de réalisation, donnant l’impression d’être déconnectés des réalités du pays qu’ils veulent diriger

    Bref, les élections de 2020 représentent une opportunité de changer de gouvernance. Que le régime de Roch Kaboré ait mal géré ou bien géré, ce n’est pas le propos. Il est bon dans une démocratie de changer. Or, on doit bien admettre que non seulement la classe dirigeante actuelle est dans le sillage du pouvoir depuis plus de 30 ans, mais que les acteurs eux mêmes sont tout simplement arrivés à l’âge de la retraite.

    Hélas, avec l’offre peu alléchante que l’opposition nous sert pour cette élection, on doit s’attendre à ce que le président actuel soit ré-élu dans un fauteuil et dès le premier tour. Pas parce que son bilan est inattaquable, mais parce que ses adversaires ont mal ficelé leur stratégie de campagne, surtout dans le discours.
    Un homme ne convainc pas une femme mariée de quitter son époux en énonçant ses défauts. Elle vit avec lui, elle connait lesdits défauts, et peut être même avant de l’épouser. Ce qui peut marcher c’est que l’autre homme la séduise en montrant ses qualités à lui.

    E conclusion donc, oui le bilan de Roch Kaboré est discutable, fait de réussites et d’échecs, mais l’opposition actuelle ne convainc pas de pouvoir faire mieux ni par leur personnalité, ni par leur discours.

    Alors second tour ou pas ? Vous dites "second tour", moi je dis "premier tour". Rendez vous le 24 Novembre pour savoir qui avait raison ?

    • Le 20 novembre 2020 à 16:19, par Omar En réponse à : Présidentielle de 2020 au Burkina : Pourquoi un second tour apparaît inéluctable ?

      Je partage votre analyse qui fait un rappel interessant sur ces points que nombreux ici oublient. Par exemple, au debut de la pandémie, Roch a institué un couvre-feu que beaucoup ont décrié. Pourtant le résultat est clair. Et aujourd’hui, les pays occidentaux sont en train d’utiliser cette solution du couvre feu. Inimaginable il ya à peine un an qu’on ait un couvre feu à Paris ou à Los Angeles. Pourtant...

    • Le 21 novembre 2020 à 06:07, par Hess En réponse à : Présidentielle de 2020 au Burkina : Pourquoi un second tour apparaît inéluctable ?

      Voici qui mérite d’être qualifié d’analyse. Bravo.
      On dirait que la campagne a plutôt desservi les opposants qui semblaient avoir du vent dans les voiles il y à peine 3 mois.

  • Le 19 novembre 2020 à 20:38, par YAAM SOBA En réponse à : Présidentielle de 2020 au Burkina : Pourquoi un second tour apparaît inéluctable ?

    On n’a pas besoin d’être un analyste politique pour savoir qu’il y aura un second tour. C’est tellement évident !

  • Le 19 novembre 2020 à 20:39, par Kabouli En réponse à : Présidentielle de 2020 au Burkina : Pourquoi un second tour apparaît inéluctable ?

    Article digne d’ intérêt, bonne analyse Sana Sigui, le coup KO est impossible.
    En 2015 le président Kaboré a simplement profité du contexte socio-économique politique fragile du Burkina pour se hisser au pouvoir. On peut dire aujourd’hui " que c’ est maintenant ya élections " ! 2015 C’ était amusement.!
    Les adversaires sont de taille : UPC, CDP, KDO, ADF... donc le 2e tour est une certitude. C’ est pourquoi le pouvoir en place est dérouté et distribue des billets de banque comme des arachides partout. Mais Helas le bilan accablant de Président Roch constitue une grande faiblesse. Les populations ont besoin de sécurité et de quiétude. Donc elles voteront pour un candidat soucieux de l’ intérêt national .car Roch Kaboré travaille pour son entourage.

  • Le 20 novembre 2020 à 01:51, par Bob En réponse à : Présidentielle de 2020 au Burkina : Pourquoi un second tour apparaît inéluctable ?

    Sidpawalemde Sebgo, je suis tout à fait d’accord avec votre analyse. Le coup KO est sûr. Non seulement les thèmes de l’opposition joueront contre eux, mais aussi le travail de terrain des partis de la majorité. En réalité il n’y avait et il n’y a qu’un seul vrai baobab parmi les 3 pretendus favoris.

  • Le 20 novembre 2020 à 08:16, par Nigérian En réponse à : Présidentielle de 2020 au Burkina : Pourquoi un second tour apparaît inéluctable ?

    Félicitation Mr Sigui pour cette analyse claire et pertinente. Chapeau et bon vent

  • Le 20 novembre 2020 à 09:15, par Séraphin Pierre En réponse à : Présidentielle de 2020 au Burkina : Pourquoi un second tour apparaît inéluctable ?

    Vous avez parfaitement raison.

    Ci-après les résultats vus en avance par une vision divine pour vous :
    Résultats du 1er tour :
    - MPP : Environ 43%
    - UPC : Environ 29 %
    - CD P : Environ 13%
    - Autres : 15 %

    Résultats du second tour
    - UPC : Environ 51,3 %
    - MPP : Environ 48,7%

    PRESIDENT ELU : Dr Zéphirin DIABRE
    Chef de File de l’Opposition : M. Rock Marc Christian KABORE

  • Le 20 novembre 2020 à 10:04, par Sage En réponse à : Présidentielle de 2020 au Burkina : Pourquoi un second tour apparaît inéluctable ?

    J’ai vraiment aimé votre analyse. Elle est raisonnée et reflète la réalité sur les forces et les faiblesses des forces en place. A moins qu’il ait une fraude électorale massive, le MPP ne peut pas gagner au premier tour des élections. Une fraude aussi n’est pas bonne pour la bonne marche du pays au regard de ce qui s’est passé au Mali. Laissons la démocratie grandir dans notre pays pour la paix, la réconciliation, et un nouveau souffle de vie et d’union pour l’émergence de ce pays.

  • Le 20 novembre 2020 à 16:05, par Alvin En réponse à : Présidentielle de 2020 au Burkina : Pourquoi un second tour apparaît inéluctable ?

    Merci, Monsieur SANA ! Belle analyse, ceux qui rêvent debout d’un probable coup KO, vont se réveiller dans la douleur !!!

  • Le 20 novembre 2020 à 17:03, par Pater BAKOU En réponse à : Présidentielle de 2020 au Burkina : Pourquoi un second tour apparaît inéluctable ?

    M. SIGUI vous avez, seulement il y a un paramètre important que vous avez passé sous silence : comptez le nombre de candidat satellite savamment orchestrés par le parti au pouvoir dans le seul but d’émietter les voix de l’opposition. En clair même s’il y a un second tour, ils sont nombreux ses soi-disant opposant qui vont se rallier au MPP

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