Coronavirus : les corps constitués du Sud-Ouest sensibilisés aux mesures sanitaires

Au regard de l’évolution actuel du coronavirus au Burkina Faso, des mesures sanitaires ont été instaurées pour contrer la propagation du virus. Pour une plus grande adhésion, une communication de masse s’impose. A cet effet, le gouverneur de la région du Sud-Ouest, Tagséba Nikiéma, a invité les directeurs régionaux, les chefs de services, les leaders religieux et coutumiers, pour qu’ensemble ils voient les voies et moyens pour que les mesures sanitaires édictées puissent être respectées au grand bonheur de toute la population de la région.

Dans une communication sur le virus covid-19, à la base de la maladie, le directeur régional de la santé du Sud-Ouest, docteur Albert Hien, a insisté sur le mode de contamination et le strict respect des mesures sanitaires en vigueur qu’il a passé en revue.

Aucun cas n’a été notifié pour le moment dans la région, mais pour parer à toute éventualité quelques mesures ont été prises dans les formations sanitaires de la région, rassure docteur Albert Hien. Il s’agit entre autres de la décision de « prévoir une salle d’isolement dans toute les formations sanitaires pour d’éventuels cas suspects et la création de deux postes frontaliers de prise et de surveillance de températures corporelles des passagers, un à Galgouli (frontière de la Cote d’Ivoire) et le second à Hamelé (frontière du Ghana).

Après les échanges, l’assistance a perçu l’urgence de la question et la nécessité du respect des mesures. Aussi, le gouverneur, Tagséba Nikiéma, a demandé, surtout aux autorités religieuses, « d’insister auprès des fidèles et des populations sur certaines de nos pratiques » qu’il faille revoir pour prévenir la maladie.

Un message reçu si l’on s’en tient aux déclarations de leurs représentants. L’évêque de Gaoua, Ollo Modeste Kambou, a informé l’assistance de ce que la Conférence épiscopale Burkina-Niger venait de prendre de nouvelles mesures face à la propagation du covid-19 en suspendant les messes publiques et les catéchèses. Du coté de la communauté musulmane représentée par l’imam Drissa Ouattara de la fédération des associations islamiques du Burkina (FAIB), « les mesures de préventions doivent être respectées par les fidèles », et ajoute-t-il, « je pense qu’une décision similaire de notre coté ne tardera, parce que au temps du prophète Mahomet, quand y avait la peste, il a eu à fermer les mosquées ».

Les garants de nos traditions ne seront pas en marge de cette lutte, rassure Samsa Youl, représentant du chef de terre de Gaoua, chef-lieu de la Région. Il a indiqué que : « nous allons demander à nos frères et sœurs de respecter les mesures sanitaires, et éviter au maximum les contacts en réduisant les grands regroupements tels que les funérailles, et autres activités qui drainent du monde ».

Boubacar Tarnagda