Après la première édition du Salon international du tourisme et de l’hôtellerie de Ouagadougou, tenue du 30 septembre au 3 octobre 2004 à la Maison du peuple, sous le thème : « Tourisme et intégration régionale », les initiateurs du SITHO ont décidé cette année, pour la deuxième édition, de s’engager sur la voie de sa pérennisation. Ainsi, le thème qui est retenu pour la présente édition est : « Développement et qualité des services touristiques ».

Comme pour coller à l’esprit du thème, les choses ont commencé à l’heure. On eût dit qu’on était convoqué pour un voyage touristique, et l’heure c’est l’heure, comme qui dirait. 10 heures. Les officiels arrivent : le ministre de la Culture, des Arts et du Tourisme du Burkina, avec lui son homologue de Côte d’Ivoire, le ministre de l’Information, ceux de l’Environnement et du Cadre de vie, du Commerce, celui chargé des Relations avec le Parlement, quelques parlementaires, le président du Conseil supérieur de la communication, avec ses hôtes du Bénin, du Niger, de la Côte d’Ivoire, de la République démocratique du Congo, présent à Ouagadougou dans le cadre du séminaire sur « Médias et élection en Afrique ».

Ils prennent place et la cérémonie d’ouverture du Salon est marquée par deux allocutions, celle de bienvenue du président du comité d’organisation, M. Isidore Nabaloum, et le discours d’ouverture du ministre de l’Information, M. Joseph Kahoun. Le comité d’organisation s’est attaché les services de Ben Son Diakité, de RFI, comme maître de cérémonie.

Dans son mot de bienvenue, M. Nabaloum a d’emblée assuré que son équipe n’a ménagé aucun effort et n’en ménagera aucun afin de donner au SITHO ses lettres de noblesse. L’organisation de cette deuxième édition, a-t-il dit, est un défi que le ministre de la Culture, des Arts et du Tourisme leur a demandé de relever dans la discrétion, avec rigueur et méthode.

S’adressant aux professionnels du tourisme et de l’hôtellerie, le président du comité d’organisation du Salon a souligné que cette deuxième édition leur offre une excellente occasion pour commercialiser leurs produits et discuter de l’évolution de ses activités.

Il les a invités, pour terminer, à faire du tourisme et de l’hôtellerie une activité prépondérante dans l’économie de nos pays. Prennent part à ce salon international de tourisme et de l’hôtellerie de Ouagadougou, des professionnels de la chose touristique et hôtelière du Bénin, du Ghana, du Mali, du Niger, du Togo et de la Côte d’Ivoire.

C’est le ministre de l’Information qui a prononcé le discours d’ouverture du SITHO. Pour lui, la deuxième édition du Salon est un cadre d’échanges entre professionnels du secteur et de promotion du tourisme sous-régional. La présence de tours-opérateurs occidentaux programmant habituellement la destination Afrique et les Caraïbes est une innovation.

Et le ministre de l’Information d’espérer que cette présence à ce SITHO contribuera à véhiculer une image plus positive de l’Afrique et à donner une plus grande visibilité à cette manifestation. Il a salué également la présence des pays voisins à cette deuxième édition, avec une mention spéciale au ministre ivoirien chargé du Tourisme, M. Marcel Amon Tanon.

Première manifestation de rassemblement, en Afrique de l’Ouest, des tours-opérateurs européens et des structures de gestion des destinations touristiques des pays de la sous- région, le SITHO a pour objectif de mettre en évidence les potentialités touristiques du Burkina Faso et des pays participants.

Il offre ainsi aux professionnels du tourisme un cadre d’échanges et de promotion de leurs produits, développe chez les acteurs un véritable changement de comportement afin de professionnaliser davantage l’activité pour mieux la rentabiliser.

Les chiffres sont assez éloquents à ce propos : le tourisme, note-t-on, se positionne de nos jours comme la plus grande entreprise de prestation de services et d’échanges internationaux dans le monde ; les flux touristiques dans le monde ont donné pour l’année 2000, 637 millions d’arrivées pour une recette évaluée à plus de 476 milliards de dollars.

Dans la même période, le secteur du tourisme a généré plus de 212 millions d’emplois. Selon les estimations de l’Organisation mondiale du tourisme (OMT), l’Afrique subsaharienne bénéficiera des principales tendances qui favorisent la croissance mondiale du tourisme international.

Pour cette deuxième édition du SITHO, qui a débuté le 6 octobre dernier et qui prend fin le 9, la qualité des services touristiques est au centre des débats, sur fond d’exposition des produits touristiques et des métiers connexes, et de mini- foire commerciale et de gastronomie africaine.

Agnan Kayorgo

Observateur Paalga