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Campagne présidentielle 2020 : Deux candidats glissent sur la planche de la sécurité

Publié le mardi 17 novembre 2020 à 22h50min

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Campagne présidentielle 2020 : Deux candidats glissent sur la planche de la sécurité

Par cinq fois au moins, durant cette campagne, la triste actualité d’un pays en guerre est venue se rappeler à nos politiques.

Le meurtre du chauffeur d’un député MPP en campagne à Essakane, sur la route Dori-Gorom Gorom, et les braqueurs sont partis avec le véhicule.

Le 2 novembre 2020, huit villageois sont abattus froidement dans la commune de Madouji près d’Arbinda dans le Soum, les assaillants ont emporté le bétail et les motos.

Le lendemain à Konna, dans la Boucle du Mouhoun, les assaillants incendient les récoltes et les biens de la population.

L’armée a annoncé toujours le 2 novembre la mort d’un volontaire de défense de la patrie dans la localité de Tokabangou lors d’une attaque terroriste.

La toute dernière est l’embuscade tendue à un groupe de militaires en déplacement sur l’axe Tin Akoff Beldiabé qui a fait 14 morts et plusieurs blessés le 11 novembre. Cette attaque a suscité des émois chez les candidats (Roch Kaboré, Zéphirin Diabré, Tahirou Barry, Eddie Komboïgo …) avec deux jours de deuil décrétés (non officiel) et la suspension de toute activité de campagne. Cette gravité et le respect des morts, ainsi manifesté a manqué lors des meetings en parlant de la sécurité.

Avant ce drame, les choses se faisaient comme d’habitude et nos candidats traitaient la question sécuritaire comme ils le font pour beaucoup de questions avec peu de sérieux et de compétence. La preuve, le peuple se moque de ses dirigeants qui ne comprennent pas swahili et n’en savent que ce qu’ils ont appris des dessins animés de Disney et ils trouvent amusants de se renvoyer des mots par meeting. C’est pitoyable, et ce qui l’est davantage c’est qu’ils ont traité la question sécuritaire sur le même registre !

Dans une campagne électorale, il n’y a pas de sujets tabous ; c’est même le lieu de tout dire et de parler clairement. La campagne est le moment de la parole, de l’expression, du dévoilement de la pensée politique, économique du parti, de son idéologie, de son programme et des activités qu’il compte mener une fois élu. Aussi, on ne peut pas reprocher à un parti, un candidat, son opinion. Ce texte en tout cas ne le fait pas. Mais que cette opinion soit marquée d’insuffisances et d’erreurs d’appréciation, c’est normal de les signaler. Que cette opinion ne soit pas sur des questions dramatiques, marquées par la rigueur nécessaire, est une faute.

Une communication non maîtrisée

Si l’on observe la campagne, on ne peut pas dire que nos politiques sont accompagnés par des professionnels de la communication. Même s’il y a un usage de différents médias comme les affiches, les publicités télévisuelles et radiophoniques, les meetings ne semblent pas être pensés pour donner un message précis selon les lieux. Il nous semble que l’improvisation y tient une place non négligeable. Le meeting n’est pas le cadre le plus adapté pour exposer les questions complexes et tragiques comme la crise sécuritaire que nous vivons. En s’y collant dans leurs meetings, les candidats à la présidentielle du Congrès pour la démocratie et le progrès et celui du Mouvement du peuple pour le progrès ont fait la faute. Celle de traiter avec légèreté une question douloureuse et dramatique qui endeuille le pays depuis plus de cinq ans.

Eddie Komboïgo en challenger a voulu prendre le contrepied de ce que Roch Kaboré fait. Au lieu de la guerre, il propose la négociation avec les djihadistes. Une telle stratégie ne peut pas se développer au cours d’un meeting, par manque de temps. Pour négocier, il faut être deux. Il ne s’agit pas d’agiter son drapeau blanc et l’autre partie belligérante va courir venir s’asseoir pour discuter. Elle peut après cette manifestation de votre volonté de pactiser l’interpréter comme un signe de faiblesse et intensifier son action. Car la guerre est différente des autres activités, une fois engagée, si les belligérants veulent maintenant discuter, c’est le rapport de force qui fait loi. Celui qui s’estime en position de force ne peut pas écouter, accepter des propositions qui lui enlèvent ce qu’il a acquis par la force des armes.

Lâcher la proposition de négociation comme si c’était une baguette magique, qui emmènera la paix, c’est vendre du rêve. Toute négociation est une contractualisation d’un rapport de volontés, de forces. C’est un vrai moment du donner et du recevoir, et on y va en ayant des choses à donner contre ce que l’on veut, ce que l’on désire.

Si le candidat du CDP veut négocier, il faudrait qu’il identifie les groupes avec lesquels il veut négocier, car le pays se bat contre plusieurs groupes terroristes comme les multinationales du terrorisme : Al Qaeda au Maghreb islamique et l’État islamique au grand Sahara, ou encore les groupes terroristes locaux comme le Jamaat Nosrat al-Islam wal-Mouslimin (JNIM, GSIM, ou Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans, lié à Al-Qaïda ou encore Ansarul islam de Malam Dicko).

On peut estimer qu’il est normal de discuter avec les groupes nationaux parce que ce sont nos frères et que nous devons discuter des affaires de notre pays ensemble. Mais en va-t-il de même pour les groupes terroristes d’étrangers, qui ont tués nos femmes et enfants ainsi que nos frères ? Est-ce que d’ailleurs, ils seraient intéressés ces étrangers, si tant est que leur désir est de nous déposséder de nos terres et d’en faire ce qu’ils veulent ? Ces multinationales du terrorisme, s’en sont pris à nos faibles pays sahéliens pour montrer qu’ils sont forts après avoir été chassés d’Irak et de Syrie.

Après avoir identifié les potentiels partenaires à la négociation, qu’est-ce qu’il met sur la table de négociation ? De quoi va-t-on discuter, la recherche du dialogue doit avoir un sujet ou des questions à résoudre ? La complexité de la question sécuritaire au Sahel est que nos États ignorent l’objet du conflit. La multiplicité des groupes fait penser à de nombreuses causes possibles du conflit. Et les groupes ne communiquent pas assez clairement sur leurs désidératas.

Si on est prêt à négocier, c’est qu’on est prêt à partager, à concéder, à céder tout ou partie de ce que l’autre veut. Et envisager la négociation sans établir clairement les domaines du discutable et ce dont on ne peut pas parler, sur lesquels on ne transige pas, on ne négocie pas, expose à aller dans une impasse ou à aller se livrer au bon vouloir de la partie adverse. Va-t-il offrir une ou plusieurs des régions en proie au terrorisme aux djihadistes contre la paix ? Va-t-il accepter que le Burkina devienne un califat d’Al Qaeda ou de Daech ? Concernant notre vivre ensemble, que va-t-il abandonner ? La laïcité, la République, la tolérance religieuse qui est un label national qui caractérise toutes les religions … ?

Qu’est ce qui est négociable et qu’est ce qui ne l’est pas ? En laissant des zones d’ombre sur beaucoup d’aspect de sa proposition, cela instruit le procès en superficialité et en incompétence.

Un président même candidat à sa réélection ne devrait pas dire ça

Roch Marc Christian Kaboré a répondu avec la même légèreté à Eddie Komboïgo concernant son offre de négociation, en disant que s’il veut négocier c’est parce qu’il connait les groupes terroristes. Au début des attentats en 2016, les dirigeants du MPP ont à peu près mis l’insécurité sur le compte du pouvoir déchu qui s’en prenait à eux. Cet argument pouvait prospérer à cause de la proximité et des liaisons avec ces groupes dans le cadre des médiations du président Blaise Compaoré.

De fait, le Burkina a été épargné durant cette période suite à un accord sans aucun doute entre le médiateur et les groupes terroristes. Il est quand même inconcevable de s’en prendre à l’arbitre dans un match. Les groupes terroristes ne pouvaient tout de même pas s’attaquer à celui qui aidait à rapprocher les points de vue, l’intermédiaire entre eux et leurs ennemis. Après avoir été aux commandes, Roch Kaboré ne peut pas fuir ses responsabilités et dire que c’est la faute à ceux qui ont été avec les groupes terroristes. Ce qui n’est pas vrai dans le cas d’Eddie Komboïgo.

Mais cinq ans après, ne pas savoir que le problème est plus complexe et que, vu les drames qu’il a occasionnés, on ne peut pas le traiter sur le mode mineur des petites phrases au cours de meeting ! Roch Kaboré devrait comprendre que l’offre de négociation doit faire partie de son arsenal de guerre, car c’est un moyen d’approche et de connaissance de l’ennemi. Cela peut aider au renseignement, pendant qu’on négocie, la guerre ne s’arrête pas, la partie qui perdra de vue la défense de ses positions perdra la guerre et il n’y a plus de négociation ; il faudra signer l’armistice, la capitulation.

Dans cette question, il ne s’agit pas de la guerre ou de négociation, la vérité est plus complexe que ce choix binaire. Il est dommage que certains partis pêchent par manque de stratégies militaires et n’aient pas pris des conseils sur ces questions auprès de personnes éclairées. On ne veut pas dire que le candidat de l’UPC a la solution mais il a choisi d’en parler de manière sérieuse et responsable à travers un livre blanc.

Le futur président, quel qu’il soit, doit combler ses lacunes en matière militaire et recourir à tous nos experts du domaine. Nous avons assez perdu de fils du pays.

Sana Guy
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 17 novembre 2020 à 16:33, par Le Vogilent En réponse à : Campagne présidentielle 2020 : Deux candidats glissent sur la planche de la sécurité

    En général, nos candidats ont presque tous abordé la question securitaire comme s’ils étaient des « messieurs tout le monde ». J’ai bien apprécié les propositions du candidat de l’UPC qui consistent à, dans un premier temps, développer une puissance de feu et un dispositif de dissuasion tout en mettant en ne perdant pas de vue la nécessité d’aller au dialogue, mais pas à n’importe quelle condition. On y va lorsque l’équilibre des force est nettement en notre faveur et l’ennemi contraint de baisser les bras et de s’assoir à la table de négociation.
    Ne pensez pas que je supporte le candidat de l’UPC. Cela ne m’empêche pas d’exprimer mon soutien à l’approche que son parti propose concernant la question sécuritaire.

    • Le 18 novembre 2020 à 16:23, par Ilboudo En réponse à : Campagne présidentielle 2020 : Deux candidats glissent sur la planche de la sécurité

      En réalité, la sécurité nationale est une thématique qui devrait rassembler tous dans la même réflexion et la même action de défense du territoire.
      Devant la question nationale, les filles et fils du pays doivent présenter une unité. Bourgeois et prolétaires, musulmans, chrétiens et animistes, individus et communautés quelque soit l’origine sociale, géographique ou ethnique doivent se battre ensemble pour préserver l’intégrité de leur pays...

  • Le 17 novembre 2020 à 17:27, par POUR LA VERITE En réponse à : Campagne présidentielle 2020 : Deux candidats glissent sur la planche de la sécurité

    Très bonne analyse M. SANA

    Il faudrait que nos futurs gouvernants fassent table rase sur les divergences politiques et donnent l’occasion à chaque expert AVISE du domaine pour apporter un appui afin de trouver une solution définitive à cette question du terrorisme.

    A bas le terrorisme !

    DIEU BÉNISSE LE BURKINA FASO !!!

  • Le 17 novembre 2020 à 18:31, par BANAO En réponse à : Campagne présidentielle 2020 : Deux candidats glissent sur la planche de la sécurité

    Félicitation M. SANA pour ce cet article très intéressant

  • Le 17 novembre 2020 à 19:25, par Ka En réponse à : Campagne présidentielle 2020 : Deux candidats glissent sur la planche de la sécurité

    Ces candidats qui insistent que maintenant pour négocier avec les terroristes déguisés par nos propres frères et enfant, sont de la vieille école. Mais je pense que la désespérance est générale dans leurs camps, et les mots ne suffisent plus pour rassurer le Peuple. L’école Politique qui enseignait les ruses et les achats consciences est périmée au Burkina Ceux qui l’ont fréquenté dans le temps, ont fermé les classes, et s’aventure dans une politique plus réaliste afin de se faire comprendre par le peuple. Mais retourner en arrière comme quitter l’Université pour s’assoir encore dans les bancs du CP1 est ridicule.

    L’stratégie opté pour la négociation avec nos propres frères déguisés en terroristes, c’est une vielle leçon, car on sait que lorsque l’ancien locataire de Kossyam veut atteindre des objectifs répondant à ses seuls intérêts, il sait comment s’y prendre, avec pour exemples promettre de résoudre un problème sans réponse : Et dès que l’objectif est atteint, l’étape suivante est le blocage du processus, et le refus du dialogue républicain. C’est l’école de la politique d’autruche durant des ansées administré a des nouveaux venus qui se prennent des politiciens de haut niveau. Cette politique d’autruche a conduit au soulèvement populaire du 31 Octobre 2014 qui a été si brutale, violente et surprenante à Ouagadougou pour ceux qui ont voulu les assassiné l’article 37 pour s’éterniser au pouvoir.

    Peuple Burkinabé, le terrorisme déguisé que subit le Burkina est devenu un culte, une religion, pour le combattre, il faut l’anéantir par la base, et par tous les moyens en changeant totalement les mentalités de celles ou ceux qui y sont adhéré.
    Comment pouvons-nous négocier avec des individus malades dans leurs têtes ? Et qui cherchent des prétextes pour évacuer leur violence personnelle, même leur propre suicide ou même tuent leur propre famille ? Il est temps que nous nous posions des questions : Pourquoi la France persiste et signe à en finir avec ses punaises sans négociation ? En laissant les laissant le danger est partout, pas seulement au Sahel, mais aussi en Europe.

    En voyant ou vont ces punaises, ce n’est plus une négociation qu’il faut, mais plutôt une réponse planétaire qu’il faut, avec une puissante armée avec des moyens. Il faut que toutes les forces coalisées se regroupent en une seule comme ce fut le cas contre les Nazis. Si nous en sommes là, c’est que l’indolence de la Communauté internationale a permis aux Djihadistes de renforcer leur position et de s’étendre. Je me suis toujours posé la question pourquoi la chasse contre les terroristes et les rebelles par SERVAL au Mali s’était arrêtée sans les poursuivre jusqu’à dans leur dernier retranchement. Il fallait une bonne coordination de tous. Pendant que la France et la CEDEAO les traquaient au Nord du Mali vers le désert, l’Algérie devrait les traquer vers le Sud pour les anéantir. Les terroristes ont profité du laxisme des Etats et de leurs dirigeants pour prendre des ailes.

    Pour l’historique des attaques des terroristes au Burkina, ’’’’’pourquoi c’est depuis seulement le coup d’état manqué ? Si on analyse, 98% des attaques ne rentrent pas dans le compte des djihadistes qui revendiquent très souvent leurs actes ignobles ! Oui celui qui dit qu’il peut négocier avec ces punaises on peut aussi se poser des questions.’’’’’ Ces attaques, qui ne regardent que moi, soit à nos frontières ou à l’intérieur du pays, sont téléguidées pour déstabiliser le pouvoir en utilisant le rôle des vrais Djihadistes pour berner le peuple Burkinabé. Alors suivez mon regard !

  • Le 17 novembre 2020 à 20:56, par Sidpawalemde Sebgo En réponse à : Campagne présidentielle 2020 : Deux candidats glissent sur la planche de la sécurité

    Belle analyse bien écrite ! J’adhère à la plus grande partie de votre écrit sauf sur un point : Le "livre Blanc" de Zéphirin Diabré et de l’UPC ne change pas des déclarations légères des autres candidats.

    Si les trois quarts du "Livre Blanc" sont consacrés à dire à quel point Roch Kaboré et son régime ont mal géré la sécurité (ce en quoi je serais assez d’accord avec eux), le reste contient un ensemble de propositions certes innovantes, courageuses et souhaitables, mais hélas marqués par le sceaux de l’irréalisme.

    1°) Le document propose la création de plus de cent (100 !) nouvelles structures, organismes, comités et assemblées. Norbert Zongo disait, citant quelqu’un, que si on veut enterrer un problème, il suffit de créer un comité consacré. Or, ce sont entre autres les lourdeurs du système hérité de 27 ans de liquidation de notre armée et d’empilement de procédures et structures "tube-digestivistes" qui ont fait que l’actuel régime a mis 5 ans à réagir !

    2°) La question du financement des "solutions" de Zéphirin Diabré n’a pas été abordé. Or, c’est entre autres parce que nous n’avons pas les moyens qu’équiper l’armée comme il se doit prend du temps. Et je ne parle pas de l’impact budgétaire de la "motivation des troupes" et des milliers de membres des nombreux "comités" et "agences" qui doivent être créés dans le projet de l’UPC.

    3°) Le "timing" des solutions pour "sauver le faso" n’est absolument pas évoqué. Le TEMPS semble avoir été occulté dans ce bel édifice. Le candidat semble oublier qu’il dispose, s’il est élu, de 5 ans ou au maximum de 10 pour réaliser son programme.
    En mettant même de côté les réticences d’une partie des élus et de la population (rappelez-vous de la révolution !) à la mise en œuvre de certaines mesures, il faut savoir que :

    * Pour acheter des armes sur le marché international légalement, il y a des (longues) procédures, sans compter le temps de former les hommes sur ce matériel.

    * On ne forme pas un soldat ou un officier en deux jours.

    * On ne redécoupe pas le territoire national, en l’équipant en infrastructures, fonctionnaires et FDS en deux mois !

    * On ne triple pas le budget de l’état en un mois en sautant l’assemblée et on ne lève pas des impôts énormes séance tenante sur une population majoritairement pauvre.

    Tout cela demande de la progressivité, donc du TEMPS !!! Au final donc, même s’il est élu et arrive à lancer son programme, il risque de se retrouver comme Roch Kaboré en fin de mandat en ayant juste ébauché son nouveau système de défense.
    Je ne sais pas si "Roch Kaboré Diesel" a accumulé assez de bases pour faire mieux s’il a un second mandat. Mais pour ceux qui veulent un "nouveau départ" alors que les terroristes nous frappent chaque jour, est-ce réaliste ? Pouvons-nous attendre ???

    • Le 18 novembre 2020 à 09:51, par Vérité Indiscutable En réponse à : Campagne présidentielle 2020 : Deux candidats glissent sur la planche de la sécurité

      Il n’y a que les médiocres qui n’osent pas envisager de grands chantiers. Et le Président est élu pour 5 ans et non pas pour deux mois, trois mois ou un an comme vous le dites.
      Ce n’est pas non plus le fait que votre président "diesel" (qui n’est pas au front) ait affronté les terroristes en 5 ans qu’il est habilité à poursuivre la lutte ; s’il était bon dans le domaine, on aurait fait des progrès.
      Au-delà de l’apparente cohérence, on voit bien de la propagande politicienne. Et je crois pour ma part, rien que par le sérieux qu’on voit dans le programme de Zéphyrin, qu’il est l’unique solution capable de gérer convenablement ce pays et pour le moment.
      Zéphyrin est donc le meilleur choix possible.

      • Le 18 novembre 2020 à 16:44, par Le Vigilent En réponse à : Campagne présidentielle 2020 : Deux candidats glissent sur la planche de la sécurité

        Mon cher @Verite indiscutable, vous avez raison de dire qu’il n’y a que les médiocres qui n’osent pas envisager de grandes choses. Mais retenez aussi que selon le regretté Black do aman, « la théorie est facile, mais la pratique est difficile ». N’allez pas penser par là que je suis contre le fait que des personnes exceptionnelles puissent oser de grandes choses. Savez-vous que mon plus grand souhait est de voir toutes les 13 capitales régionales de notre pays reliées par un réseau moderne de chemin de fer ? C’est sûrement un rêve qui deviendra un jour une réalité, mais cela demandera un certain temps. Rien que les études demanderont au bas mot 5 à 10 ans, sinon plus.
        Je suis de ceux qui trouvent que la proposition de Zephirin Diabre pour éradiquer le terrorisme au Burkina est géniale et cohérente. Mais cela ne m’empêche pas de partager l’avis de @sidpawalemde vérités selon lequel ce n’est pas en l’espace d’un mandat de 5 ans que cette vision pourra être mise en œuvre, dans toutes ses composantes, et produire les résultats escomptés. A moins que les principaux éléments de la stratégie aient été déjà réalisés ou à un stade avancé. Dans ce cas, il serait plus honnête de dire qu’il s’agit d’un plan du pouvoir actuel que l’on veillera à la mise en œuvre diligente avec peut-être quelques réaménagements. Mais il ne serait pas juste de dire que rien n’a jamais été entrepris dans ce sens et que cela est exclusivement un produit du génie créateur de Zephirin Diabre.

    • Le 18 novembre 2020 à 15:59, par Vérité En réponse à : Campagne présidentielle 2020 : Deux candidats glissent sur la planche de la sécurité

      Comment nous convaincre qu’il n’y a pas d’argent quand un ministre de la défense se construit un bunker en l’espace de 2 ans. Comment nous convaincre si vos ministres gettent des billets de banque aux artistes comme on gette l os a un chien. D’où vient tout cet argent que vous mettez dans les campagnes. Il t’a 20 millions de Burkinabe si un a failli à protéger ce pays qu’un autre prenne la main. En 5 ans ce parti a dépensé plus que au temps de cdp. Ne forcez pas et ne nous plongez pas dans une crise poste électorale

  • Le 17 novembre 2020 à 20:57, par Adakalan En réponse à : Campagne présidentielle 2020 : Deux candidats glissent sur la planche de la sécurité

    Les gens ont face à eux un peuple qui oubli très vite. Sinon , on se connaît tous dans pays la. Tous ces gens qui parlent de la sécurité avec légèreté oubli les meurtressure de ceux qui ont perdu les parents très proche. C’est pas maintenant que l’insecureté à commencer. Je trouve malsain que des gens utilisent comme le filon pour filer à kossiam.
    Je me demande bien à qui profite ce jeux politique.?
    De mon point les choses se passent très mal. Dans tous les cas des gens ont conduit le pays dans d’autres formes d’insécurité pendant 27 ans. Je suis loin de défendre le bilan macabre des prolongateurs des 27 ans. C’est triste mais c’est le peuple réel qui vote. Comment on va faire ?

  • Le 18 novembre 2020 à 21:10, par Le Pacifiste En réponse à : Campagne présidentielle 2020 : Deux candidats glissent sur la planche de la sécurité

    Non mr. On ne peut pas tout dire pendant la campagne électorale. c’est faux .il y a un code de bonne conduite.si vous dites cela vous allez voir des candidats boxer d’autres en dessous du ceinturon

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