Sanctions au PDP/PS : le Houet et le Kénédougou désapprouventDans la lettre ouverte ci-dessous, adressée au professeur Ali Lankoandé, président national du PDP/PS, des militants des sections du Houet et du Kénédougou désapprouvent les sanctions prises contre deux des leurs et exigent leur levée. Dans sa parution du 26 août 2005, le quotidien "Le Pays" publiait une délibération du secrétariat exécutif national, par laquelle le PDP/PS informait l’opinion nationale et les militants du parti de l’exclusion de deux camarades, en l’occurrence El hadji Lassani Dao de la section provinciale du Houet et Barro D. AIy de la section provinciale du Kénédougou. Pour justifier ces exclusions, vous énumérez un certain nombre de contrevérités qui nous obligent à apporter également par la même voie que vous avez utilisée, l’information juste à l’opinion nationale et aux militants. Le 22 mai 2005, nous vous adressions une lettre longue de 8 pages, dans laquelle nous faisions étalage de nos préoccupations en cette année d’enjeux électoraux. Nous nous inquiétions de certaines décisions prises, décisions que nous qualifions de désastreuses et qui, si elles n’étaient pas révisées à temps, pourraient avoir de très graves conséquences sur le devenir même du parti dans cette importante région, et conduire une fois de plus le parti vers des échecs cuisants. Dans cette lettre qui fut la résultante d’une large concertation, soumise à la signature des deux (2) principaux responsables des deux provinces, nous vous précisions qu’elle vous était personnellement destinée, et de façon exclusive, afin qu’en tant que premier responsable du parti et candidat à la présidentielle, vous procédiez aux corrections nécessaires selon la procédure à votre convenance afin d’éviter au parti des échecs aux élections annoncées. Nous vous avions même dit que le silence devant une si grave situation était irresponsable de notre part, et suicidaire pour le parti. Par contre, s’exprimer clairement, au risque d’être incompris, est un acte militant. Nous faisions confiance à votre sens de discernement en tant que candidat du parti à l’élection présidentielle. En tentant de justifier les exclusions de nos camarades, vous affirmez dans votre délibération que notre lettre fut largement diffusée par la presse nationale. Camarade président, Cette affirmation n’est pas vraie et vous le savez. Si tel avait été le cas, vous seul pouviez le faire en tant que destinataire de la lettre. Nous vous mettons au défi de nous désigner l’organe de presse qui aurait diffusé cette lettre et de prouver, éventuellement, que ce sont les signataires de ladite lettre qui l’y auraient envoyée. Pour le moment, cela n’a pas été encore notre démarche, parce que pour nous, il s’agissait d’un problème purement interne qui aurait pu trouver sa solution au sein du parti. Nous sommes donc ahuris qu’en tant que premier responsable du parti qui devrait avant tout se soucier du devenir de ce grand parti, et d’un score honorable aux élections, ce soit vous qui ameniez le débat sur la voie publique. Nous disons bien que pour le moment, nous avons décidé de ne pas publier cette lettre, conscients et responsables que nous sommes, des conséquences néfastes que sa publication pourrait avoir pour le parti et les élections annoncées. Etes-vous si allergique aux critiques, que vous n’acceptez pas que des militants donnent leur point de vue sur la vie du parti ? Le PDP/PS est pourtant, du moins nous le croyons, un parti qui prône la démocratie au quotidien. Nous disons, une fois de plus, que cela n’est pas vrai, et vous le savez. Les deux camarades que vous dites exclus du parti, et qui ne sont, en fait, que de simples signataires, en raison des postes qu’ils occupent au sein des structures, n’ont jamais refusé de se présenter devant le secrétariat exécutif. Au contraire, notre souhait le plus absolu était de pouvoir vous exprimer nos arguments. Pour la première invitation à comparaître, votre correspondance datée du 24 juin 2005 a été réceptionnée le 27 juin au soir, pour une rencontre prévue pour le lendemain 28 juin 2005. Pour la seconde invitation, votre lettre datée du 20 août nous est parvenue aux environs de 10h, pour une rencontre le lendemain 24 août 2005. Pour toutes ces deux invitations, il nous était pratiquement impossible d’effectuer les déplacements et vous étiez chaque fois informé que, du fait des retards dans l’acheminement de vos courriers et des dates de réception, les pères de famille que nous sommes ne pouvions nous déplacer aussi précipitamment. Chaque fois également, nous vous proposions des dates, que vous avez toujours rejetées. Tout comme vous, nous sommes des pères de famille auxquels échoie le devoir de gérer au mieux leur famille ! Lorsqu’on analyse les dates de rédaction de vos invitations, les dates de leur réception et les dates fixées pour les rencontres, il apparaît clairement qu’il y a un N’est-ce pas cette dernière stratégie qui a été adoptée pour pouvoir nous accuser aujourd’hui de refuser ces rencontres avec le SEN ? Cette rencontre d’explications, Camarade président, nous tenons à vous informer que les camarades du Houet et du Kénédougou ne se reconnaissent pas dans ces décisions d’exclusions prises en violation flagrante de nos textes fondamentaux, dont vous prônez le respect. Le militant n’a pas que des devoirs. Il a aussi des droits, dont celui de donner son point de vue, objectivement, sur les décisions de l’instance dirigeante. Analysons ces articles 1- L’article 23 : A ce niveau : Secundo : Même si ces sanctions d’exclusions devaient être prises, conformément à l’article cité, toutes les deux structures du Houet et du Kénédougou devraient être concernées, et non les deux responsables, qui n’ont fait que signer la lettre au nom de leurs provinces respectives. 2 L’article 24 : 3 - L’article 25 : Par rapport à cet article, comment le secrétariat exécutif national peut se permettre d’exclure des militants ! Il s’agit là d’une décision arbitraire, car non conforme aux textes du parti. Quant aux articles 69, 70 et 78 du règlement intérieur, ils reprennent les articles précités des statuts. Nous n’allons donc pas les commenter outre mesure. Camarade président, vous avez posé une fois de plus là un acte lourd de sens et de conséquences. Savoir reconnaître ses erreurs et les corriger grandit l’homme. Mais, persévérer dans l’erreur est politiquement désastreux. Salutations militantes. PDP/PS... ESPOIR ! Bobo Dioulasso, le 29 août 2005 Lu et approuvé par une trentaine de responsables Le Pays |