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Cinéma : "La mayonnaise africaine" à l’écran

mardi 20 septembre 2005.

 
Les acteurs du films

La grande première du long métrage "La mayonnaise africaine" d’une nouvelle réalisatrice, Adjara Dembélé, aura lieu ce mercredi 21 septembre au Ciné Neerwaya. Actrice, assistante de production, scénariste, elle nous fera voir sa première œuvre de fiction.

L’inédit de "La mayonnaise africaine" est qu’il découle d’une série télévisuelle créée par le réalisateur suisso-burkinabè, Patrick Martinet, condensée puis réalisée dans un second temps par Adjara Dembélé. C’est un remake dans le jargon anglo-saxon. Adjara vient allonger le rang de ceux qu’on nomme "amateurs" et qui sont entrain d’engendrer une nouvelle race de réalisateurs au Burkina Faso grâce à la révolution de la vidéo numérique.

Elle s’est formée sur le tas, comme on le dit, mais certainement cette formation est des plus serrées et des plus pratiques. Elle a participé à tous les stades, de la conception à la finalisation des œuvres de Patrick Martinet dont elle est l’épouse. Son premier court métrage, réalisé en solo, est "Sida : je suis séroangoissée", réalisé en 2002, sélectionné au FESPACO 2003 et au Festival du film africain de Tokyo (Japon). Elle prend plus confiance en elle-même. Le feuilleton "La mayonnaise africaine" lui laisse entrevoir la possibilité d’un long métrage.

La trame et la production

"La mayonnaise africaine" sur leur fond humoristique propre aux séries antérieures du duo Martinet, traite de la polygamie. L’histoire est pimentée d’une histoire policière rocambolesque.

Il s’agit d’un notaire réputé qui a déjà deux épouses et en courtise une troisième. Pour faire face à leurs exigences, il se lance dans l’import-export et aura affaire à un trafiquant de drogue. A suivre...

D’un coût estimé à 20 millions de francs CFA, "La mayonnaise africaine" a été produit par la Société des auteurs, artistes, techniciens associés du Burkina Faso (AATA) mise en place par Patrick Martinet, les comédiens et techniciens qui travaillent avec lui depuis belle lurette. Les aides sont venues d’une structure américaine (Oracle Industry) et TVL en Suisse. L’innovation majeure réside dans l’implication des acteurs et techniciens qui seront rémunérés sur les parts recettes de la société.

Sidwaya reviendra sur le nouveau produit et l’appréciation qu’en feront les spectateurs.

Emmanuel SAMA
Sidwaya