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Vivre-ensemble au Burkina Faso : L’Association pour la tolérance religieuse et le dialogue interreligieux réfléchit à la contribution des personnes âgées

Publié le lundi 19 octobre 2020 à 23h05min

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Vivre-ensemble au Burkina Faso : L’Association pour la tolérance religieuse et le dialogue interreligieux réfléchit à la contribution des personnes âgées

Le Burkina Faso a mal à son vivre-ensemble. Convaincus que les personnes âgées peuvent jouer un rôle dans la résolution de ce problème, les responsables de l’Association pour la tolérance religieuse et le dialogue interreligieux (ATR/DI) ont organisé ce lundi 19 octobre 2020 à Ouagadougou, une conférence publique sur la question.

La cohésion sociale connait, depuis quelques années, un effritement au Burkina Faso. Cet effritement s’explique en partie par une crise générationnelle, un manque de repère pour les jeunes et aussi les attaques terroristes que le pays vit depuis 2016. Conscients que les anciens peuvent jouer un rôle pour le retour à un meilleur vivre-ensemble, les responsables de l’ATR-DI ont choisi de dédier la commémoration de la Journée internationale des personnes âgées à leur contribution pour un retour à la cohésion au Burkina Faso.

Issaka Sourwèma, président de l’ATR-DI

« Les Nations unies ont institué cette journée en 1991 pour célébrer les personnes âgées. Aujourd’hui, nous avons décidé d’accompagner les Nations unies et le gouvernement qui naturellement, a aussi organisé des activités dans ce sens. L’objectif est de renforcer ou de construire des passerelles entre les personnes âgées d’une part et les adultes, les jeunes, les adolescents et les enfants d’autre part. Parce qu’en réalité, tant qu’on ne construit pas ces genres de passerelles, la transmission des valeurs va se ressentir. On reproche souvent aux jeunes d’être inciviques. Mais il faut parfois se poser la question de savoir ce que nous avons fait pour éviter que les jeunes soient dans cette situation », a indiqué Issaka Sourwèma, président de l’ATR-DI.

L’importance des personnes du troisième âge dans nos sociétés, selon le président de l’ATR-DI, n’est plus à démontrer. D’où la nécessité de leur donner la reconnaissance pour ce qu’elles ont fait pour le pays et les jeunes. « Notre association a estimé qu’il était important d’organiser cette activité. Car c’est parce qu’il y a des personnes âgées que nous sommes présents aujourd’hui. Un adage dit que le pain de singe a beau être petit, c’est lui qui a donné naissance au géant baobab. C’est grâce aux personnes âgées que nous sommes ce que nous sommes aujourd’hui », a ajouté Issaka Sourwèma, par ailleurs, Naba Boalga de Dawelgué, un village situé dans la commune de Saponé.

Vu des participants à la conférence sur la contribution des personnes âgées à un meilleur vivre-ensemble au Burkina Faso

La journée est marquée par deux communications animées par Dr Mahamoudou Ouédraogo, ancien ministre de la Culture et actuellement directeur d’institut à l’Université Aube nouvelle et Yefalo Boro, secrétaire aux relations extérieures de l’ATR-DI. Ces conférenciers vont aborder la question du rapport qui existe entre la transmission des valeurs cardinales aux jeunes et la nécessité de considérer les personnes âgées pour leur sagesse. Mme Boro va développer le thème : « vieillir au féminin ».

Jacques Théodore Balima
Lefaso.net

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