Protection des ressources naturelles : Des journalistes s’imprègnent de l’approche APACLEFASO.NET
vendredi 2 octobre 2020.Un atelier de formation sur l’approche APAC dans la gestion des ressources naturelles a réuni des journalistes, le jeudi 1er octobre 2020, à Ouagadougou. C’est une initiative conjointe de l’association NatuDev et l’association nationale des Aires et territoires du patrimoine autochtone et communautaire (APAC) du Burkina Faso. La cérémonie d’ouverture a été présidée par le directeur national de l’Office des aires protégées, le Colonel Benoît Douamba, en présence des représentants des communautés villageoises. Ils sont au total une quarantaine de journalistes à avoir pris part à cet atelier de formation dont l’objectif général était de contribuer à la promotion de l’approche APAC au Burkina Faso en vue de soutenir les communautés villageoises dans leurs efforts de sauvegarde des sites naturels d’intérêt communautaire. Pour ce faire, les journalistes ont été outillés sur la notion « APAC » et les enjeux y relatifs. Selon le président de l’association NatuDev, Alexis Kaboré, l’acronyme APAC renvoie aux aires et territoires du patrimoine autochtone et communautaire. « C’est une notion qui est nouvelle parce qu’au niveau international, elle date de 2010. Au Burkina Faso, elle est expérimentée depuis 2017 », a-t-il indiqué. Dans sa composition, les APAC regroupent des aires naturelles conservées par les communautés à la base.
« Actuellement, il n’y a pas de village qui n’a pas une aire de pâture. C’est la communauté qui gouverne. Il y a des aires de repos du bétail. Nous regroupons cette notion dans la catégorie espaces pastoraux communautaires. Il y a aussi le grand lot des forêts villageoises. Ça c’est des communautés qui délimitent des forêts pour conserver les ressources forestières. Outre cela, il y a les points d’eau sacrés, notamment les mares sacrées, les rivières sacrées, les collines sacrées ainsi que les bois sacrés. A cela s’ajoutent les zovic. C’est une abréviation reconnue par la loi qu’on appelle zones villageoises d’intérêt cynégétique. On retrouve les zovic dans les régions de l’Est, du Centre-Ouest et du Centre-Sud où des communautés ont délimité des espaces naturels pour conserver les animaux sauvages pour perpétuer leurs pratiques traditionnelles de chance ; avoir de la viande sauvage et d’autres produits forestiers comme le karité et le beurre », a résumé M. Kaboré.
Les APAC ont un effet positif sur la qualité de vie de ces communautés gardiennes
En dépit de leur importance, ces APAC sont confrontées à des difficultés au nombre desquelles, les gros chantiers et activités minières ; la croissance démographique et l’agriculture de rente. Et enfin, la non reconnaissance légale de la gouvernance communautaire des aires de conservation de la nature. Cette situation exige une synergie d’action visant la promotion et la conservation de celles-ci au Burkina Faso.
Le directeur national de l’Office des aires protégées, le Colonel Benoît Douamba, a embauché la même trompette : « Nous savons que vous n’êtes pas des forestiers mais je pense que vous pouvez mieux faire que les forestiers. Parce que si les gens sont convaincus qu’il faut préserver les ressources naturelles, je pense que les forestiers n’auront plus besoin de réprimer les délinquants parce qu’ils ont fait ça pour ça ». Aïssata Laure G. Sidibé |