Retour au format normal
lefaso.net

Lutte contre la faim : Des techniques de production d’engrais bio, prônées par le Larlé Naaba Tigré, expliquées dans huit langues nationales

LEFASO.NET | Par LEFASO.NET
mardi 12 novembre 2019.

 

Un atelier de validation de la traduction dans huit langues nationales de l’ouvrage « Le Larlé Naaba Tigré contre la faim, nouvelles techniques culturales, outil de l’agriculteur », écrit par Dr Awa Tiendrébéogo, se déroule du 12 au 14 novembre 2019 à Ouagadougou. La cérémonie d’ouverture des travaux a été parrainée par Me Pacéré Titinga, chef du village de Manéga, homme de droit, de lettres et aussi de tradition.

Comment enseigner aux agriculteurs la production de l’engrais bio en trois semaines ? Telle est la thématique principale que traite l’ouvrage écrit par Dr Awa Tiendrébéogo, enseignant-chercheur à l’université Joseph Ki-Zerbo. On y apprend les techniques de production de l’engrais bio liquide en deux semaines et de l’engrais bio solide en trois semaines.

Seulement, la langue d’édition du livre, le français, constitue un frein pour les nombreux paysans qui n’ont pas fait l’école. Pour donc faciliter l’enseignement de ce savoir-faire dont le Larlé Naaba Tigré est le promoteur, il est entrepris la traduction de l’ouvrage dans huit langues nationales. Ce sont le bissa, le dioula, le fulfuldé, le gourmantchéma, le kasséna, le liélé, le mooré et le san.

« En traduisant le document dans ces huit langues, il sera utile à la majorité des Burkinabè. Il peut couvrir tout le terroir et être compris par plusieurs producteurs agricoles », a soutenu le Larlé Naaba Tigré.

La cérémonie a eu pour parrain Me Pacéré Frédéric Titinga. Pendant une demi-heure, le patriarche a rappelé les liens étroits qui l’unissaient au géniteur de l’actuel Larlé Naaba et le rôle de gardien de la tradition qu’il a joué à l’époque avant de souligner l’intérêt que revêt un tel ouvrage pour les producteurs du Burkina Faso. « Nous savons que le Larlé Naaba Tigré est engagé dans la lutte contre la faim au Burkina Faso. Ce livre qui est traduit dans les langues nationales va certainement contribuer à cette lutte », a fait remarquer Me Pacéré Titinga.

Pendant trois jours, les experts, dont des enseignants-chercheurs à l’université Joseph Ki-Zerbo, vont traduire le livre dans les huit langues nationales retenues. « Je me réjouis que des acteurs du monde universitaire acceptent de faire le travail. C’est la preuve qu’il en sortira un travail de qualité et qui sera utile à tous », a ajouté le Larlé Naaba Tigré.

Jacques Théodore Balima
Lefaso.net