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Bobo-Dioulasso : La police met le grappin sur des spécialistes de vols à main armée

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vendredi 28 février 2020.

 

La Direction régionale de la police nationale des Hauts-Bassins a organisé une conférence de presse ce jeudi 27 février 2020 à Bobo-Dioulasso. Cette rencontre avec les journalistes avait pour objectif de leur présenter des présumés délinquants spécialisés dans les vols à main armée et dans les vols avec effraction dans la ville de Sya et ses environnants.

Devant la presse, le commissaire principal de police Karim Dao et ses hommes ont d’abord présenté un groupe spécialisé dans le braquage de stations d’essence et de boutiques Orange Money. Avec ses camarades, le cerveau de la bande, Z.W.H., âgé de 24 ans et étudiant en deuxième année de génie civil, a semé la terreur dans la ville de Bobo-Dioulasso, entre septembre 2019 et février 2020. Les investigations ont permis de mettre la main sur trois de ses complices que sont Z.G., 20 ans et élève en deuxième année d’électronique ; K.A., 24 ans et étudiant en première année de biologie ; et O.A.K., 26 ans et conducteur de profession.

Le deuxième à être présenté se nomme O.T. Il opérait seul. Selon le commissaire principal Karim Dao, il a été interpellé à la suite d’une dénonciation, le 17 février 2020. Il leur avait été signalé qu’un individu suspect en possession d’une arme à feu et d’un vélomoteur de marque Yamaha modèle KTM, sévissait dans la zone non-lotie du secteur 24 de la ville de Bobo-Dioulasso, sur les routes de Karangasso-Vigué, Diosso, Klesso, Soumousso et Baré, et dans la zone surnommée « Premier campement », sur la route nationale N°1.

Concernant le troisième, il opérait également seul. Sa cible était la salle de jeu « Ludic Lydia » sise au quartier Koko, qu’il a cambriolée à quatre reprises. Selon les conférenciers, c’est suite à une plainte enregistrée au poste de police le 19 janvier dernier pour le cambriolage d’une salle de jeu « Ludic Lydia », qu’une enquête a été ouverte en flagrance contre X.

Le mode opératoire des présumés délinquants

« Pour le premier réseau spécialisé dans les vols à main armée dont les cibles sont notamment les boutiques Orange Money et les stations d’essence, Z.W.H. a dérobé le pistolet automatique de son père et a pris attache avec ses amis pour leur proposer son plan machiavélique. Quatre d’entre eux ont adhéré à son projet. Ne disposant pas de suffisamment de munitions, il s’est servi du permis de port d’arme qui portait le nom du père ainsi que de la copie de la CNIB de ce dernier, pour convaincre les armuriers de lui vendre les munitions. Avec tous ces moyens à leur disposition, ils se sont lancés donc dans des opérations de braquage de jour comme de nuit », nous renseigne le commissaire Dao.

Commissaire principale de police Karim Dao

Selon lui, leur mode opératoire consistait d’abord à repérer une cible dans la journée. Ils faisaient ensuite le guet pour attendre le moment où le gérant était seul pour passer à l’acte. Ils procédaient à une irruption suivie de tirs de sommation. « Leur préférence était les zones moins éclairées et moins fréquentées la nuit », précise-t-il. Avant de souligner qu’environ quatorze cas de braquages sont à leur actif, dont huit stations d’essence, quatre boutiques Orange Money, un restaurant et le domicile d’un particulier. « Au cours de ces opérations, deux personnes ont malheureusement été mortellement atteintes par balle. Il s’agit de Fatimata Sanou, gérante d’une station d’essence au secteur 24 de Bobo-Dioulasso, et de Lamoussa Gouetta, pompiste d’une station au secteur 10 », a déploré le commissaire. A l’en croire, une somme d’environ 5 305 925 F CFA, quatre téléphones portables et divers documents ont été emportés au cours de leurs différentes opérations.

Le deuxième individu, quant à lui, faisait le guet sur les axes et lorsqu’il apercevait un usager, il le poursuivait à moto. Une fois arrivé à son niveau, il lui pointait son arme factice, l’obligeant ainsi à s’arrêter. « Dès que celui-ci obtempère, il le dépouille de tous ses objets de valeur. Il a fait au total quatre victimes et ensuite il s’est aussi spécialisé dans des cas d’escroquerie », a laissé entendre le commissaire Karim Dao.
En effet, le nommé O.T. se faisait aussi passer pour infirmier en service à l’infirmerie du camp Ouezzin-Coulibaly. Ses cibles étaient généralement des filles à la recherche d’emploi à qui il promettait un emploi d’auxiliaire en pharmacie. Après les avoir mises en confiance, il leur réclamait des dossiers plus des sommes allant de 17 500 à 49 000 F CFA, représentant les frais de dépôt des dossiers. Une fois les dossiers et l’argent en main, il disparaissait de la circulation et devenait injoignable. Une perquisition à son domicile a permis de découvrir des diplômes appartenant à ses victimes.

« S’agissant du cas de vol avec effraction, le mode opératoire consistait à servir à manger ou à boire au vigile, en ajoutant un somnifère dans le repas ou la boisson. Il s’assure que le produit a convenablement agi avant de procéder nuitamment au vol. Il dit utiliser un ciseau avec lequel il découpe le toit en visant la position du comptoir qui lui sert d’appui pour se retrouver dans la salle de jeu. Une fois à l’intérieur, il vide les caisses. Au total, il a eu à emporter une somme de 200 000 francs », a expliqué le commissaire.

Au terme des enquêtes, plusieurs objets ont été saisis. Pour la première affaire, il s’agit d’un pistolet automatique et de son permis de port. Dans la seconde affaire, la police a pu mettre la main sur deux armes et des minutions factices, un vélomoteur de marque Yamaha KTM immatriculé 29ZE9165BF, deux téléphones portables, une attestation de succès au Brevet d’étude du premier cycle (BEPC), deux extraits d’acte de naissance, deux photocopies légalisées de la Carte nationale d’identité burkinabè, le reçu d’achat d’un vélomoteur de marque Yamaha, une carte bancaire, deux cartes nationales d’identité burkinabè ainsi qu’un carnet d’épargne appartenant à six victimes différentes.

Pour le commissaire principal de police Karim Dao, ces résultats ont été atteints grâce à la franche collaboration de la population à qui il a renouvelé sa gratitude tout en l’exhortant à maintenir cette dynamique avec les forces de défense et de sécurité.[ Cliquez ici pour lire l’intégralité ]

Romuald Dofini
Lefaso.net



Vos commentaires

  • Le 28 février 2020 à 12:04, par Kôrô Yamyélé En réponse à : Bobo-Dioulasso : La police met le grappin sur des spécialistes de vols à main armée

    - Mon très cher Commissaire principal de police Karim Dao, toutes mes félicitations à vous et à vos éléments. Vraiment j’admire la police quand elle met la main sur ce genre de délinquants !

    Mais vraiment s’il vous plait, il faut les terrasser et les castrer à vif et les laisser s’en aller. Faites-le nuitamment pour que leurs hurlement de douleur n’ameutent pas le voisinage. Ensuite vous les laisser partir, mon commaissaire. S’il vous plait ne les gardez pas parce que ce sont nos impôts qui les nourriront en prison. Déjà qu’on n’en a pas suffisamment et qu’on paye trop d’impôts, et ensuite de là à contribuer à nourrir des délinquants, il y a un pas que vous ne devriez pas franchir mon commissaire.

    Conclusion  : Castrez-les à vif pendant la nuit et laissez-les repartir chez eux mon commissaire.

    Par Kôrô Yamyélé

    • Le 28 février 2020 à 13:10, par Kouda En réponse à : Bobo-Dioulasso : La police met le grappin sur des spécialistes de vols à main armée

      Kôrô,
      l’année de la miséricorde divine s’est achevée il n’y a pas longtemps pour les catholiques sont qui actuellement en carème.
      Donc, soyons miséricordieux et demandons une peine et une punition proportionnelles à la faute commise.
      Bois deux calebassées de ta boisson locale préférée à la prospérité et à la paix du Burkina Faso et de tous ses habitants.

      Bon weekend à toi.

      • Le 28 février 2020 à 13:34, par Kôrô Yamyélé En réponse à : Bobo-Dioulasso : La police met le grappin sur des spécialistes de vols à main armée

        - Kouda, est-ce que tu ne m’espionnais pas même ?? Je viens juste de revenir du Cabaret Central de notre Village Aimé, autrement dit notre CCVA ici pour nous requinquer !! J’y étais avec notre Chef de Terre ici. Le dolo est fort aujourd’hui et j’ai même quelques maux de tête déjà !

        Par Kôrô Yamyélé

  • Le 28 février 2020 à 12:21, par Maxi maxi En réponse à : Bobo-Dioulasso : La police met le grappin sur des spécialistes de vols à main armée

    Merci à la Police pour ce travail formidable. En prélude de la Semaine Nationale de la Culture, il faut accentuer le nettoyage .

  • Le 28 février 2020 à 12:58, par TANGA En réponse à : Bobo-Dioulasso : La police met le grappin sur des spécialistes de vols à main armée

    Soyons sérieux.
    Avec les temps qui courrent, nos policiers doivent appuyer les autres FDS dans le recherche et l’élimination des djiahadistes.
    Pour cela, il faudra servir de bons repas à ces bandits et le laisser rentrer chez eux. Après quelques jours, ils se retrouverons en enfer. C’est mieux, on n’a pas l’argent pour les nourrir en prison et c’est eux qui occupent les policiers. C’est quoi ça.
    A la limite, il faudra définir une large catégorie de bandits et les déclarer comme terroristes au même titre que les djihadistes. Ils seront donc combattus de la même façon ; on verra qui ira se faire bandit encore.

  • Le 28 février 2020 à 13:40, par Le Financier En réponse à : Bobo-Dioulasso : La police met le grappin sur des spécialistes de vols à main armée

    Toutes mes félicitations à la police et aux braves populations. Où va ce monde. Comment des jeunes et de surcroit étudiants peuvent arriver à détruire leur avenir et voire leur vie et celle de leurs parents et pourquoi. Je suis bouche bée. Tuer quelqu’un à cet âge pour voler, à moins de passer toute leur vie en prison, je me demande ce qu’ils pourraient devenir plus tard avec un casier judiciaire sali totalement.
    Ça veut dire que tu es un parent fier de ton fils parce qu’il est brillant à l’école et est en deuxième de génie civil et on vient un beau jour vous informer qu’il est un voleur et un assassin.
    Ce n’est souvent pas facile, mais il faut que nous les parents surveillons le train de vie de nos enfants, chercher à connaître leurs amis et leurs fréquentations. Un burkinabè nanti qui a truffé sa cours de caméra de protection a constaté que les vrais malfrats ce sont ses enfants. Nos enfants ne sont pas des saints, aidons les à se protéger. Nous les croyons matures, mais ils n’ont que la maturité d’Internet, de facebook, de telenovelas et pas plus

    • Le 29 février 2020 à 18:25, par chbr En réponse à : Bobo-Dioulasso : La police met le grappin sur des spécialistes de vols à main armée

      bien vrai cher monsieur ! nos enfants n’ont qu’une maturité de façade et ils prennent tout ce qu’ils voient sur les réseaux sociaux pour argent comptant ! si on ajoute à cela l’image que donnent certains, qui sont fiers de montrer leur argent mais pas de l’avoir gagné honnêtement....