Saisi pour l’affaire de « petit plaisantin » qui s’octroie le « pouvoir » et autoproclamme un « gouvernement » ; leur verdict se passe de commentaire.

Sorti chez ETK production ; l’opus de la « Cour suprême » comporte 6 titres dont 3 remix. L’album est disponible en K7 et CD depuis le 6 octobre. Par cet album la ‘Cour suprême » entend apporter sa contribution à l’éclosion et à l’épanouissement de la musique burkinabè. L’initiateur du groupe est le promoteur de spectacle King Ciriaque qui n’est pas un novice dans le show biz. Le phénomène « tàkiborose » ayant été adopté par les mélomanes la « Cour suprême » s’en est également fait sienne tout en y apportant sa touche. C’est ainsi qu’ils ont introduit le « To djakala » pour faire un coucou à leurs sœurs, l’autre moitié du ciel.
Le quarté trouve qu’il n’est pas en marge des changements intervenus dans le monde judiciaire : « Nous sommes dans un domaine musical. Il fallait trouver quelque chose qui rimait bien. Cour de cassation ; Conseil constitutionnel ; Cour des comptes ou conseil d’Etat ; c’est réel mais sonne mal musicalement parlant. Et puis les gens savent que c’est la Cour suprême qui a été subdivisée en quatre juridiction. En plus, le public a compris et notre message a passé », explique le président de la « Cour suprême » King Ciriaque. La « Cour suprême » est constituée de juristes soucieux des attentes des mélomanes. Ainsi elle entend occuper sa place et jouer pleinement son rôle. « Au lieu d’inviter les gens au travail, aider à trouver les solutions qui minent notre société, ,on leur dit de faire le malin. Dites-moi quelqu’un qui souffre du choléra, ou qui a faim peut-il faire le malin ? » s’indigne Domess Ces groupuscules de plaisantins nous croiseront sur leur chemin.

C’est la « Cour suprême » qui valide les candidatures des élus, vérifie la régularité du scrutin et installe les dignitaires dans leur poste respectif après l’enquête de moralité. « Comme le « Gouvernement » et le « Pouvoir » se sont tous autoproclamés dans l’illégalité, la sanction est vite tombée, leur pouvoir est borokoto et le « Gouvernement » dissous, explique DJ Mompao, le procureur de la « Cour suprême ». « Nous délibérons en toute impartialité. Nos relations avec les autres ne sont pas des plus confraternelles. Souvent on se voit et on ne se salut pas. Tellement l’affaire est grave. Mais que voulez-vous ? La « Cour suprême » « c’est le peuple » poursuit, le procureur. Le président de la « Cour suprême », King Ciriaque appelle à l’union de tous les acteurs du show biz national pour que “main dans la main nous portons haut le flambeau de la musique burkinabè.” Rendez-vous est pris pour la dédicace de l’album dans les jours à venir.

Joël ZOUNDI (Stagiaire)
Sidwaya