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Appel à communication - Thème : Littérature et religion : enjeux et perspectives

Communiqué
lundi 21 octobre 2019.

 

Colloque du Laboratoire Littératures et Civilisations Anglophones (LCA)
Ecole Doctorale Lettres, Sciences Humaines et Communication
Université Joseph Ki-Zerbo, du 14 au 16 mai 2020

Argumentaire

Ce colloque a pour but de chercher à comprendre ce qu’est un fait religieux ou mythe dans un texte littéraire et son apport dans l’éducation des lecteurs à la culture de la paix. Il vise à réfléchir sur les rapports entre la littérature et les religions, la littérature et les mythes, et plus précisément sur la contribution des œuvres littéraires dans l’instauration d’une coexistence pacifique entre les religions.

La religion et les mythes sont en effet au cœur de la trame de maintes œuvres littéraires de l’antiquité à nos jours. Par exemple, déjà au 18e siècle, dans Candide (1759), Voltaire, à travers ses personnages, laisse entrevoir la complexité de la religion chrétienne et les absurdités qu’elle entraîne. Au 20e siècle, utilisant un autre procédé qu’est l’absurde, Albert Camus dénonce les abus de la religion dans son roman l’Étranger (1942). Au début du 21e siècle, l’écrivaine Burkinabè Bernadette Dao invite à une culture de tolérance religieuse avec La crèche du petit Mohammed (2002) tandis que la nigériane Adichie traite des conséquences néfastes du fanatisme ou extrémisme religieux dans Purple Hibiscus (2003). The 27th Kingdom (2010) de Alice Thomas Ellis, Le Royaume (2014) d’Emmanuel Carrère et beaucoup d’autres œuvres de fiction traitent de motifs religieux.

Sur le site web babelio.com, la rubrique « religion et littérature » regorge de près d’une trentaine d’œuvres littéraires sur des motifs religieux tandis que bookriot.com énumère les cent meilleurs romans portant sur le thème de la religion ces dernières décennies. La religion est donc abondamment abordée en littérature. Par « littérature » il est entendu les œuvres ayant un but esthétique ou une forme esthétique particulière, à l’exclusion des écrits purement historiques, philosophiques ou politiques. La littérature est un art à part entière.

La présence du religieux dans un texte littéraire peut jouer plusieurs fonctions. Il peut s’agir d’un indice invitant à une lecture ou interprétation religieuse. Même si l’objectif n’est forcément la conversion à une religion, certaines œuvres littéraires sont empreintes de religion et cela leur donne un aspect différent et elles nous plongent dans une ambiance spécifiquement mystique.

Dans le contexte sous régional (Mali, Nigéria, Burkina) où des extrémistes religieux tentent de détruire la coexistence pacifique entre religions, quels peuvent être les enjeux de la littérature et des arts dans l’éducation à la culture de la paix ? Dans quelles perspectives la présence du mythe et/ou du religieux en littérature favorise-t-il celle-ci à contribuer à l’éducation à la tolérance religieuse ? C’est à cette double question que le colloque convie les enseignants-chercheurs à réfléchir pour proposer des réponses. À travers des études analytiques d’œuvres littéraires, on pourra s’interroger sur les problèmes connexes suivants :
Quel est le rôle des mythes et de la religion dans la littérature ?
Comment détecte-t-on la présence du texte religieux dans un texte littéraire, surtout dans une perspective intertextuelle ?
En quoi la littérature est-elle un lieu privilégié pour une approche particulière du fait religieux ? Autrement dit, en quoi l’appréciation littéraire d’un grand nombre d’œuvres rend-il les lecteurs sensibles aux marques explicites ou implicites du religieux présent dans l’œuvre littéraire ?
En quoi la littérature sert-elle à dénoncer le poids de la religion ?
Comment peut-on prendre en compte la dimension religieuse dans l’interprétation des textes littéraires ?

Nous invitons donc les enseignants-chercheurs et étudiants à faire des propositions de communication dans les sous-thèmes suivants :
• Mythe et religion dans la littérature
• Littérature, religion et idéologie
• Littérature et culture de la paix
• Littérature et didactique
• Religion et cinéma
• Traductologie de textes religieux
• Littérature et enseignement de valeurs humaines et religieuses
• Le langage religieux dans le texte littéraire

BIBLIOGRAPHIE
Abodunrin, Femi. Black African Literature in English 1991-2001 : Critical Appreciation and Reception. Dar es Salaam : Mkuki na Nyota Publishers, 2007.
Harrow, Kenneth W., ed. Faces of Islam in African Literature. London : Heinemann, 1991.
Heywood, Christopher, ed. Perspectives on African Literature. London : Heinemann, 1979.
Walzer, Michael. On Toleration. Yale : Yale University Press, 1997.

LANGUE DU COLLOQUE
Les communications sont attendues en anglais comme en français.

PROPOSITIONS DE COMMUNICATIONS
Les participants pourront envoyer les résumés de leurs communications aux courriels suivants : colloquelca2019@gmail.com et fmpoda@yahoo.fr et massiwok@gmail.com

Le format des propositions de communication est le suivant :
1. Le résumé doit être d’une longueur entre 250 et 300 mots. Il doit comporter un paragraphe unique d’interligne simple et sans citations. Il doit contenir le titre, une brève présentation du ou des intervenant(e)s mentionnant leur rattachement institutionnel éventuel et leurs coordonnées, l’objectif, la méthodologie principale, les résultats escomptés ou réalisés et les conclusions attendues, selon le cas. Jusqu’à six (6) mots-clés, séparés par des point-virgules, ainsi que le sous-thème sous lequel s’inscrit le document, doivent figurer en bas du résumé.
2. Le résumé doit être envoyé en deux formats : une version Word et une version PDF.
3. Tout diagramme supplémentaire ou caractères spéciaux doivent être envoyés séparément en annexe.

CHRONOGRAMME DES ACTIVITES
Lancement de l’appel à contribution : 05 août 2019
Date limite d’envoi de résumé : le 31 octobre 2019
Envoi des réponses : 15 décembre 2019
Réception des premiers projets d’articles rédigés : 15 mars 2020
Déroulement du colloque : du 14 au 16 mai 2020
Réception des articles finalisés : 20 juin 2020
Travail éditorial (évaluation / acceptation) : juillet 2020
Publication des actes : octobre 2020

FRAIS DE PARTICIPATION
Enseignant (e) / Chercheur : 50 000 F. CFA
Étudiant (e) : 25.000 F CFA
Les frais de participation couvrent les matériels pour la conférence, les pause-café, les déjeuners et le cocktail.

CONTACTS IMPORTANTS
Veuillez envoyer les résumés, les articles complets ainsi que toute demande de renseignement aux adresses suivantes. colloquelca2019@gmail.com, fmpoda@yahoo.fr et massiwok@gmail.com

COMITE SCIENTIFIQUE
Salaka Sanou, Professeur titulaire, Université Joseph Ki-Zerbo (Burkina Faso)
Albert Ouédraogo, Professeur titulaire, Université Joseph Ki-Zerbo, (Burkina Faso)
Joseph Paré, Professeur titulaire, Université Joseph Ki-Zerbo, (Burkina Faso)
Yves Dakuo, Professeur titulaire, Université Joseph Ki-Zerbo, (Burkina Faso)
Keita Alou, Professeur titulaire, Université Joseph Ki-Zerbo, (Burkina Faso)
Ouédraogo Youssouf, Professeur titulaire, Université Joseph Ki-Zerbo, (Burkina Faso)
Afagla Kodjo, Professeur titulaire, Université de Lomé (Togo)
Aliou Sow, Professeur titulaire, Université Cheikh Anta Diop (Sénégal)
Mamadou Kandji, Professeur titulaire, Université Cheikh Anta Diop (Sénégal)
Louis Obou, Professeur titulaire, Université Félix Houphouet-Boigny (Côte d’Ivoire)
Jean Claude Bationo, Professeur titulaire, Université Norbert Zongo (Burkina Faso)
Alfred, Kiema, Maître de Conférences, Université Joseph Ki-Zerbo, (Burkina Faso)
André Kaboré, Maître de Conférences, Université Joseph Ki-Zerbo, (Burkina Faso)
Alioune Badara Kandji, Maître de Conférences, Université Cheikh Anta Diop (Sénégal)
Suzanne Ondrus, Fulbright scholar, Université Joseph Ki-Zerbo (Burkina Faso)
Emilie Sanon/Ouattara, Maître de Conférences, Université Joseph Ki-Zerbo, (Burkina Faso)